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Musicien

Georges Brassens

Georges Brassens

Date de naissance 22.10.1921 à Sète, Languedoc-Roussillon, France

Date de décès 30.10.1981 à Saint-Gély-du-Fesc, Languedoc-Roussillon, France

Georges Brassens

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Georges Brassens, né à Sète le 22 octobre 1921[1] et mort à Saint-Gély-du-Fesc le 29 octobre 1981, est un poète auteur-compositeur-interprète français.

Il met en musique et interprète, en s’accompagnant à la guitare, plus d'une centaine de ses poèmes. Outre ses propres textes, il met également en musique des poèmes de François Villon, Victor Hugo, Paul Verlaine, Paul Fort, Antoine Pol, ou encore Louis Aragon. Il reçoit le Grand prix de poésie de l'Académie française en 1967.

Il enregistre quatorze albums entre 1952 et 1976. Auteur de chansons populaires françaises, parmi lesquelles : Chanson pour l'Auvergnat, La Mauvaise Réputation, Le Gorille, Les Amoureux des bancs publics, Les Copains d'abord, Je me suis fait tout petit, Supplique pour être enterré à la plage de Sète, Les Trompettes de la renommée

Biographie

Georges Brassens est né dans un quartier populaire du port de Cette (le nom de la ville n'est orthographié Sète qu’en 1928 ; un changement de graphie qu'il évoque dans la chanson Jeanne Martin). Dans la maison familiale[note 1], il est entouré de sa mère, Elvira (née Dagrosa, 1887-1962)[note 2], de son père, Jean-Louis (1881-1965, maçon, comme ses parents l'étaient avant lui), de sa demi-sœur Simone Comte (1912-1994), née du premier mariage de sa mère, et de ses grands-parents paternels, Jules et Marguerite (née Josserand), natifs de Castelnaudary[2].

Sa mère, dont les parents sont originaires de Marsico Nuovo dans la région de Basilicate en Italie du Sud, est une catholique d'une grande dévotion. Veuve de guerre d'Alphonse Comte, tonnelier tué au front[3] (27 août 1881-28 octobre 1914), père de Simone la demi-sœur de Georges, Elvira épouse, en 1919, Jean-Louis Brassens, un entrepreneur de maçonnerie. Le père de Georges est un homme paisible, généreux, libre-penseur, anticlérical et doté d'une grande indépendance d'esprit. Deux caractères très différents qu'une chose réunit : le goût de la chanson. D’ailleurs, tout le monde chante à la maison. Sur le phonographe : les disques de Mireille, Jean Nohain, Tino Rossi ou Ray Ventura et ses Collégiens.

Les années 1930 : Sète

Selon le souhait de sa mère, Georges commence sa scolarité, à l'âge de 4 ans, dans l’institution catholique des sœurs de Saint-Vincent. Il en sort deux ans après pour entrer à l’école communale, selon le désir de son père. À 12 ans, il entre au collège[note 3]. Georges est loin d’être un élève studieux. Ses amis le décrivent comme plutôt rêveur en classe[note 4]. Mais, après l'école, il préfère les jeux, les bagarres, les bains de mer et les vacances. Afin que son carnet de notes soit meilleur, sa mère lui refuse des cours de musique. Il ignorera donc tout du solfège, mais cela ne l’empêche pas de griffonner des chansonnettes sur ses premiers poèmes.

Alphonse Bonnafé

En 1936, il s'ouvre à la poésie grâce à son professeur de français, Alphonse Bonnafé, alias « le Boxeur ». L’adolescent s’enhardit jusqu'à lui soumettre quelques-uns de ses bouts-rimés. Loin de le décourager, l'enseignant lui conseille plus de rigueur et l'intéresse à la technique de versification et à l'approche de la rime[4]. À la poésie et à la chanson populaire s’ajoute sa passion pour les rythmes nouveaux, venus d’Amérique, qu’il écoute à la TSF : le jazz. En France, Charles Trenet conjugue tout ce qu'il aime. Il sera un modèle.

« On était des brutes, on s'est mis à aimer [les] poètes. […] Et puis, grâce à ce prof, je me suis ouvert à quelque chose de grand. Alors, j’ai voulu devenir poète…[5] »

Mauvaise réputation

Son intérêt croissant pour la poésie ne lui ôte pas le goût pour les « quatre cents coups ». À 16 ans, au printemps 1938, il se trouve mêlé à une fâcheuse aventure. Dans le dessein de se faire de l'argent de poche, la bande de copains dont il fait partie commet quelques larcins dont les proches sont les principales victimes. Georges, de son côté, subtilise bague et bracelet de sa sœur. Ces vols répétés mettent la ville en émoi. Lorsque la police arrête enfin les coupables, l’affaire fait scandale. Indulgent, Jean-Louis Brassens ne lui adresse aucun reproche quand il va le chercher au poste de police. Pour saluer l’attitude de son père, il en fera une chanson : Les Quatre Bacheliers. « Mais je sais qu'un enfant perdu […] a de la chance quand il a, sans vergogne, un père de ce tonneau-là ». Par égard pour son père, il ne la chantera qu’après sa mort.

« Je crois qu'il m'a donné là une leçon qui m'a aidé à me concevoir moi-même : j'ai alors essayé de conquérir ma propre estime. […] J'ai tenté, avec mes petits moyens, d'égaler mon père. Je dis bien tenté…[6] »

Pour sa part, cette mésaventure se solde, en 1939, par une condamnation à une peine d'emprisonnement avec sursis[note 5]. Il ne retournera pas au collège. Il passe l’été reclus dans la maison (il se laisse pousser la moustache). Le 3 septembre, la guerre contre l'Allemagne est déclarée. Il pourrait devenir maçon, auprès de son père, mais, peine perdue, il ne se satisfait pas de cette perspective. Il persuade ses parents de le laisser tenter sa chance à Paris et partir de Sète, où sa réputation est ternie à la suite de cette histoire.

Les années 1940 : Paris-Basdorf-Paris

Paris

En février 1940, Georges est hébergé, comme convenu avec ses parents, chez sa tante Antoinette Dagrosa, dans le 14e arrondissement[note 6]. Chez elle, il y a un piano. Il en profitera pour maîtriser l’instrument à l’aide d’une méthode, malgré sa méconnaissance du solfège. Pour ne pas vivre à ses dépens, comme promis, il recherche un emploi. Il obtient celui de manœuvre dans un atelier des usines Renault. Cela ne durera pas ; le 3 juin, Paris et sa région sont bombardés et l’usine de Billancourt est touchée. Le 14, l’armée allemande entre dans la Capitale. C’est l’exode. Georges retourne dans sa ville natale. L’été passé, certain que son avenir n'est pas là, il revient chez sa tante, dans un Paris occupé par la Wehrmacht. Tout travail profitant maintenant à l'occupant, il n'est plus question d'en rechercher.

