Elvis

Elvis Presley

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Elvis Aaron Presley est un chanteur et acteur américain né le 8 janvier 1935 à Tupelo, dans le Mississippi, et mort le 16 août 1977 à Memphis, dans le Tennessee. Surnommé The King (« le Roi »), il est l'une des icônes culturelles majeures du XXe siècle.

Presley débute sa carrière musicale en 1954 chez Sun Records. Accompagné du guitariste Scotty Moore et du bassiste Bill Black, il contribue à populariser le genre naissant du rockabilly, un mélange énergique de musique country et de rhythm and blues. En 1956, son contrat est racheté par RCA Victor et il décroche son premier no 1 avec le single Heartbreak Hotel. Il enchaîne dès lors les apparitions télévisées et les singles à succès. Son talent de chanteur et sa gestuelle jugée provocatrice et indécente par « l'Amérique puritaine », font de lui une figure de proue du rock 'n' roll, mais aussi un sujet de controverses.

Après deux ans de service militaire, Presley reprend sa carrière de chanteur en 1960, mais il se consacre de plus en plus au cinéma. Il passe la majeure partie des années 1960 à tourner des films dont la qualité va décroissant, tout comme celle de leurs bandes originales. Après sept ans d'absence, il remonte sur scène pour une émission spéciale en 1968. C'est le début d'une série de tournées lucratives et de nombreux concerts Las Vegas. En 1973, il donne le premier concert diffusé dans le monde entier par satellite, Aloha from Hawaii. Fragilisé par des années de consommation excessive de médicaments, il meurt dans son manoir de Graceland en 1977, à l'âge de 42 ans.

Elvis Presley est l'un des musiciens les plus célèbres et les plus influents du XXe siècle. Il s'est illustré dans de nombreux genres (country, blues, pop, rock, gospel…) et reste l'un des plus gros vendeurs de disques de tous les temps.

Biographie

Jeunesse (1935-1953)

Tupelo

Elvis Aaron Presley est né le 8 janvier 1935 à Tupelo, dans l'État du Mississippi, dans une petite maison (shotgun house) construite par son père, Vernon Elvis Presley (1916-1979), en prévision de sa naissance[1]. Sa mère, Gladys Love Smith (1912-1958), accouche 35 minutes auparavant d'un enfant mort-né, Jesse Garon Presley, frère jumeau d'Elvis, qui est inhumé dans une tombe anonyme au cimetière de Priceville, à Tupelo[2].

Les parents d'Elvis Presley appartiennent à une Assemblée de Dieu, une Église pentecôtiste, qui constitue sa première influence musicale. Sa mère, dont il est particulièrement proche, est considérée comme le membre dominant de la famille par leurs proches, tandis que son père enchaîne les petits boulots sans faire preuve d'une grande ambition[3],[4]. Les Presley ne sont pas riches et doivent souvent s'appuyer sur leurs voisins ou les aides de l'État pour subvenir à leurs besoins[5].

À l'école d'East Tupelo Consolidated, où il entre en septembre 1941, Presley est considéré comme un élève moyen par le corps enseignant[6]. Il se produit pour la première fois sur scène le 3 octobre 1945 lors d'un concours de chant au Mississippi-Alabama Fair and Dairy Show. Habillé en cowboy, il interprète la chanson de country Old Shep et se classe cinquième[7]. Quelques mois plus tard, il reçoit sa première guitare en cadeau d'anniversaire[8][9]. Ses premières leçons lui sont données par deux de ses oncles, ainsi que par le nouveau pasteur de l'église de la famille[10].

Presley change d'école en septembre 1946 et entre à Milam. L'année suivante, il commence à prendre sa guitare avec lui tous les jours pour jouer de la musique et chanter à l'heure du déjeuner. Sa famille vit alors dans un quartier à dominante afroaméricaine, et il est considéré comme un garçon solitaire qui joue de la musique de péquenauds[11]. Il écoute religieusement l'émission de radio de Mississippi Slim et parvient à le rencontrer par l'intermédiaire d'un de ses camarades de classe, qui n'est autre que le frère de Slim. Ce dernier apprend à Presley à jouer des accords à la guitare[12] et le fait passer dans son émission lorsqu'il a 12 ans[13].

Memphis

La famille Presley déménage à Memphis en novembre 1948. Ils logent dans une pension de famille pendant près d'un an avant d'obtenir un logement social dans le lotissement de Lauderdale Courts[14]. Au lycée L. C. Humes, Elvis Presley est généralement trop timide pour jouer de la musique en public, et il est parfois l'objet de brimades de la part des autres élèves[15]. Il se met sérieusement à la guitare en 1950 avec l'aide de Jesse Lee Denson, un voisin qui a deux ans de plus que lui. Avec trois autres garçons, dont les frères Dorsey et Johnny Burnette, ils constituent une sorte de groupe qui se produit régulièrement dans le quartier des Courts[16].

Au fil du temps, Presley devient populaire dans son lycée. Il se laisse pousser des rouflaquettes, utilise de l'huile essentielle de rose et de la vaseline pour se coiffer et s'habille chez Lansky Brothers[17]. Il commence à travailler, d'abord comme ouvreur au Loew's State Theater[18]. En avril 1953, il participe au concours de musique annuel de son lycée et se distingue avec son interprétation de Till I Waltz Again with You de Teresa Brewer[19]. Au terme de sa scolarité, en juin 1953, Presley est décidé à faire carrière dans la musique[20],[21].

Premiers enregistrements (1953-1955)

Sam Phillips et Sun Records

En août 1953, Elvis Presley pousse la porte des bureaux de Sun Records. Il veut s'offrir quelques minutes en studio d'enregistrement pour réaliser un disque acétate de deux chansons : My Happiness et That's When Your Heartaches Begin. Par la suite, il affirme avoir simplement voulu faire un cadeau à sa mère ou pouvoir s'entendre chanter, mais son biographe Peter Guralnick suggère qu'il cherche alors à être découvert. Sam Phillips, le propriétaire de Sun Records, demande à la réceptionniste Marion Keisker de garder une trace du nom de Presley, ce qu'elle fait, avec son propre commentaire : « Bon chanteur de ballades, à garder »[22].

Presley enregistre un second acétate chez Sun en janvier 1954, composé des chansons I'll Never Stand In Your Way et It Wouldn't Be the Same Without You[23]. Peu après, il auditionne pour rejoindre un quatuor vocal de la région, les Songfellows, mais il n'est pas retenu[24]. Au mois d'avril, il commence à travailler comme chauffeur de camion pour la compagnie Crown Electric[25]. Une nouvelle audition, cette fois pour le groupe d'Eddie Bond, se solde par un nouvel échec, et Bond recommande même au jeune homme d'abandonner le chant[26].

De son côté, Sam Phillips est à la recherche d'un artiste susceptible de faire connaître au grand public les musiciens noirs de Sun Records[27]. Il se procure en juin 1954 une démo de la ballade Without You et il lui semble que Presley pourrait en faire quelque chose. Le jeune chanteur tente de l'enregistrer, mais il n'arrive pas à produire quelque chose de convaincant. Phillips ne se décourage pas et lui demande de chanter toutes les chansons qu'il connaît. Impressionné, il fait appel à deux musiciens, le guitariste Scotty Moore et le contrebassiste Bill Black, en vue d'une véritable séance d'enregistrement[28].