Georges passe ses journées à la bibliothèque municipale du quartier. Conscient de ses lacunes en matière de poésie, il apprend la versification et lit Villon, Baudelaire, Verlaine, Hugo et tant d’autres. Il acquiert ainsi une grande culture littéraire qui le pousse à écrire ses premiers recueils de poésie : Les Couleurs vagues, Des coups d'épée dans l'eau, annonçant le style des chansons à venir et À la venvole[note 7], où son anarchisme se fait jour. Ce dernier opuscule est publié en 1942, grâce à l'argent de ses proches : ses amis, sa tante et même une amie de celle-ci, une couturière nommée Jeanne Le Bonniec, qui apprécie beaucoup ses chansons.

Basdorf

En février 1943, l'Allemagne nazie impose au gouvernement de Vichy la mise en place d’un service du travail obligatoire (STO). Georges, 22 ans, est convoqué à la mairie du 14e arrondissement où il reçoit sa feuille de route. De sévères mesures de représailles sont prévues pour les réfractaires. Le 8 mars, il se trouve gare de l’Est pour se rendre en Allemagne, vers le camp de travailleurs de Basdorf, près de Berlin. Là-bas, il travaille dans la manufacture de moteurs d’avion BMW.

On le voit souvent plongé dans des bouquins ou écrivant des chansons, qui divertissent ses compagnons, et la suite d’un roman commencé à Paris, Lalie Kakamou. Il lie des amitiés, auxquelles il restera fidèle tout au long de sa vie – notamment avec André Larue, René Iskin et, plus particulièrement, Pierre Onténiente, le bibliothécaire du camp, à qui il emprunte régulièrement des livres.

En mars 1944, Georges Brassens bénéficie d’une permission de quinze jours[note 8]. C’est une aubaine à saisir : il ne retournera pas en Allemagne.

Jeanne

À Paris, il lui faut trouver une cachette car il est impossible de passer à travers les filets de la Gestapo en restant chez la tante Antoinette. Jeanne Planche, de trente ans son aînée, accepte d'héberger ce neveu encombrant. Avec son mari Marcel, elle habite une maison extrêmement modeste au 9, impasse Florimont. Georges s’y réfugie, le 21 mars 1944, en attendant la fin de la guerre. On se lave à l’eau froide, il n’y a ni gaz, ni électricité (donc pas de radio), ni le tout-à-l’égout. Dans la petite cour, une vraie ménagerie : chiens, chats, canaris, tortues, buse… et la fameuse cane qu'il célébrera dans une chanson. Il est loin de se douter qu’il y restera vingt-deux ans.

Dans ce cocon — il se lève à 5 heures du matin et se couche avec le soleil (rythme qu'il gardera la majeure partie de sa vie) —, il poursuit l'écriture de son roman et compose des chansons en s’accompagnant d’un vieux banjo.

« J'y étais bien, et j'ai gardé, depuis, un sens de l'inconfort tout à fait exceptionnel[7]. »

Cinq mois plus tard, le 25 août, c’est la libération de Paris. La liberté, soudainement retrouvée, modifie peu ses habitudes. Avec leur consentement, il se fixe à demeure chez les Planche. Sa carte de bibliothèque récupérée, Brassens reprend son apprentissage de la poésie et s’adonne à nouveau à la littérature.

La fin de la guerre, signée le 8 mai 1945, marque le retour à Paris des copains de Basdorf. Avec ses amis retrouvés, Brassens projette la création d'un journal à tendance anarchiste, Le Cri des gueux. Après la sortie du premier numéro, faute de financement suffisant, le projet tourne court.

Parallèlement, il monte, avec Émile Miramont (un copain sétois) et André Larue (rencontré à Basdorf), le « Parti préhistorique » qui vise surtout à tourner en dérision les autres partis politiques et qui préconise un retour à un mode de vie plus simple. Ce parti ne verra jamais le jour, à la suite de l’abandon de Miramont[note 9].

Avec l’aide financière de Jeanne, il achète la guitare d’un ami. Elle lui sera volée[8].

En 1946, il hérite du piano de sa tante Antoinette, morte en juillet. Cette année-là, il ressent ses premiers maux de reins accompagnés de crises de coliques néphrétiques.

Le libertaire

Antimilitariste[9] et anticlérical[10], en 1946, il se lie avec des militants libertaires (notamment avec le peintre Marcel Renot et le poète Armand Robin) et lit Mikhaïl Bakounine, Pierre-Joseph Proudhon et Pierre Kropotkine. Ces lectures et ces rencontres le conduisent à s'impliquer dans le mouvement et écrire quelques chroniques dans le journal de la Fédération anarchiste, Le Libertaire (depuis les années 1950 Le Monde libertaire), sous les pseudonymes de Géo Cédille, Charles Brenns, Georges, Charles Malpayé, Pépin Cadavre ou encore Gilles Colin[11],[12],[13]. Il y exerce également un double emploi non rémunéré de secrétaire de rédaction et de correcteur[12]. Ses articles sont virulents, teintés d'humour noir, envers tout ce qui porte atteinte aux libertés individuelles. La violence de sa prose ne fait pas l’unanimité auprès de ses collègues.

Il collabore également, périodiquement, au bulletin de la Confédération nationale du travail[12].

En juin 1947, il quitte la Fédération en gardant intacte sa sympathie pour les anarchistes (plus tard, Brassens ira régulièrement se produire bénévolement dans les galas organisés par Le Monde libertaire).

Son roman achevé en automne est publié à compte d’auteur. Lalie Kakamou est devenu La Lune écoute aux portes. Estampillé NRF, la couverture plagie, par provocation, celles de la maison Gallimard. Brassens adresse une lettre à l’éditeur concerné pour signaler cette facétie. Contre toute attente, il n’y aura aucune réaction.

Püppchen

Pour ne pas attiser la jalousie de Jeanne, Georges a vécu des amourettes clandestines. Il y eut en particulier Jo, âgée de dix-sept ans (juin 1945 – août 1946). Une relation tumultueuse qui lui inspira peut-être quelques chansons : Une jolie fleur, P… de toi et, en partie, Le Mauvais Sujet repenti (modification de Souvenir de parvenue déjà écrite à Basdorf.)

En 1947, il rencontre Joha Heiman (1911-1999, morte dix-huit ans après lui et enterrée à ses côtés). Originaire d’Estonie, elle est son aînée de neuf ans – affectueusement, il l’appelle « Püppchen », petite poupée en allemand, mais ils l'orthographieront tous les deux « Püpchen » (c'est le nom gravé sur leur tombe[14]). Désormais, on ne lui connaîtra pas d'autres conquêtes féminines. Ils ne se marieront jamais ni ne cohabiteront. Il lui écrira J’ai rendez-vous avec vous, Je me suis fait tout petit (devant une poupée), Saturne, Rien à jeter et La Non-Demande en mariage.

Ses talents de poète et de musicien sont arrivés à maturité. De nombreuses chansons sont déjà écrites. Pratiquement toutes celles de cette époque qu'il choisira d'enregistrer deviendront célèbres, comme Le Parapluie, La Chasse aux papillons, J'ai rendez-vous avec vous, Brave Margot, Le Gorille, Il n'y a pas d'amour heureux (poème d'Aragon, mis en musique par Brassens).

La personnalité de Brassens a déjà ses traits définitifs : la dégaine d'ours mal léché, la pipe et la moustache, le verbe imagé et frondeur et pourtant étroitement soumis au carcan d'une métrique et d'un classicisme scrupuleux, le goût des tournures anciennes, le culte des copains et le besoin de solitude, une culture littéraire et chansonnière pointue, un vieux fond libertaire, hors de toute doctrine établie, mais étayé par un individualisme aigu, un antimilitarisme viscéral, un anticléricalisme profond et un mépris total du confort, de l'argent et de la considération. Il ne changera plus.

Les années 1950 : de Patachou à Bobino

En 1951, Brassens rencontre Jacques Grello, chansonnier et pilier du Caveau de la République qui, après l'avoir écouté, lui offre sa propre guitare et lui conseille, plutôt que du piano, de s’accompagner sur scène avec cet instrument[15]. Ainsi « armé », il l'introduit dans divers cabarets pour qu'il soit auditionné. Alors, il compose d'abord sur piano ses chansons qu'il transcrit pour guitare.

Sur scène, Brassens ne s’impose pas. Intimidé, paralysé par le trac, suant, il est profondément mal à l'aise. Il ne veut pas être chanteur, il préférerait proposer ses chansons à des chanteurs accomplis, voire à des vedettes de la chanson. Il se produit alors dans quelques cinémas parisiens, tel le Batignolles, rue La Condamine, où, entre les actualités et le film, il interprète trois de ses premiers succès, Le Parapluie, Chanson pour l'Auvergnat et Le Gorille.

Patachou

Après plusieurs auditions infructueuses, Brassens est découragé. Roger Thérond et Victor Laville, deux copains sétois, journalistes du magazine Paris Match, viennent le soutenir et tentent de l'aider, dans la mesure de leurs moyens. Ils lui obtiennent une audition chez Patachou, le jeudi 24 janvier 1952, dans le cabaret montmartrois de la chanteuse[note 10]. Le jour dit, et au bout de quelques chansons, Patachou est conquise. Enhardi, Brassens lui propose ses chansons. Elle ne dit pas non et l'invite même à se produire dans son cabaret dès que possible[16]. Les jours suivants, malgré son trac, Georges Brassens chante effectivement sur la scène du restaurant-cabaret de Patachou. Pour le soutenir, Pierre Nicolas, bassiste dans l'orchestre de la chanteuse, l’accompagne spontanément[note 11].

Jacques Canetti

Quand Patachou parle de sa découverte, elle ne manque pas de piquer la curiosité du directeur du théâtre des Trois Baudets, Jacques Canetti, également directeur artistique pour la firme phonographique Philips. Le 9 mars 1952, il se rend au cabaret Chez Patachou pour écouter le protégé de la chanteuse. Emballé, il convainc le président de Philips de lui signer un contrat. Le quotidien France-Soir, des 16-17 mars, proclame en gros titre : « Patachou a découvert un poète ! »

Le 19 mars, l’enregistrement du Gorille et du Mauvais sujet repenti s’effectue au studio de la Salle Pleyel. Certains collaborateurs, offusqués par Le Gorille, s’opposent à ce que ces chansons sortent sous le label de Philips. Une porte de sortie est trouvée par le biais d’une nouvelle marque qui vient d’être acquise : Polydor. D'avril à novembre, neuf chansons sortiront sur disques 78 tours. L'une d'elles, Le Parapluie, est remarquée par le réalisateur Jacques Becker qui l'utilise pour son film Rue de l'Estrapade. Éditée sur disque en même temps que la sortie du film en salle, elle est distinguée par l’Académie Charles-Cros l’année suivante en obtenant le Grand Prix du disque 1954[note 12].

Le 6 avril, Brassens fait sa première émission télévisée à la RTF. Il chante La Mauvaise Réputation devant le public de l’Alhambra. Du 28 juillet au 30 août, il fait sa première tournée en France, en Suisse et en Belgique, avec Patachou et Les Frères Jacques.

Il est engagé à partir du mois de septembre aux « Trois Baudets » ; le théâtre ne désemplit pas. Dans le public, les chansons comme Hécatombe[note 13],[17] et Le Gorille scandalisent les uns, ravissent les autres. Ces controverses contribuent à faire fonctionner le bouche à oreille. Dès lors, Georges Brassens gravit les échelons du succès et de la notoriété. En 1953, tous les cabarets le demandent et ses disques commencent à bien se vendre. Son premier passage à Bobino, sa salle de prédilection, « l'usine » comme il se plaisait à le dire, « à quatre pas de sa maison » se fera en février 1953, avec l'accord du directeur des « Trois Baudets » (Jacques Canetti) ; son deuxième passage en octobre 1953, mais pas encore en vedette.

Lui qui longtemps a hésité entre une carrière de poète et celle d’auteur-compositeur est maintenant lancé dans la chanson. Loin de juger la chanson comme une expression poétique mineure, il considère que cet art demande un équilibre parfait entre le texte et la musique et que c’est un don qu’il possède, que de placer un mot sur une note[réf. nécessaire]. Extrêmement exigeant, il s’attache à écrire les meilleurs textes possibles. Jamais satisfait, il les remanie maintes fois : il change un mot, peaufine une image, jusqu'à ce qu'il estime avoir atteint son but.

Patachou, qui a mis avec succès plusieurs chansons de son poulain à son répertoire, enregistre neuf titres le 23 décembre 1952, au studio Chopin-Pleyel, pour l’album Patachou… chante Brassens. Pour ce disque, il lui a donné une chanson en exclusivité : Le Bricoleur (Boîte à outils) et, de plus, ils chantent en duo Maman, Papa[18].