Cette séance se déroule dans la soirée du 5 juillet 1954. Elle reste infructueuse jusqu'à une heure avancée. Alors que tout le monde se prépare à abandonner, Presley prend sa guitare et commence à jouer That's All Right, un blues d'Arthur Crudup de 1946. Moore se souvient : « Et soudain, Elvis a commencé à chanter cette chanson en sautant partout et en faisant l'idiot, et puis Bill a pris sa basse et il a commencé à faire l'idiot lui aussi, et j'ai commencé à les suivre. Je crois que Sam avait laissé la porte de la salle de contrôle ouverte […] il a passé la tête par l'entrebâillement et il a demandé : mais qu'est-ce que vous faites ? Et on lui a dit : aucune idée. Alors il a dit attendez un peu, essayez de trouver un point de départ et recommencez. » Phillips vient de trouver le son qu'il cherchait[29]. Trois jours plus tard, l'animateur de radio de Memphis Dewey Phillips commence à passer That's All Right dans son émission[30]. Les auditeurs ne tardent pas à appeler en nombre pour connaître le nom du chanteur ; beaucoup d'entre eux croient qu'il s'agit d'un Afroaméricain[31]. Quelques jours plus tard, le trio Presley-Moore-Black enregistre Blue Moon of Kentucky, une chanson de bluegrass de Bill Monroe, et un 45 tours est pressé par Sun Records avec That's All Right en face A et Blue Moon of Kentucky en face B[32].

Premiers concerts et contrat avec RCA

Le trio se produit pour la première fois en public le 17 juillet au club Bon Air[33]. À la fin du mois, ils jouent au Overton Park Shell en soutien de Slim Whitman. Sur scène, le sens du rythme de Presley et son trac lui font trembler les jambes. Avec son pantalon large, qui amplifie ses mouvements, il commence à faire hurler les jeunes femmes dans le public[34]. Moore et Black quittent peu après leur ancien groupe pour jouer régulièrement avec Presley, et le disc-jockey Bob Neal devient le manager du trio. Ils se produisent régulièrement sur la scène de l'Eagle Nest entre les mois d'août et d'octobre. Durant cette période, Presley prend confiance en lui et développe progressivement son jeu de scène[35].

Le 2 octobre, Elvis Presley se produit pour la première et dernière fois dans le spectacle Grand Ole Opry à Nashville. Le public est tiède, et le producteur Jim Denny explique à Sam Phillips que le chanteur ne convient pas à son programme[36],[37]. Deux semaines plus tard, Presley apparaît dans Louisiana Hayride, le principal concurrent de l'Opry, diffusé sur 198 stations de radio dans 28 États différents. Il est à nouveau saisi par le trac durant la première moitié du concert, mais il se ressaisit et le public réserve un accueil enthousiaste à la deuxième moitié[38]. Le batteur de Lousiana Hayride, D. J. Fontana, se joint au trio pour cette performance[39]. C'est un tel succès que Presley est engagé pour apparaître tous les samedis dans le programme pendant une année. Le chanteur vend son ancienne guitare et s'achète une Martin pour 175 dollars[40].

Au début de l'année 1955, grâce à ses concerts dans tout le Sud-Ouest des États-Unis, ses cinq 45 tours chez Sun Records et ses apparitions hebdomadaires dans Louisiana Hayride, Elvis Presley est devenu une vedette régionale, dont la notoriété s'étend du Tennessee au Texas. Il signe un contrat de management en bonne et due forme avec Bob Neal en janvier. C'est par son intermédiaire que le Colonel Tom Parker, le manager du chanteur de country Hank Snow, découvre Presley et l'engage pour la tournée de Snow en février[41],[42]. Le 3 mars, Presley apparaît pour la première fois à la télévision lors de la diffusion de Louisiana Hayride sur la chaîne KSLA-TV. Il auditionne ensuite, sans succès, pour l'émission de CBS Arthur Godfrey's Talent Scouts. Sa musique, qui mêle blues et country (on parlera ultérieurement de rockabilly), ne rentre pas dans une case prédéfinie : les stations de radio dédiées à la country refusent de passer ses chansons parce qu'il chante comme un Afroaméricain, tandis que celles dédiées au rhythm and blues le rejettent parce qu'il chante de la musique de péquenauds[43].

En août 1955, Presley renouvelle son contrat avec Bob Neal et engage Parker comme conseiller spécial[44]. Le trio, qui devient un quatuor lorsqu'il est définitivement rejoint par D. J. Fontana, continue à donner des concerts à un rythme soutenu jusqu'à la fin de l'année[45]. Presley est devenu un jeune artiste prometteur qui intéresse plusieurs maisons de disques. Après trois offres allant jusqu'à 25 000 dollars, Parker et Phillips parviennent à un accord avec RCA Victor, qui rachète le contrat de Presley avec Sun pour la somme jamais vue jusqu'alors de 40 000 dollars[46]. Deux nouvelles entités, Elvis Presley Music et Gladys Music, sont créées par Parker avec la compagnie Hill & Range pour gérer les prochains enregistrements du chanteur[47]. RCA commence rapidement à promouvoir son nouveau poulain et réédite plusieurs chansons parues chez Sun avant la fin de l'année[48].

Succès et controverses (1956-1958)

Premières télévisions nationales et premiers nos 1

La première séance d'enregistrement d'Elvis Presley pour RCA prend place le 10 janvier 1956 à Nashville[49]. Outre Scotty Moore, Bill Black et D. J. Fontana, plusieurs musiciens accompagnent le chanteur : le pianiste Floyd Cramer, le guitariste Chet Atkins et trois choristes, dont Gordon Stoker des Jordanaires[50]. La ballade Heartbreak Hotel, enregistrée à cette occasion, est éditée en 45 tours le 27 janvier[49]. Presley fait sa première apparition sur une chaîne de télévision nationale le lendemain, dans l'émission Stage Show sur CBS, produite à New York. Une fois l'émission enregistrée, il se rend aux studios RCA de New York. Huit chansons sont enregistrées le même jour, dont une reprise du Blue Suede Shoes de Carl Perkins[51]. Le contrat de Bob Neal est dissous et le Colonel Parker devient le manager d'Elvis Presley le 2 mars. Elvis Presley, le premier album du chanteur, est publié le 23 mars par RCA. Il comprend cinq chansons inédites enregistrées pour Sun Records et sept nouvelles chansons. C'est le premier album de rock à atteindre le sommet du classement des ventes établi par le magazine Billboard, une position qu'il conserve pendant dix semaines[49].

Le 3 avril, Presley se produit sur le pont de l'USS Hancock à San Diego pour l'émission The Milton Berle Show. Les marins et leurs petites amies lui réservent un accueil endiablé[52]. À la fin du mois, Heartbreak Hotel devient son premier no 1 dans le hit-parade pop. Il se produit pendant deux semaines au New Frontier Hotel and Casino de Las Vegas, devant un public d'âge mûr qui n'apprécie guère sa musique[53]. C'est à Vegas qu'il découvre Hound Dog, une chanson de Jerry Leiber et Mike Stoller popularisée en 1953 par Big Mama Thornton, qui devient dès lors le morceau de clôture de ses concerts[54]. Il entame ensuite une tournée dans le Midwest qui le voit jouer dans quinze villes différentes en quinze jours[55].