René Fallet

Séduit par les chansons qui passent à la radio, l’écrivain René Fallet va l’écouter un soir aux « Trois Baudets ». Il en sort ravi et son enthousiasme le pousse à publier un article dithyrambique dans Le Canard enchaîné du 29 avril 1953 : « Allez, Georges Brassens ! »

« La voix de ce gars est une chose rare et qui perce les coassements de toutes ces grenouilles du disque et d’ailleurs. Une voix en forme de drapeau noir, de robe qui sèche au soleil, de coup de poing sur le képi, une voix qui va aux fraises, à la bagarre et… à la chasse aux papillons. »

Touché, Brassens lui écrit pour le remercier et lui demander de venir le voir aux « Baudets ». Leur rencontre sera le début d’une amitié qui durera le restant de leur vie.

Pierre Nicolas

Son second roman, La Tour des miracles, est publié en juin, aux éditions des Jeunes Auteurs réunis, dirigées par Jean-Pierre Rosnay, qui est aussi l'auteur de la préface. Son premier album, Georges Brassens chante les chansons poétiques (… et souvent gaillardes) de… Georges Brassens, sort chez Polydor en octobre. Devenu vedette, il triomphe en tête d’affiche de Bobino (du 16 au 29 octobre 1953).

En 1954, c'est au tour de l’Olympia (du 23 février au 4 mars et du 23 septembre au 12 octobre). Pour cette grande scène, il fait appel à Pierre Nicolas pour l’accompagner à la contrebasse, marquant ainsi le début d’une collaboration qui durera presque trente ans. Le bassiste sera désormais de toutes les scènes et de tous les enregistrements. Bobino (du 25 novembre au 15 décembre) achève cette année qui a vu la publication, en octobre, de La Mauvaise Réputation, recueil où sont réunis des textes en prose et en vers, dont une pièce de théâtre : Les Amoureux qui écrivent sur l’eau.

Gibraltar

Avec le succès, l’argent commence à entrer et il faut faire face à la gestion du métier. En 1954, Pierre Onténiente, le copain de Basdorf, a accepté de l’aider sans contrepartie pour s’occuper de ses affaires. Avant de franchir le pas et de s'engager plus avant, il fait son apprentissage auprès de Ray Ventura, l'éditeur de Georges.

En 1955, Brassens fait l’acquisition de la maison des Planche et de celle qui lui est mitoyenne pour l’agrandir. L’eau et l’électricité installées, il la leur offre. La vie continue comme avant. Cette même année, il rencontre Paul Fort, poète qu’il admire et qu’il a chanté à ses débuts (Le Petit Cheval[note 14], sur son deuxième 78 tours). Avant sa tournée en Afrique du Nord et son passage à l’Ancienne Belgique, à Bruxelles, il compose des musiques sur deux autres de ses poèmes : Comme hier et La Marine[note 15] en vue de son nouveau passage à l’Olympia (du 6 au 27 octobre). La nouvelle station de radio, Europe no 1, qui vient d’apparaître sur les ondes, est un événement important dans sa carrière. C’est la seule qui diffuse ses chansons interdites sur les radios d’État. En 1956, Brassens sera animateur sur Europe no 1[note 16].

Prêt à se consacrer à son ami, Pierre Onténiente quitte son emploi en janvier 1956. Son baptême du feu : le prochain passage à Bobino de l’artiste (27 janvier – 16 février). Entre-temps, à la demande de René Fallet, Brassens a accepté, par amitié, de faire l’acteur aux côtés de Pierre Brasseur et Dany Carrel. Le roman La Grande Ceinture, de son ami Fallet, est adapté à l’écran par René Clair. Le film s’intitulera Porte des Lilas. Dans cette affaire, Onténiente y gagnera son sobriquet de « Gibraltar ». Le trouvant aussi résistant qu’un roc quand il défend les intérêts de son « protégé », le réalisateur le compare au Rocher de Gibraltar. Friand de surnoms, Brassens l’adopte pour dénommer son ami et, désormais, secrétaire-imprésario. Trois chansons arrivent à point pour illustrer le film : Au bois de mon cœur, L'Amandier et Le Vin[note 17].

En 1957, Brassens et Gibraltar créent les éditions 57.

Moulin de la Bonde

La maison de Jeanne, impasse Florimont, est toute petite. Pour vivre comme il l'entend, il jette son dévolu, en 1958, sur le moulin de la Bonde, au bord du ru de Gally, à l'extérieur du village de Crespières, en Seine-et-Oise (dans les Yvelines actuelles). Il s'y rend souvent pour, entre autres, y honorer grandement l’amitié des copains d’enfance : Victor Laville, Émile Miramont, Henri Colpi, Roger Thérond ; de ceux de Basdorf : René Iskin, André Larue ; des anars du Libertaire ; des amis du monde de la chanson et du spectacle : Marcel Amont, Guy Béart, Georges Moustaki, Jacques Brel, Pierre Louki, Jean Bertola, Boby Lapointe, Lino Ventura, Raymond Devos, Jean-Pierre Chabrol, Bourvil (en voisin), Fred Mella (soliste des Compagnons de la chanson) et bien d’autres. Fidèles, jusqu’à la fin. Seule Jeanne refusera de venir au moulin.

Dorénavant, il cesse de se produire dans les cabarets pour alterner les tours de chant entre Bobino et l’Olympia. Il poursuit ses tournées à l’étranger (1958 : Suisse, Rome, 1959 : Belgique, Afrique du Nord, 1961 : Québec, etc.).

Les années 1960 : honneurs et douleurs

Jacques Charpentreau écrit le premier ouvrage sur le chanteur : Georges Brassens et la poésie quotidienne de la chanson[19].

En 1961, il sort un disque en hommage à Paul Fort, mort l’année précédente, disque où sont réunis sept poèmes qu’il a mis en musique ou qu'il déclame simplement[note 18].

En avril 1962, il fête à Bobino ses dix ans de carrière. Le 15 mai, il monte un spectacle en hommage à Paul Fort, au théâtre Hébertot. Le 5 décembre, jour de la première à l’Olympia avec Nana Mouskouri, il souffre d’une crise de coliques néphrétiques. Sur l’insistance de Bruno Coquatrix, il honore les dates prévues à partir du lendemain jusqu’au 24 décembre. Chaque soir, une ambulance l’attend. À la suite de cette douloureuse expérience, il ne retournera plus à l’Olympia[note 19]. Le 31 décembre, il apprend la mort de sa mère. Le jour même, il se rend à Sète puis regagne Marseille pour se produire à l’Alcazar. « Pour la première fois, ce soir, elle me voit chanter » dit-il[20].