Presley passe pour la deuxième fois au Milton Berle Show le 5 juin. Il laisse sa guitare en coulisse, sur les conseils de Berle. Durant son interprétation de Hound Dog, il se livre à des mouvements suggestifs qui donnent lieu à une importante controverse médiatique[56],[57]. Son déhanché lui vaut le surnom « Elvis le Pelvis », ce qu'il n'apprécie guère[58]. Par contraste, lorsqu'il apparaît dans le Steve Allen Show le 1er juillet, c'est pour chanter Hound Dog à un basset hound portant haut-de-forme et cravate, ce qu'il considère par la suite comme la performance la plus ridicule de sa carrière[59]. Pour la première fois, l'émission de Steve Allen réalise de meilleures performances que celle d'Ed Sullivan. Bien que celui-ci ait déclaré Presley « inapproprié pour un public familial[60] », il lui verse 50 000 dollars pour trois apparitions dans son Ed Sullivan Show, du jamais vu à l'époque[61]. La première émission, diffusée le 9 septembre, est vue par environ 60 millions de téléspectateurs, soit 82,6 % de parts de marché[62]. Love Me Tender enregistre un million de précommandes après son interprétation[63]. Cette émission joue un rôle déterminant et propulse Presley au rang de superstar nationale[60]

Lors des concerts de Presley, le public réagit de manière toujours plus incendiaire. Lors de son passage au Mississippi-Alabama Fair and Dairy Show, en septembre, 50 membres de la Garde nationale sont dépêchés pour prêter main-forte aux forces de l'ordre[64].

Débuts au cinéma et collaboration avec Leiber et Stoller

Presley, qui rêve de faire carrière au cinéma, signe un contrat de sept ans avec Paramount Pictures le 25 avril 1956. Son premier film, Le Cavalier du crépuscule, sort en salle le 21 novembre. Bien qu'il n'interprète qu'un rôle secondaire, les producteurs du film décident d'y ajouter quatre de ses chansons et de modifier son titre pour faire référence à Love Me Tender, son plus récent succès. Les critiques sont médiocres, mais le public répond présent[65]. Entre-temps est sorti le deuxième album du chanteur, Elvis, qui se classe rapidement en tête des ventes. Il inclut notamment Love Me, une chanson écrite par Jerry Leiber et Mike Stoller , les auteurs de Hound Dog[66].

Le 4 décembre, Presley participe à une jam session dans les studios de Sun Records avec Carl Perkins, Jerry Lee Lewis et Johnny Cash. Cette séance impromptue, que Sam Phillips prend soin d'enregistrer, entre dans la légende sous le nom de Million Dollar Quartet[67]. À la fin de l'année, Presley fait la une du Wall Street Journal, qui rapporte que la vente de produits dérivés du chanteur a rapporté 22 millions de dollars[68]. RCA a beau être l'une des plus grandes maisons de disques américaines, il représente plus de la moitié de leurs ventes de 45 tours sur l'année 1956[63].

Presley participe pour la troisième et dernière fois au Ed Sullivan Show dans l'émission du 6 janvier 1957. À cette occasion, les caméras ne cadrent que le haut de son corps : d'après certains auteurs, cette quasi-censure serait une idée du Colonel Parker afin de faire parler de son poulain[69],[70]. Greil Marcus compare son apparence dans cette émission au Cheik de Rudolph Valentino[60]. Le chanteur conclut sa performance en interprétant le gospel Peace in the Valley, et Ed Sullivan le décrit à la fin de l'émission comme « un brave garçon[71] ». Au mois de mars, le chanteur s'offre un manoir situé à une quinzaine de kilomètres au sud de Memphis pour ses parents et lui : Graceland[72].

Les trois singles de Presley sortis dans la première moitié de l'année 1957 se classent en tête du hit-parade : Too Much en février, All Shook Up en avril et (Let Me Be Your) Teddy Bear en juillet. Son deuxième film, Amour frénétique, sort en salle le même mois et sa bande originale, Loving You, devient le troisième no 1 d'affilée du chanteur. La chanson-titre est écrite par Lebier et Stoller. Le duo collabore plus étroitement avec Presley sur la bande originale de son film suivant, Le Rock du bagne (novembre 1957), dont ils écrivent quatre des six chansons[73]. Le public est toujours aussi déchaîné lors des trois tournées données par Presley au cours de l'année[74]. Des étudiants le bombardent d'œufs à Philadelphie[75], tandis qu'à Vancouver, le public détruit la scène après la fin du concert[76].

Sorti au mois d'octobre, Elvis' Christmas Album se classe à son tour en tête des ventes. Il inclut notamment Santa Claus Is Back in Town, un blues aux paroles ambiguës écrit par Leiber et Stoller. C'est l'album de Noël le plus vendu de tous les temps aux États-Unis. Scotty Moore et Bill Black, qui se sentent de plus en plus tenus à l'écart et qui ne profitent pas financièrement de leur collaboration avec Presley, annoncent alors leur démission. Ils sont réembauchés quelques semaines plus tard, percevant dès lors des indemnités journalières[77].

À la mi-janvier 1958, alors que Don't devient le dixième no 1 d'Elvis Presley, l'enregistrement de la bande originale du film Bagarres au King Créole prend place à Hollywood. C'est la dernière fois que Leiber et Stoller, qui écrivent trois chansons, collaborent avec le chanteur[78]. La séance du 1er février marque également la dernière apparition de Bill Black aux côtés d'Elvis Presley. Le contrebassiste meurt d'une tumeur au cerveau en 1965.

Service militaire et décès de sa mère (1958-1960)

Elvis Presley est appelé sous les drapeaux le 20 décembre 1957. Il obtient un ajournement jusqu'à la mi-mars afin de tourner Bagarres au King Créole. C'est donc le 24 mars 1958 qu'il est conscrit à Fort Chaffee, près de Fort Smith, dans l'Arkansas. Les médias suivent de près l'événement, au point où des photographes l'accompagnent dans les bâtiments de l'armée[79]. Presley déclare quant à lui ne pas vouloir de traitement de faveur[80]. Début août, alors qu'il suit son entraînement à Fort Hood, au Texas, Presley apprend que sa mère Gladys est à l'hôpital. Il reçoit une permission exceptionnelle pour aller la voir à Memphis. Elle meurt deux jours plus tard, le 14 août. Le chanteur, qui est resté très proche de sa mère, est anéanti[81].

Le 1er octobre, une fois son entraînement terminé, Presley rejoint la 3e division blindée à Friedberg, en Allemagne de l'Ouest[82]. Un sergent lui fait découvrir les amphétamines, dont il devient un grand consommateur[83]. Il est considéré par ses camarades comme un soldat comme les autres, qui ne se vante pas de sa célébrité et fait preuve d'une grande générosité. Il reverse sa solde à des organisations caritatives et achète des postes de télévision et des treillis de rechange pour ses pairs[84]. C'est également durant son séjour à Friedberg qu'il rencontre sa future femme Priscilla Beaulieu, alors âgée de 14 ans[85].

Le chanteur s'inquiète des conséquences du service militaire sur sa carrière, mais le producteur Steve Sholes et l'éditeur Freddy Bienstock s'arrangent pour continuer à fournir régulièrement au public de nouveaux disques d'Elvis, en puisant dans ses enregistrements inédits[86]. C'est ainsi qu'il place dix chansons dans le Top 40 durant ses deux années à l'armée, parmi lesquelles Wear My Ring Around Your Neck, Hard Headed Woman et One Night en 1958 et (Now and Then There's) A Fool Such as I et le no 1 A Big Hunk o' Love en 1959.[87]. RCA édite également quatre 33 tours durant cette période, dont la compilation Elvis' Golden Records (1958), qui se classe no 3 des ventes[88].

Carrière à Hollywood (1960-1968)

Elvis Is Back

Rentré aux États-Unis le 2 mars 1960, Elvis Presley est rendu à la vie civile le 5[89]. Le train qui le ramène au Tennessee depuis le New Jersey est pourchassé par ses admirateurs, et il doit s'arrêter à plusieurs reprises pour que le chanteur puisse faire de brèves apparitions[90]. Dans la soirée du 20 mars, il enregistre de nouvelles chansons aux studios RCA de Nashville. Le single Stuck on You se classe rapidement en tête des charts[91]. Quinze jours plus tard, une deuxième séance permet de boucler l'enregistrement de l'album Elvis Is Back!, ainsi que les ballades It's Now or Never et Are You Lonesome Tonight?, qui sortent à leur tour en single. L'album témoigne de la versatilité du chanteur[92].

En octobre, G.I. Blues, la bande originale de Café Europa en uniforme, premier film de Presley depuis son retour, devient no 1 des ventes à sa sortie. Deux mois plus tard sort His Hand in Mine, le premier 33 tours de musique chrétienne du chanteur, qui connaît un succès significatif pour un album de gospel. Lors d'un concert de charité à Memphis, en février 1961, RCA remet au chanteur une plaque certifiant des ventes mondiales de plus de 75 millions de disques[93]. Courant mars, une séance de 12 heures à Nashville permet de mettre en boîte l'album Something for Everybody[94], qui puise dans le Nashville sound[95] et devient son sixième no 1. Le 25 mars, Presley donne un concert de charité à Hawaï, dont les bénéfices doivent financer un mémorial aux victimes de l'attaque de Pearl Harbor. C'est sa dernière prestation en public avant 1968[96].

Les films s'enchaînent

Le Colonel Parker impose alors un programme de tournage chargé à Presley, qui se retrouve tête d'affiche de films musicaux légers, aux budgets modestes et au scénarios prévisibles. Le chanteur tente d'imposer des rôles plus sérieux, mais l'échec des Rôdeurs de la plaine (1960) et Amour sauvage (1961) le convainc de ne plus s'écarter de la formule gagnante. La majeure partie des 27 films qu'il tourne jusqu'en 1969 s'inscrivent dans cette catégorie[97]. Leur accueil critique est désastreux, mais ils sont presque tous bénéficiaires au box-office. Comme le résume leur producteur Hal Wallis, « rien n'est sûr à Hollywood, sauf un film de Presley[98] ».

Quinze des films de Presley sont accompagnés d'une bande originale en 33 tours, et cinq autres d'un EP. Sa musique souffre de leur cadence de sortie accélérée (il joue fréquemment dans trois films par an). Jerry Leiber décrit la formule que suivent toutes ces bandes originales : « trois ballades, un morceau de tempo moyen, un morceau rapide, et un boogie blues[99] ». Leur qualité va décroissant au fil de la décennie[100]. Des auteurs de renom, comme Doc Pomus et Mort Shuman, continuent à écrire pour Presley, mais la majeure partie de ses chansons durant cette période est l'œuvre d'auteurs de second ordre[101]. Le chanteur est conscient de cette évolution et déteste ces titres qu'il est forcé d'interpréter[102],[103].

Durant la première moitié des années 1960, trois bandes originales de Presley se classent en tête de ventes, et quelques chansons qui en sont tirées deviennent des classiques, comme Can't Help Falling in Love (1961) ou Return to Sender (1962). Au fil du temps, cependant, leur succès commercial commence à se tarir. Ce n'est qu'à la fin de l'année 1967 que les résultats médiocres de l'album Clambake font prendre conscience du problème à la direction de RCA. Entre début 1967 et la mi-1968, seuls deux des huit singles du chanteur se classent dans le Top 40[104], et l'album Speedway, sorti en mai 1968, ne dépasse pas la 82e place du classement des albums. À ce stade, Presley est devenu un objet de ridicule pour les mélomanes, et seuls ses admirateurs les plus acharnés continuent à le défendre[105]. Il ne publie qu'un seul album qui ne soit pas une bande originale durant cette période : son deuxième 33 tours de musique chrétienne, How Great Thou Art (1967), qui remporte le Grammy Award de la meilleure performance religieuse[106].

Sept ans après leur rencontre, Presley finit par demander Priscilla Beaulieu en mariage peu avant Noël 1966. La cérémonie nuptiale se déroule le 1er mai 1967 dans la suite qu'occupe le couple à l'Aladdin Hotel de Las Vegas[107]. Leur fille unique, Lisa Marie, voit le jour le 1er février de l'année suivante[108].

Le grand retour (1968-1973)

Elvis, l'émission spéciale

Le déclin artistique des films et albums d'Elvis Presley s'accompagne d'un déclin commercial, si bien qu'au début de l'année 1968, le Colonel Parker commence à avoir du mal à trouver des producteurs désireux d'investir le million de dollars habituel pour un nouveau film du chanteur. Il change donc de stratégie et conclut un accord avec NBC, qui verse 1,25 millions de dollars pour un film et une émission de télévision spéciale pour Noël[109]. La dernière apparition de Presley à la télévision remonte alors au 12 mai 1960, date de diffusion de The Frank Sinatra Timex Show: Welcome Home Elvis, une émission présentée par Frank Sinatra et diffusée sur la chaîne ABC[110].

L'émission spéciale pour NBC, simplement intitulée Elvis, est captée à Burbank fin juin et diffusée le 3 décembre 1968. Elle se compose de plusieurs segments enregistrés en studio dans des décors très travaillés, mais aussi de prises en direct durant lesquelles Presley, anxieux à l'idée de chanter, assis, devant un public, est accompagné par ses anciens musiciens Scotty Moore et D. J. Fontana, ainsi que par ses amis Alan Fortas, Charlie Hodge et Lance LeGault. Le tour de chant a lieu sur une espèce de ring (sans cordes), avec les musiciens assis en cercle avec lui (le batteur frappant avec ses baguettes sur un étui de guitare), et l'assistance tout autour. Il porte un costume en cuir noir qui rappelle ses débuts. Soudain on peut voir en temps réel sa confiance revenir, lorsqu'il se met debout et retrouve son inspiration et le "groove" Rock'n'Roll, (il se libère alors de ce tic de la lèvre supérieure, qui sera plagié par le rictus des punks plus tard). L'émission est un succès pour NBC : c'est la plus regardée de la saison pour la chaîne, avec 42 % de parts de marché[111],[112], et encore aujourd'hui c'est un temps fort de la carrière d'Elvis, qualifié de "légendaire"[113].