Le prix Vincent Scotto, décerné par la SACEM, gratifie Les Trompettes de la renommée, de meilleure chanson de l'année 1963. En octobre, le numéro 99 de la très sélective collection Poètes d’aujourd’hui, qui paraît chez les libraires, est consacré à Georges Brassens. Quand l’éditeur, Pierre Seghers, lui avait fait part de ce projet, Brassens accepta à condition que son ancien professeur de français, Alphonse Bonnafé, soit l’auteur du texte[21]. Brassens est ainsi le deuxième auteur de chansons (après Léo Ferré), à figurer dans cette collection. Dans son journal, René Fallet écrit :

« C’est le triomphe enfin avoué et officiel de ceux qui, voilà dix ans, criaient au poète pour les sourds[22]. »

Dix ans se sont écoulés depuis la parution de son premier album — neuf ont paru, quatre-vingts chansons ont été enregistrées. Pour marquer cet anniversaire, un coffret de six 33 tours 30 cm, Dix ans de Brassens, est mis en vente. Le 6 novembre, Georges Brassens se voit honoré pour cet ouvrage, par l’Académie Charles-Cros, en recevant le Grand Prix international du disque 1963 des mains de l’écrivain Marcel Aymé.

Souffrant de calculs rénaux depuis plusieurs mois déjà, les crises de coliques néphrétiques deviennent plus aigües. Il subit une opération des reins à la mi-janvier. Après une longue convalescence, il est à nouveau sur les planches de Bobino en septembre.

Les Copains d’abord

Le film d’Yves Robert, Les Copains, sort en 1965. Pour le générique, Brassens a composé une chanson : Les Copains d’abord[note 20]. Le succès qu’elle rencontre est tel qu’il rejaillit sur les ventes de son premier album 33 tours 30 cm et sur son triomphe à Bobino (du 21 octobre au 10 janvier 1965) avec, en alternance, Barbara[note 21], Serge Lama, Michèle Arnaud, Brigitte Fontaine ou Boby Lapointe. L'une de ses nouvelles chansons, Les Deux Oncles, où il renvoie dos à dos les belligérants des deux camps de la Seconde Guerre mondiale pour exprimer l’horreur que lui inspire la guerre, jette le trouble et lui vaut des inimitiés chez certains de ses admirateurs[23].

Jean-Louis Brassens, lui non plus, n’aura jamais vu son fils sur scène ; il meurt le 28 mars 1965 et Marcel Planche, quant à lui, le 7 mai suivant.

Lors de l'émission radiophonique Musicorama, diffusée en direct du théâtre de l'ABC le 12 octobre, Georges Brassens réalise un rêve : chanter avec Charles Trenet[note 22]. Ils renouvelleront cette expérience pour l'émission télévisée La La La en mars 1966. L’estime qu’ils se portent est réciproque, mais Trenet garde ses distances. « C’est le grand regret de Georges. S’il y en avait un qu’il aurait vraiment aimé fréquenter, c’est bien Trenet. Or, il s’est trouvé que Trenet […] n’a rien fait pour aller vers Georges. »[24]

Pour rompre sa solitude, Jeanne se remarie à 75 ans, le 26 mai 1966, avec un jeune homme de 37 ans. Contrarié par ce mariage, Brassens quitte l'impasse Florimont pour emménager dans un duplex près de la place Denfert-Rochereau[note 23]. Jacques Brel, qu’il a connu aux « Trois Baudets » en 1953, est son voisin ; il s’apprête à faire ses adieux sur la scène de l’Olympia. Par amitié, Brassens écrit le texte du programme de cet événement.

Du 16 septembre au 22 octobre, Georges Brassens se produit sur les planches du Théâtre national populaire (TNP) avec Juliette Gréco qui en assure la première partie[note 24]. Chaque soir, il présente sa Supplique pour être enterré à la plage de Sète et fait part de son Bulletin de santé — en réponse aux rumeurs distillées par une certaine presse — et pour faire bonne mesure, il (ré)affirme sa singularité et exprime le peu de bien qu'il pense du militantisme et des groupuscules de toutes sortes avec la chanson Le Pluriel, dans laquelle, quelles que soient les circonstances, il proclame : « Bande à part, sacrebleu, c'est ma règle et j'y tiens ! »

Habitué à souffrir de ses calculs rénaux, il a laissé passer le temps. Au mois de mai 1967, une nouvelle crise l’oblige à interrompre une tournée pour subir une deuxième opération des reins. Le 8 juin, parrainé par Marcel Pagnol et Joseph Kessel, l'Académie française lui décerne le Grand Prix de poésie pour l’ensemble de son œuvre. Brassens en est honoré, mais pense ne pas le mériter.

« Je ne pense pas être un poète… Un poète, ça vole quand même un peu plus haut que moi… Je ne suis pas poète. J’aurais aimé l’être comme Verlaine ou Tristan Corbière[25]. »

René Fallet sort à son tour un livre sur son ami, aux éditions Denoël.

Après Mai 68, quand on lui demande ce qu’il faisait pendant les événements, il répond malicieusement : « Des calculs ! »[26]

Le 24 octobre, avec son ami Fallet, il est au chevet de Jeanne, qui meurt faute d’avoir pu surmonter le choc de son opération de la vésicule biliaire. Elle avait 77 ans.

Le 6 janvier 1969, à l'initiative du magazine Rock & Folk et de RTL, Georges Brassens, Léo Ferré et Jacques Brel sont invités à débattre autour d'une table. Ce moment est immortalisé par le photographe Jean-Pierre Leloir.

Cette année-là, il franchit les limites du 14e arrondissement pour emménager dans une maison du quartier Saint-Lambert[note 25], dans le 15e arrondissement. Bobino l'attend à nouveau à partir du 14 octobre.

En décembre, pour satisfaire à la demande de son ami sétois, le cinéaste Henri Colpi, il enregistre la chanson écrite par ce dernier avec une musique composée par Georges Delerue pour illustrer le film dans lequel joue Fernandel : Heureux qui comme Ulysse[note 26].

Les années 1970 : Bretagne et Grande-Bretagne

En 1971, il compose également la musique du film de Michel Audiard Le drapeau noir flotte sur la marmite, adaptation du roman de René Fallet Il était un petit navire.

Dans ces années-là, le grand auteur-compositeur qu'il est, découvert par Jacques Canetti, s'en remet à un Lyonnais, Jean Bertola, pour ses tournées et son secrétariat.