De Memphis à Vegas

Ragaillardi par le succès de son émission spéciale, Presley entre aux American Sound Studios de Memphis pour préparer un nouvel album, son premier disque qui ne soit ni une bande originale, ni un recueil de chants chrétiens, depuis huit ans. Enregistré avec le groupe maison, les « Memphis Boys », sous la houlette du producteur Chips Moman, From Elvis in Memphis propose un son influencé par la soul de la Stax. Il sort en juin 1969, deux mois après le single In the Ghetto. La critique et le public leur réservent un bon accueil ; l'album reste plus de vingt semaines dans les charts.

Le chanteur souhaite également donner à nouveau des concerts de manière régulière. Des offres affluent du monde entier, mais le Colonel Parker conclut un accord avec l'International Hotel de Las Vegas pour 57 dates. Comme Moore, Fontana et les Jordanaires préfèrent rester à Nashville, Presley met sur pied un nouveau groupe d'accompagnement avec le guitariste James Burton et deux groupes de gospel, The Imperials et The Sweet Inspirations[114]. Il est nerveux, mais sa première soirée à l'International, le 31 juillet, est un triomphe : les 2 200 spectateurs, dont beaucoup de célébrités, lui font trois ovations debout[115]. Le lendemain, Parker négocie un nouveau contrat avec l'hôtel : Presley s'y produira en février et en août pendant cinq ans pour un salaire annuel d'un million de dollars[116].

Le mois de novembre voit la sortie de L'habit ne fait pas la femme, le dernier film hollywoodien de Presley, et du double album From Memphis to Vegas / From Vegas to Memphis, composé pour moitié de chansons enregistrées en direct à l'International Hotel et pour moitié de chansons provenant des séances aux studios American Sound du début de l'année. Suspicious Minds se classe en tête des ventes de singles : c'est son premier no 1 depuis plus de sept ans, mais aussi son dernier.

La reprise des tournées

Le premier engagement mensuel de Presley à l'International Hotel, en février 1970, donne lieu à l'album live On Stage, publié au mois de juin[117]. À la fin du mois, il donne six concerts au Houston Astrodome devant un nombre record de spectateurs[118]. Le single The Wonder of You, sorti en avril, se classe en tête des charts easy-listening. De retour à l'International au mois d'août, Presley est filmé par la MGM pour le documentaire Elvis: That's the Way It Is. Il se produit alors vêtu d'un jumpsuit, vêtement caractéristique de ses performances scéniques dès lors. Le documentaire s'accompagne d'un album, également intitulé That's the Way It Is, qui mêle prises en studio et enregistrements live. Il abandonne le son roots des séances de Memphis de l'année précédente au profit d'une musique plus consensuelle, où la country et la soul laissent place à une pop traditionnelle plus en accord avec les goûts du public de Las Vegas[119]. Presley entreprend une tournée d'une semaine dans le Sud des États-Unis en septembre, sa première depuis 1958, suivie d'une autre semaine de concerts sur la côte ouest en novembre[120].

Le 21 décembre 1970, le chanteur rencontre le président Richard Nixon à la Maison Blanche. C'est pour lui l'occasion d'affirmer son patriotisme et son mépris pour la contre-culture des années 1960, en particulier en ce qui concerne la drogue. Il demande au président de lui remettre un badge du Bureau des narcotiques et des drogues dangereuses et critique les Beatles, qu'il juge pro-drogues et anti-Américains, bien qu'il interprète certaines de leurs chansons sur scène[121].

L'année 1971 voit la parution de trois nouveaux albums. Le mieux accueilli par la critique est Elvis Country (I'm 10,000 Years Old), un disque couvrant l'éventail des variantes de la musique country, du bluegrass au rockabilly[122], mais celui qui se vend le mieux est un nouvel album de Noël, Elvis Sings the Wonderful World of Christmas.

Aloha from Hawaii

En 1972, la MGM produit un nouveau documentaire, Elvis on Tour. Filmé lors de plusieurs concerts de la tournée du 5 au 19 avril, le documentaire remporte le Golden Globe du meilleur documentaire. La même année, Presley remporte son deuxième Grammy pour l'album de gospel He Touched Me. Il donne quatre concerts devant salle comble au Madison Square Garden en juillet. Celui du 10 est immortalisé sur l'album Elvis: As Recorded at Madison Square Garden[123]. Après cette tournée sort le 45 tours Burning Love, qui marque la dernière apparition du chanteur dans le Top 10 américain.

Le couple Presley, qui bat de l'aile depuis un certain temps, se sépare le 23 février 1972 et entame une procédure de divorce le 18 août[124]. Le chanteur, qui entame une nouvelle relation avec le mannequin Linda Thompson, est déprimé par la fin de son mariage[125]. Le divorce est prononcé le 9 octobre 1973[126].

En janvier 1973, Presley donne deux concerts de charité au bénéfice du Kui Lee Cancer Fund. Le premier sert de répétition pour le second, qui a lieu le 14 janvier et donne lieu à la première retransmission mondiale par satellite. L'émission Aloha from Hawaii est visionnée par des millions de spectateurs à travers le monde[127],[128],[129]. Le chanteur y apparaît dans un costume blanc emblématique, avec une cape frappée d'un aigle symbolisant l'Amérique[130]. Le double album Aloha from Hawaii Via Satellite est publié en février et s'écoule à plus de cinq millions d'exemplaires aux États-Unis.

Problèmes de santé et dernières années (1973-1977)

Sa consommation excessive de médicaments commence à avoir des effets sur la santé de Presley. Il fait deux surdoses de barbituriques en 1973 et finit à l'hôpital après la seconde. Malgré cela, il donne de plus en plus de concerts, jusqu'à 168 en 1973[131]. Son état de santé se dégrade brutalement en septembre 1974, ce qui inquiète ses collaborateurs[132], mais le public est tenu dans l'ignorance et continue à assister en masse à ses concerts.

En revanche, le chanteur passe de moins en moins de temps en studio, ce qui inquiète RCA. Après avoir enregistré 18 chansons en décembre 1973, il ne met pas les pieds dans un studio d'enregistrement pendant toute l'année 1974[133]. Un album live, Elvis Recorded Live on Stage in Memphis, est publié au mois de juillet par RCA[134]. Il inclut notamment une version de How Great Thou Art qui vaut à Presley son troisième et dernier Grammy Award[135]. Il reprend le chemin des studios en mars 1975, mais une deuxième session organisée par le Colonel Parker à la fin de l'année ne débouche sur rien[136]. RCA finit par envoyer un studio mobile à Graceland en 1976 pour permettre au chanteur de procéder à deux séances complètes chez lui, mais même dans ces conditions, le travail en studio lui est pénible[137].

Toutes ces séances d'enregistrement fournissent suffisamment de matériel pour remplir six albums. Bien que Presley ne soit plus compétitif dans les classements des ventes généraux, ses albums réalisent de belles performances sur le marché de la country : Promised Land (1975), From Elvis Presley Boulevard, Memphis, Tennessee (1976) et Moody Blue (1977) se classent en tête des ventes country[138]. Ses singles sont également un succès dans les charts country et adult contemporary[139].

En novembre 1976, Presley met un terme à sa relation avec Linda Thompson et commence à fréquenter Ginger Alden[140]. Son surpoids et sa consommation excessive de médicaments ont un effet désastreux sur ses concerts. Il s'efforce d'honorer ses engagements, mais ses performances sont plus courtes qu'avant, il lui arrive d'être complètement incompréhensible. Fin mars 1977, il est incapable de monter sur scène à Baton Rouge et doit annuler plusieurs concerts[141]. Le public commence à exprimer son mécontentement, mais le chanteur ne semble pas en avoir conscience, tout à sa passion pour le spiritualisme[142].

Lors d'une nouvelle tournée, au mois de juin, Presley est filmé par CBS en vue d'une émission spéciale, Elvis in Concert, dont la diffusion est prévue pour octobre. Il apparaît très affaibli le 19 à Omaha, mais offre une meilleure performance deux jours plus tard à Rapid City[143]. Il donne son ultime concert au Market Square Arena d'Indianapolis le 26 juin 1977.

Red West, Sonny West et David Hebler, trois anciens gardes du corps de Presley renvoyés par son père Vernon en juillet 1976, révèlent les addictions de Presley dans leur livre Elvis: What Happened?, publié le 1er août. Bouleversé, le chanteur s'efforce en vain d'empêcher sa publication en offrant de l'argent aux éditeurs[144]. La liste de ses problèmes de santé ne cesse de s'allonger : il souffre de glaucome, d'hypertension artérielle, de problèmes de foie et de colectasie, autant de problèmes dont l'abus de médicaments est une circonstance aggravante, voire une cause[145].

Presley doit quitter Memphis par avion le 16 août 1977 pour entreprendre une nouvelle tournée. Durant l'après-midi, Ginger Alden le découvre étendu sur le sol de sa salle de bains, inconscient. Les tentatives de réanimations sont un échec, et le décès est prononcé à 15 heures 30 au Baptist Memorial Hospital[146]. Ses funérailles ont lieu le 18 août à Graceland. 80 000 spectateurs assistent à la procession funèbre jusqu'au cimetière de Forest Hill, où le chanteur est enterré auprès de sa mère Gladys[147].

Discographie

Albums

  • 1956 : Elvis Presley (no 1)
  • 1956 : Elvis (no 1)
  • 1957 : Loving You (B.O., no 1)
  • 1957 : Elvis' Christmas Album (no 1)
  • 1958 : King Creole (B.O.)
  • 1959 : For LP Fans Only
  • 1959 : A Date with Elvis
  • 1960 : Elvis Is Back!
  • 1960 : G.I. Blues (B.O., no 1)
  • 1960 : His Hand in Mine
  • 1961 : Something for Everybody (no 1)
  • 1961 : Blue Hawaii (B.O., no 1)
  • 1962 : Pot Luck
  • 1962 : Girls! Girls! Girls! (B.O.)
  • 1963 : It Happened at the World's Fair (B.O.)
  • 1963 : Fun in Acapulco (B.O.)
  • 1964 : Kissin' Cousins (B.O.)
  • 1964 : Roustabout (B.O.)
  • 1965 : Girl Happy (B.O.)
  • 1965 : Harum Scarum (B.O.)
  • 1966 : Frankie and Johnny (B.O.)
  • 1966 : Paradise, Hawaiian Style (B.O.)
  • 1966 : Spinout (B.O.)
  • 1967 : How Great Thou Art
  • 1967 : Double Trouble (B.O.)
  • 1967 : Clambake (B.O.)
  • 1968 : Speedway (B.O.)
  • 1969 : From Elvis in Memphis
  • 1969 : From Memphis to Vegas / From Vegas to Memphis
  • 1971 : Elvis Country (I'm 10,000 Years Old)
  • 1971 : Love Letters from Elvis
  • 1971 : Elvis Sings the Wonderful World of Christmas
  • 1972 : Elvis Now
  • 1972 : He Touched Me
  • 1973 : Elvis
  • 1973 : Raised on Rock
  • 1974 : Good Times
  • 1975 : Promised Land
  • 1975 : Today
  • 1976 : From Elvis Presley Boulevard, Memphis, Tennessee
  • 1977 : Moody Blue

Principaux singles

Ces singles se sont classés dans le Top 10 des ventes aux États-Unis.

  • 1956 : Heartbreak Hotel (no 1)
  • 1956 : I Want You, I Need You, I Love You (no 1)
  • 1956 : Don't Be Cruel (no 1)
  • 1956 : Hound Dog (no 1)
  • 1956 : Love Me Tender (no 1)
  • 1956 : Love Me
  • 1957 : Too Much (no 1)
  • 1957 : All Shook Up (no 1)
  • 1957 : (Let Me Be Your) Teddy Bear (no 1)
  • 1957 : Jailhouse Rock (no 1)
  • 1958 : Don't (no 1)
  • 1958 : Wear My Ring Around Your Neck
  • 1958 : Hard Headed Woman (no 1)
  • 1958 : One Night
  • 1958 : I Got Stung
  • 1959 : (Now and Then There's) A Fool Such as I
  • 1959 : I Need Your Love Tonight
  • 1959 : A Big Hunk o' Love
  • 1960 : Stuck on You (no 1)
  • 1960 : It's Now or Never (no 1)
  • 1960 : Are You Lonesome Tonight? (no 1)
  • 1961 : Surrender (no 1)
  • 1961 : I Feel So Bad
  • 1961 : (Marie's the Name) His Latest Flame
  • 1961 : Little Sister
  • 1961 : Can't Help Falling in Love
  • 1962 : Good Luck Charm (no 1)
  • 1962 : She's Not You
  • 1962 : Return to Sender
  • 1963 : (You're the) Devil in Disguise
  • 1963 : Bossa Nova Baby
  • 1965 : Crying in the Chapel
  • 1969 : In the Ghetto
  • 1969 : Suspicious Minds (no 1)
  • 1969 : Don't Cry Daddy
  • 1970 : The Wonder of You
  • 1972 : Burning Love

Ventes de disques

À l'époque où Presley débute, le public achète peu d'albums et c'est avant tout grâce aux singles qu'Elvis devient le chanteur ayant vendu le plus de disques au monde. Le chiffre d'un milliard est couramment avancé, tout comme pour le groupe The Beatles. Cependant, si l'on considère uniquement les ventes d'albums le groupe britannique devance très largement Elvis Presley ; aucun album de l'Américain ne s'est suffisamment bien écoulé pour apparaître dans les classements recensant les principaux albums les plus vendus de tous les temps.

Elvis Presley a obtenu quatre-vingt-deux disques d'or - soit au moins cinq cent mille copies officiellement écoulées pour chacun - mais aucun n'a atteint les vingt millions d'exemplaires. En 2010, l'organisme qui dénombre les ventes de disques aux États-Unis, la RIAA, crédite de cent soixante seize millions les ventes d'albums des Beatles et de cent vingt millions celles d'Elvis Presley. Côté singles, si le groupe britannique en place vingt à la première place des classements américains, contre dix-huit pour Presley, a contrario l'Américain en compte trente huit dans les dix premières places contre trente quatre pour les Beatles. Au Top 40, Elvis Presley se place encore devant avec cent quatorze, tandis que le groupe en affiche cinquante deux. Il l'emporte aussi en nombre de semaines passées à la première place, avec quatre-vingt contre cinquante neuf.