Lézardrieux

Conséquence de vacances passées à Paimpol chez le neveu de Jeanne, depuis les années 1950, Georges Brassens apprécie la Bretagne. Michel Le Bonniec lui a trouvé une maison sur les rives du Trieux, à Lézardrieux[27] : « Ker Flandry ». Le moulin de Crespières est mis en vente au début de 1970. À la demande de Brassens, « Gibraltar » et son épouse viennent habiter la maison de l’impasse Florimont[28].

Brassens a 50 ans et vingt ans de carrière. Un autre tour de chant l’attend à Bobino avec Philippe Chatel, Maxime Le Forestier, Pierre Louki, en alternance (10 octobre 1972 au 7 janvier 1973). Avec la chanson Mourir pour des idées, il répond aux réactions mitigées envers sa chanson Les Deux oncles. Le 30 octobre 1972, il participe à une soirée spéciale contre la peine de mort au Palais des sports de Paris. À partir du 14 janvier 1973, il entame ses dernières tournées françaises. Il passe au théâtre municipal de Sète, le 13 avril 1973. Cette année-là, il fait son entrée dans Le Petit Larousse.

Répondant à l’invitation de Colin Evans, professeur de français à l’University College de Cardiff, en Pays de Galles, Brassens donne deux récitals au Shermann Theatre le 28 octobre 1973[note 27].

Le 19 octobre 1976, il s’installe à Bobino pour cinq mois. Il présente les nouvelles chansons de son dernier album, dont celle qui lui donne son nom : Trompe-la-mort.

« C’est pas demain la veille, bon Dieu, de mes adieux. »

Le 20 mars 1977, jour de la dernière, personne ne se doute qu’il ne foulera plus jamais les planches de son music-hall de prédilection.

Saint-Gély-du-Fesc

D'inquiétantes douleurs abdominales, de plus en plus vives, l’amènent à se faire examiner. Un cancer de l’intestin est diagnostiqué et se généralise. Il est opéré à Montpellier, dans la clinique du docteur Bousquet, en novembre 1980. L'année suivante, une nouvelle opération à l’hôpital américain de Paris lui accorde une rémission qui lui permet de passer l'été dans la propriété des Bousquet, à Saint-Gély-du-Fesc, au nord de Montpellier, avant de revenir à Paris et séjourner à Lézardrieux.

Hormis les disques de ses chansons arrangées en jazz — dans lesquels il est à la guitare auprès de prestigieux jazzmen — en 1979 et celui en faveur de Perce-neige, l’association de son ami Lino Ventura, sur lequel il chante les chansons de sa jeunesse en 1980 et sans oublier son interprétation du hérisson dans le conte musical Émilie Jolie de Philippe Chatel en 1979, il n’a pas enregistré d’album depuis cinq ans. Pourtant, près de quinze chansons sont prêtes, quinze autres en gestation. Il échafaude le projet de les graver, mais ne pourra le mener à bien. Après sa mort, Jean Bertola acceptera de les chanter. L'album Dernières Chansons sera un succès commercial récompensé par l’académie Charles-Cros (voir également l'album Le Patrimoine de Brassens).

Ultime satisfaction, la peine de mort — contre laquelle il avait écrit notamment Le Gorille, fait des galas, manifesté, signé des pétitions — est abolie le 9 octobre 1981.

Revenu dans la famille de son chirurgien, à Saint-Gély, il fête son soixantième anniversaire[29]. Il meurt dans la nuit du jeudi 29 octobre 1981, à 23 h 15. Georges Brassens est inhumé à Sète, le matin du samedi 31, dans le caveau familial dont la pierre tombale porte une croix, au cimetière Le Py[note 28].

Le choc de sa mort est immense dans toute la France. En ouverture du journal télévisé du 30 octobre[30], sur Antenne 2, Patrick Poivre d'Arvor, visiblement ému, déclare :

« On est là, tout bête, à 20 ans, à 40, à 60… On a perdu un oncle. »

Joha Heiman mourra le 19 décembre 1999 et sera enterrée à ses côtés.

Lui qui avait comme modèle de réussite Paul Misraki, parce qu'il était chanté partout sans être connu du grand public, ne se doutait pas qu'un jour il accéderait à la renommée internationale.

Postérité et hommages

De nombreux auteurs-compositeurs-interprètes se sont dit influencés par Georges Brassens : Renaud, Pierre Perret, Maxime Le Forestier, qui reprendront aussi certaines de ses chansons[31], Francis Cabrel, Yves Duteil, le Suisse Mani Matter et l'Italien Fabrizio De André, qui traduit plusieurs de ses chansons.

Georges Moustaki, membre de la bande à Georges a composé, en 1974, Les Amis de Georges en son honneur, il aurait choisi le prénom de Georges en son honneur[32].

Plus de cinquante thèses lui ont été consacrées, il est chanté : au Japon, en Serbie, en Russie, en Italie, en Espagne, en Amérique du Nord, etc. Au total, il est traduit dans une vingtaine de langues. [réf. nécessaire]

Lieux portant son nom

En France, en 2015, 149 établissements scolaires portent son nom[33]. Un grand nombre de salles de spectacle, parcs et jardins, espaces publics, voies, portent également le nom de Georges Brassens, dont, à Paris, le parc Georges-Brassens, tout proche de sa maison de la rue Santos-Dumont[note 29], la halle du marché de Brive-la-Gaillarde (Corrèze) ou encore le foyer Georges-Brassens à Beaucourt (Franche-Comté), lieu de divers spectacles. Il existe également une place Georges-Brassens (Georges-Brassens-Platz) à Basdorf en Allemagne, et la bibliothèque municipale de cette ville porte son nom.