Influence et postérité

Elvis Presley est considéré comme la principale icône du rock 'n' roll[évasif] : sa voix, sa musique, sa gestuelle provocatrice, ses habitudes vestimentaires, son parcours (célébrité fulgurante, descente aux enfers et mort prématurée) en ont fait une idole populaire et le symbole d'une certaine rébellion adolescente. Elvis peut être considéré comme le principal acteur de la large diffusion du rock 'n' roll auprès du grand public blanc américain puis européen. En effet, si le jazz avait déjà associé étroitement musique et sexualité, et si plusieurs interprètes blancs étaient aux côtés d'Elvis dans son rôle de pionnier du rock (par exemple, Bill Haley), Presley est le premier blanc à associer le sex-appeal (un physique avantageux, des inflexions de voix et des mouvements du bassin très suggestifs) à cette nouvelle forme de musique, tout en y ajoutant un son plus dynamique et plus percutant issu des studios Sun de Memphis. Bien que considéré comme choquant par la frange conservatrice américaine, il contribue à rendre acceptable le genre musical et ouvre ainsi la voie de la reconnaissance à de nombreux artistes noirs, tels Chuck Berry, Bo Diddley et Little Richard, ainsi qu'aux rockers blancs, tels Buddy Holly et Jerry Lee Lewis.

Sa popularité, en particulier auprès des adolescentes, a atteint des sommets inédits ; ses concerts et ses apparitions en public ont donné lieu à des mouvements de foule. Le succès d'Elvis auprès des jeunes, dont le pouvoir d'achat est grandissant, dicte la mode non seulement musicale, mais également capillaire ou vestimentaire. C'est un véritable phénomène de société. C'est principalement grâce à Elvis Presley que l'Europe découvre le rock, même derrière le rideau de fer. Cliff Richard s'en inspire et devient à l'aube des années soixante, l'une des plus grandes vedettes du Royaume-Uni. John Lennon a reconnu que « s'il n'y avait pas eu un Elvis, il n'y aurait pas eu les Beatles ». En France, Dick Rivers[Note 1], Johnny Hallyday et Eddy Mitchell découvrent le rock 'n' roll à travers Elvis Presley et s'en inspirent, et popularisent en France cette musique venue d'outre-Atlantique. Presley ouvre la voie à de nombreux rockers américains qui vendent leurs disques en Europe et y font des tournées. Les adolescents du monde entier commencent à copier la coiffure d'Elvis et la demande pour les transistors augmente énormément, permettant ainsi à Sony de passer du statut de petit fabricant japonais de radio à celui de multinationale.

Encore aujourd'hui icône du XXe siècle, d'innombrables artistes de la seconde moitié du siècle se définissent par rapport à son influence, soit en revendiquant son héritage, soit pour le rejeter comme symbole d'une musique dépassée - en particulier à partir du mouvement punk. Elvis Costello lui a emprunté le prénom Elvis pour faire décoller sa carrière. Le crooner pop Chris Isaac le copie. Dire Straits a écrit une chanson-hommage, Calling Elvis. En France, le chanteur rockabilly Jesse Garon emprunte son nom de scène aux prénoms du jumeau mort-né d'Elvis, le rockeur australien Nick Cave consacre sa chanson Tupelo au mythe entourant le chanteur. Le groupe californien Dread Zeppelin avec son leader Greg Tortell (alias Tortelvis) parodient Elvis jusqu'au ridicule, distribuant foulards et colliers hawaiiens à la foule, lors de leurs concerts, et connaissent une fructueuse carrière durant les années 1980. Enfin, en hommage, le groupe U2 enregistre sur l'album The Unforgettable Fire, en 1984, le titre Elvis Presley and America. Il existe également des imitateurs américains (comme Jimmy « Orion » Ellis (1945-1998) ou Doug Church), dont les voix se rapprochent énormément de celle d'Elvis.

Le cinéma a également rendu hommage à Elvis Presley, dans Ultimo Elvis (Armando Bo, 2012) où il est "incarné" par John McInerny, l'un de ses imitateurs.

Popularité au Québec

Le chanteur Johnny Farago donne une série de concerts en hommage à Elvis à la fin des années 1970 et au début des années 1980. La station de télévision Télé-Métropole lance un concours d'imitateurs à l'émission Les Tannants. Ce concours ternit l'image d'Elvis au Québec jusqu'à la fin des années 1980, en associant à Elvis une image de mauvais goût. En 1995, le producteur Jean Pilote et le théâtre du Capitole de Québec redorent l'image d'Elvis Presley au Québec en présentant, sous licence d'EPE, une production musicale estivale sophistiquée nommée Elvis Story, à laquelle assistent des centaines de milliers de personnes, venues de partout. Le spectacle est présenté à Paris, Toronto, Gatineau, Biloxi au Mississippi, Atlantic City et au Japon. Les chanteurs Martin Fontaine et Jamie Aaron Kelley incarnent Elvis jusqu'en 2007. En 2009, le spectacle est amélioré et il est présenté au Théâtre du Palais Municipal de La Baie (Saguenay) et à la salle L'Étoile DIX30 de Brossard. C'est actuellement Brandon Bennett qui joue le rôle d'Elvis.

Toujours au Québec où, chez certains, Elvis personnifie l'excès du mythe américain face aux revendications nationalistes et culturelles, le cinéaste Pierre Falardeau consacre à la légende une trilogie humoristique intitulée Elvis Gratton qui est d'abord un succès d'estime en court métrage et vingt ans plus tard, en 2005, un vaste succès public en salle. Le personnage comique a ensuite sa série télévisée intitulée Bob Gratton : ma vie, my life, sur le réseau TQS (renommé V en 2009), de 2007 à 2009. C'est dans la province francophone du Québec que les albums d'Elvis Presley sont les plus vendus au Canada.

Regain de popularité au XXIe siècle

Elvis connaît aussi un regain de popularité lors de la coupe du monde de football de 2002 lorsque Nike utilise un remix de sa chanson A Little Less Conversation comme fond sonore d'une publicité mettant en scène des vedettes internationales de football. Ce morceau devient numéro un dans plus de vingt pays, y compris aux États-Unis. À peu près au même moment, sort une compilation, qui se termine en deux volets, des plus grandes chansons d'Elvis : Elv1s 30 #1 Hits. Le remix est ajouté à l'album comme 31e morceau, juste avant la sortie du CD en octobre 2002. Vingt-cinq ans après sa mort, l'album, qui regroupe les principaux succès de Presley et dont la restauration sonore est excellente, atteint la première place des classements.

L'année 2017 célébrant les 40 ans de la disparition du King, des manifestations se déroulent un peu partout dans le monde, depuis Graceland pour un concert commémoratif au beau milieu de la Elvis Week[148], avec un orchestre symphonique[149], en passant par Sydney et son Festival dédié auquel on se rend par l'Elvis Express[150], jusqu'au Musée de Cambrai qui remplacera ses guides par des sosies de Presley[151].

Inspiré par les compilations primées, If I Can Dream (en) et The Wonder of You (en), ELVIS: The wonder of You donnera aux fans l'occasion d'entendre les plus grands succès du King interprétés par Elvis Presley lui-même sur grand écran et accompagnés d'un orchestre symphonique en direct[réf. nécessaire]. Le concert mettra également en vedette une apparition spéciale de Priscilla Presley ainsi que d'autres surprises avec des invités spéciaux[152]. Un album contenant 2 CD nommé Elvis Symphonique sort le 4 Août 2017 et contient de nombreux succès d'Elvis Presley revisités sur un accompagnement symphonique.

Parmi ses nombreuses réussites, Elvis est l'un des deux chanteurs, avec Roy Orbison, à avoir eu simultanément deux albums dans le Top 5 des classements de ventes d'albums[réf. nécessaire]. Il fait partie du Rock and Roll Hall of Fame, du Country Music Hall of Fame et du Gospel Music Hall of Fame (en), parmi 22 autres Temples de la Renommée[réf. nécessaire].

Elvis The Concert

En 1997, Elvis the Concert le tout premier concert virtuel d'Elvis, synchronisé par ordinateur, présente Elvis Presley sur grand écran, avec ses musiciens des années 1970 réunis sur scène. Ils font des tournées dans le monde entier. Le concert est dirigé par Joe Guercio avec la participation du TCB Band, des groupes vocaux The Sweet Inspirations et The Imperials. Les images vidéos d'Elvis proviennent du NBC '68 Comeback Spécial, du concert satellite Elvis : Aloha from Hawaii, ainsi que les concerts filmés de la MGM, That's the Way It Is de 1970, et Elvis on Tour de 1972. Le concert est testé aux États-Unis en 1997 et 1998 avant d'être présenté en Europe en 1999.

Elvis acteur

Dès 1956, Hollywood s'intéresse à lui. Sa première apparition sur le grand écran en tant qu'acteur est surprenante. Au début, il ne devait y avoir aucune chanson, mais les producteurs en ajoutent quatre et The Reno Brother's (titre original) est rebaptisé Love Me Tender, du titre de son dernier succès. Le film qui parle de la guerre de Sécession est mal perçu par les admirateurs d'Elvis, ils s'indignent de voir leur idole dans un second rôle. Néanmoins, le film est un succès. Le film suivant, Loving You, titre de son dernier succès, est réalisé entièrement sur mesure pour Elvis. Il joue pratiquement son propre rôle, celui d'un petit chanteur qui devient une superstar grâce au travail et à un manager affairiste. Loving You obtient un immense succès[réf. nécessaire] et Elvis devient une vedette du cinéma. Dans son troisième film, archétype du film violent, Elvis joue un employé qui aime chanter, mais qui, à la suite d'une bagarre, tue un gars et part en prison. Là, il chante, devient la coqueluche de ses codétenus et, libéré, devient une vedette avant de connaître les affres de la célébrité. Le film, Jailhouse Rock, également titre de son dernier succès, manque de profondeur, montre un personnage superficiel, mais remporte un succès retentissant auprès des jeunes[réf. nécessaire].

Son dernier film, tourné avant qu'il parte pour l'armée en 1958, King Creole, est un de ses meilleurs. Le scénario était prévu pour James Dean [réf. nécessaire] et le personnage passe du boxeur au chanteur. Une fois de plus, Elvis interprète un garçon simple qui s'en sort grâce à la chanson. À partir de 1960, dès son retour de l'armée, Elvis laisse la scène pour se consacrer à Hollywood, et durant neuf années, tourne 27 films dont  : Flaming Star (1960), Blue Hawaii (1961), Fun in Acapulco (1963) avec Ursula Andress, Viva Las Vegas (1964) avec Ann-Margret, qui est son plus gros succès au box office (rapportant plus de 9 millions de dollars à la MGM, pour moins d'1 million de dollars investis), Girl Happy (1965), Tickle Me (1965), Speedway (1968) avec Nancy Sinatra, Live a Little, Love a little (1968). Les films cités sont les meilleurs. Pour les autres si le succès est au rendez-vous, scénario et mise en scène sont inexistants. La magie n'est pas là et Elvis devant la caméra s'ennuie de manière ostentatoire. Ses ventes de disques, tirées uniquement des bandes sonores des films, chutent, et Elvis ne rencontre plus le même succès. Le monde a changé, la musique aussi, de nouveaux chanteurs et groupes ont fait leur apparition ; Elvis reçoit les Beatles, le 27 août 1965, dans sa maison de Bel Air à Los Angeles. Lorsque son contrat cinématographique prend fin en 1969, Elvis, fatigué et critiqué, décide de mettre un terme à sa carrière à Hollywood.

Elvis au cinéma et à la télévision

Elvis fait trois émissions spéciales à la télévision[réf. nécessaire] : Elvis (1968), Elvis : Aloha from Hawaii, via Satellite (1973), et Elvis in Concert (1977). Il y a eu également quatre adaptations biographiques (entre parenthèses sont les acteurs qui l'ont incarné et les actrices qui ont incarné Priscilla)[153] : Elvis, 1979, téléfilm (Kurt Russell, Season Hubley), Elvis and Me, 1988, téléfilm (Dale Midkiff, Susan Walters), Elvis, 1990, télé-série (13 épisodes d'une demi-heure) (Michael St. Gerard), et Elvis, 2005, téléfilm (Jonathan Rhys Meyers, Antonia Bernath).

De nombreux films et téléfilms mettent en scène le chanteur[154]. Il n'apparait parfois que brièvement dans certains (ex : Forrest Gump) :

  • Le Roman d'Elvis (téléfilm, 1979), interprété par Kurt Russell
  • En 1986, Elvis apparait dans l'épisode The Once and Future King de la saison 2 de la série télévisée La Cinquième Dimension dans lequel un fan remonte le temps et rencontre son idole, interprété par Jeff Yagher
  • True Romance (1993), le personnage principal Clarence est fan d'Elvis. Le “fantôme” de ce dernier (crédité comme le “Mentor” et interprété par Val Kilmer) lui “apparaît” de temps en temps
  • Forrest Gump (1994), Elvis croise brièvement la route de Forrest (on ne voit pas son visage) avant que le garçon le revoit à la télévision (cette fois ce sont des images d'archives d'Elvis), interprété par Peter Dobson qui reprendra le rôle le film Protecting the King (2007)
  • Road to Graceland (1998), un auto-stoppeur (interprété par Harvey Keitel) prétend être Elvis
  • Bubba Ho-tep (2002), Elvis est toujours vivant et finit sa vie dans une maison de retraite, interprété par Bruce Campbell
  • Walk the Line (2005), le jeune Elvis croise la route de Johnny Cash, Elvis est ici interprété par Tyler Hilton
  • Elvis : Une étoile est née (téléfilm, 2005), interprété par Jonathan Rhys-Meyers
  • Walk Hard: The Dewey Cox Story (2008), le film retrace la vie du chanteur - fictif - Dewey Cox, Elvis y est interprété par le musicien Jack White
  • Elvis and Nixon (2015), ce film revient sur sa rencontre avec Richard Nixon en 1971, il est interprété par Michael Shannon

Influence dans la paléontologie

Le dinosaure nommé Cryolophosaurus a été surnommé Elvisaurus par les paléontologues, parce que la crête du carnivore leur rappelait la coiffure du chanteur[155].

Notes et références

Notes

  1. Son pseudonyme s'inspire du nom du personnage Deke Rivers joué par Elvis dans le film Loving You.

Références

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