Discographie

Textes ou musiques d'autres auteurs et compositeurs

Tout au long de sa carrière, Brassens aura repris, mis en musique et interprété ou simplement déclamé les textes de nombreux poètes. Parmi eux :

  • Louis Aragon : Il n'y a pas d'amour heureux ;
  • Théodore de Banville : Le Verger du roi Louis ;
  • Francis Carco, pour les paroles et Jacques Larmanjat pour la musique : La Chanson tendre ;
  • Henri Colpi, pour les paroles et Georges Delerue pour la musique : Heureux qui comme Ulysse (chanson du film éponyme d'Henri Colpi) ;
  • Pierre Corneille, pour les stances et Tristan Bernard pour la conclusion : Marquise ;
  • Paul Fort : Le Petit Cheval ; Si le bon Dieu l'avait voulu ; La Marine ; Comme hier ; Germaine Tourangelle et À Mireille dite « Petit Verglas » (déclamés sans musique) ; L'Enterrement de Verlaine (dans une version simplement déclamée, puis dans une version chantée sur la musique de La Marche nuptiale) ;
  • Victor Hugo :La Légende de la nonne ; Gastibelza ; Altesse ;
  • Francis Jammes : La Prière (sur la musique d'Il n'y a pas d'amour heureux) ;
  • Alphonse de Lamartine : Pensée des morts ;
  • Hégésippe Moreau : Sur la mort d'une cousine de sept ans (enregistrement par Brassens jamais publié bien qu'il l'ait mis en musique, mais qu'on peut entendre chanté par les Compagnons de la chanson, par Valérie Ambroise ou par Eric Zimmermann) ;
  • Alfred de Musset : Ballade à la lune ; À mon frère revenant d'Italie ;
  • Gustave Nadaud : Carcassonne ; Le Roi boiteux ;
  • Norge pour les paroles et Jacques Yvart pour la musique : Jehan l'advenu ;
  • Antoine Pol : Les Passantes ;
  • Jean Richepin : Les Oiseaux de passage ; Les Philistins ;
  • Paul Verlaine : Colombine ; Chanson d'automne (musique de Trenet) ;
  • François Villon : Ballade des dames du temps jadis.

Hommages à Brassens (en chansons)

Hommages du vivant de Brassens

  • Jean Ferrat : À Brassens, LP Nuit et Brouillard, Barclay, 1963 ;
  • Jean-Marie Vivier : Supplique à Georges Brassens (pour qu'il n'entre pas à l'Académie française), LP 1972 ;
  • Georges Moustaki[note 30]: Les Amis de Georges, LP Polydor, 1974 ;
  • En espagnol, Paco Ibáñez dans son album Paco Ibáñez canta Brassens (traduction des poèmes de Pierre Pascal), A flor de tiempo, 2002.

Hommages posthumes

En français :

  • Font et Val : Chanson pour Brassens, Font et Val montrent tout à Bobino, 1982 ;
  • Georges Moustaki : Un jour tu es parti[34], Album Moustaki, 1986 ;
  • Michel Vivoux : Pourvu qu'j'y aille, Album No biture, 1986 ;
  • Maxime Le Forestier : La Visite, CD Né quelque part, Polydor, 1988 ;
  • Pierre Louki : Allô, viens je m'emmerde, Album Retrouvailles, 1991 ;
  • La chanteuse québécoise Renée Claude a enregistré un album hommage intitulé J'ai rendez-vous avec vous, 1993 ;
  • Sinsemilia : La Mauvaise Réputation, CD Résistances (album, 1998) ;
  • Weepers Circus rend hommage à Georges Brassens dans la chanson La Visite, extrait de l'album L'ombre et la demoiselle, 2000 ;
  • Les Oiseaux de passage : Album de reprises sorti en 2001 et enregistré par des artistes français parmi lesquels Noir Désir, Arthur H, Miossec, Bénabar, Magyd Cherfi, Têtes Raides, Weepers Circus et Damien Saez ;
  • Renaud : Mon bistrot préféré, CD Boucan d'enfer, Virgin, 2002 ;
  • Les Wriggles : La Mauvaise Réputation, CD Les Wriggles à la Cigale, 2003 ;
  • Marie Volta : Du côté de chez Georges, CD Chanson de toile, Édition 4, 2005 ;
  • Pierre Perret : T'as pas la couleur, CD Mélangez-vous, Naïve, 2006 ;
  • The Brassens, groupe sétois fondé en 2006 et devenu en 2007 La Pompe Moderne, reprend les chansons d'artistes plus récents en parodiant les intonantions et l'accompagnement de Brassens ;
  • Brassen's not Dead, groupe toulousain fondé en 2006, se consacre à interpréter le répertoire de Brassens dans le style punk-rock ;
  • Gizo Evoracci : Turlupin, Album Blow, 2010 ;
  • Demi Portion : Le Mécréant (ayant grandi à Sète, il revendique explicitement l'influence de Georges Brassens dans toute son œuvre[réf. nécessaire]), 2012 ;
  • Pierre Chêne : Brassens est mort et c'est l'automne, 2013 ;
  • Le chanteur et guitariste québécois Christian Roberge a fait paraître en 2016 sous étiquette Véga Musique (Montréal) un album intitulé Planète Brassens[1], où il interprète ses arrangements de treize chansons de Brassens ;
  • Masdau (alias Richard Daumas), a réalisé[Quand ?] La Ballade à Georges.
  • Barbara Deschamps et Céline Hontaas interprètent La Prière (CD et concerts) en 2016 [35]

En langue étrangère :

  • En espagnol, Javier Krahe a traduit en 1981 L'Orage (La Tormenta) et l'interprète sur l'album La Mandrágora. Sur un autre de ses albums, Elígeme, en 1988, il interprète Marinette[36], (Marieta). Il revendique l'influence de l’œuvre[37] de Brassens.
  • En anglais, Graeme Allwright, accompagné par Pierre Nicolas, Joël Favreau, Gérard Niobey et Richard Galliano entre autres, interprète douze chansons traduites par Andrew Kelly, sur l'album "Graeme Allwright sings Brassens", enregistré en 1984 et sorti en 1985.
  • En allemand, Franz Josef Degenhardt (appelé en 1968 le Brassens allemand) traduit et chante quelques titres sur les albums intitulés Vorsicht Gorilla, 1985, et Junge Paare auf Bänken, 1986.
  • En polonais, le groupe Zespół Reprezentacyjny enregistre trois albums avec des reprises : Śmierć za idee – ballady Georgesa Brassensa, 1986, Pornograf, 1993 et Kumple to grunt, 2007.
  • En catalan, Miquel Pujadó : Fum de pipa i pèl de gat CD Núvols i clarianes, Columna Música, 1997.
  • En créole martiniquais, Sam Alpha consacre trois albums de 14 titres adaptés de l’œuvre de Georges Brassens (de 1997 à 2000).


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Galerie

DVD

  • 1996 : 15 chansons mythiques, Universal.
  • 2002 : Georges Brassens : L'anticlérical modéré - Les images de sa vie, réalisé par Armand Isnard, 104 minutes.
  • 2004 : Elle est à toi cette chanson, coffret 3 DVD, Universal ; réédition 2011.
  • 2005 : Maritie et Gilbert Carpentier présentent Numéro 1 Georges Brassens[38], LCJ-éditions/Ina.
  • 2006 : Porte des Lilas, éditions René Château.
  • 2011 : Brassens ou la liberté, coffret CD/DVD [présentation en ligne] et CD [présentation en ligne], Ina Éditions.

Prix et distinctions

  • 1954 : Grand Prix du disque de l’Académie Charles-Cros pour la chanson, Le Parapluie.
  • 1958 : « Bravo du Music-Hall », décerné par l'hebdomadaire, Music-Hall au chanteur le plus populaire de l'année.
  • 1963 : Prix Vincent Scotto, décerné par la SACEM, pour Les Trompettes de la renommée, désignée meilleure chanson de l'année.
    • Grand Prix international du disque de l’Académie Charles-Cros pour le coffret Dix ans de Brassens.
  • 1967 : le Grand Prix de poésie lui est décerné pour l’ensemble de son œuvre, par l'Académie française, le 8 juin.
  • 1974 : la Monnaie de Paris frappe une médaille à son effigie.
  • 1975 : Grand Prix de la ville de Paris.
  • 1979 : Prix de l’Académie du disque français — association sous la haute autorité du président de la République —, remis en décembre par le maire de Paris, Jacques Chirac, à Moustache et à Georges Brassens pour l’album Georges Brassens joue avec Moustache et Les Petits Français.
    • « Trophée Numéro 1 » remis par la station de radio, Europe 1 pour l’album Georges Brassens joue avec Moustache et Les Petits Français.
  • 2012 : le chanteur est l'effigie d'une pièce de 10 en argent éditée en 2012 par la Monnaie de Paris, pour la collection « Les Euros des Régions » afin de représenter sa région natale, le Languedoc-Roussillon.

Festivals

Chaque année, des artistes se réunissent pour rendre hommage à Georges Brassens.

Journées Georges-Brassens

Créées en 1987, les Journées Georges-Brassens sont le plus ancien événement consacré à Brassens. Elles ont lieu chaque année le second week-end d'octobre dans le parc Georges-Brassens (Paris 15e) et sont organisées par l'Association culturelle et événementielle du 15e arrondissement de Paris (ACE15). Elles proposent sur deux jours : dictée Georges-Brassens, chorales, tremplin de la chanson, prix littéraire Georges-Brassens, concerts, prix Mémoire Georges-Brassens[39].

Charavines

Depuis 1995, les premiers week-ends d'août, organisé par les bénévoles de l'association « Vivre à Chirens », le Festival Brassens de Charavines est le plus ancien de France. Il propose quatre soirées musicales dont trois grands spectacles cabaret 100 % Georges Brassens. Dans une grande et très belle salle décorée en cabaret, une trentaine d'artistes excellents dans leurs interprétations très variées de l’œuvre de l'ami Georges. Les festivaliers ont librement accès aux expositions et aux après-midi musicaux en plein air.

Vaison-la-Romaine

Depuis 1997, dernière semaine d'avril, organisé à Vaison-la-Romaine par Les Amis de Georges Brassens. Son initiateur, Georges Boulard, passionné de Brassens, a réuni les proches du chanteur pour créer un festival-témoignage avec conférences, expositions, concerts d'artistes multiples, connus ou non. Le festival s'est développé avec le temps et les répertoires se sont diversifiés, mais on est certain d'y entendre chaque année de la chanson de qualité et plusieurs concerts consacrés à Brassens.

Basdorf

Depuis 2004, à la mi-septembre, organisé par Les Amis des Amis de Georges, 4 jours d'un festival essentiellement dédié à Brassens. Initié par la visite anniversaire de 2004, au cours de laquelle Georges Boulard a emmené René Iskin et les copains survivants du STO chanter Brassens sur les lieux où ont été écrits certains des premiers succès.

Rennes et Saint-Brieuc

Depuis 2004, le festival Ballade avec Brassens a lieu en septembre, en alternance entre Rennes et Saint-Brieuc. En 2010, cent groupes (trois cents personnes environ) avec des instruments divers et parfois sans instrument ont repris plus ou moins fidèlement les chansons du plus célèbre des Sétois, avec un franc succès au niveau de l'affluence comme à chaque édition.

Soucieu-en-Jarrest

Depuis 2005, ce festival a lieu à Soucieu-en-Jarrest le dernier week-end de mai et se nomme le « festival des fils de Georges ». Sur trois jours se produisent des artistes chantant Brassens et ceux qui se réclament « fils de Georges ». Des guinguettes sont mises en place dans lesquelles les chansons du Sétois sont interprétées de différentes façons et ce festival de chansons à développement durable se trouve ainsi en harmonie avec le respect de la nature dans une grande fraternité[40].

L'Intégrale Brassens Paris, 9e

Cet événement a lieu depuis 2006, la dernière semaine complète du mois d'octobre, à la salle Rossini, dans la mairie du 9e arrondissement de Paris, 6, rue Drouot. Toutes les chansons (y compris posthumes et inédites) de Brassens sont interprétées par différents artistes, dans un ordre proche de l'ordre chronologique, en neuf soirs de spectacle — avec toujours un hommage à un autre auteur. L'événement fut orchestré en 2006 et 2007 par Dimitris Bogdis et Marie Volta, puis par cette dernière de 2008 à 2012, avec le soutien de l'association Le Grand Pan - Intégrale Brassens, née autour du festival. Celui-ci a vu le jour à l'initiative de Dimitris Bogdis (traducteur et interprète de Brassens en grec) et Marie Volta (autrice, compositrice, et interprète de Brassens)[41].

Pirey

Depuis 2008, à Pirey, dans le Doubs, sont organisées les Brassensiades, à l'initiative de l'association L'Amandier, dont l'objectif est de maintenir vivante l'œuvre de Georges Brassens et de lui donner la place qu'elle mérite dans le patrimoine culturel collectif. Ce festival, qui se déroule à la fin mars, accueille durant trois soirées des artistes qui interprètent, adaptent, les chansons de Brassens. Sont aussi organisées des conférences, des expositions et des animations.

Annexe

Bibliographie

Dans la fiction

Dans le film Serge Gainsbourg : vie héroïque (2010) de Joann Sfar, son rôle est interprété par Joann Sfar.

Radio

  • Jacques Chancel, Georges Brassens, Radioscopie, 30 novembre 1971, Institut national de l'audiovisuel, écouter en ligne.
  • Compilation d'entretiens et d'interviews avec Georges Brassens, 1967 - 1979, Phonothèque, Institut national de l'audiovisuel, écouter en ligne.
  • Karine Le Bail, Sous les moustaches, la poésie : Georges Brassens, Les greniers de la mémoire, 22 mai 2005, Institut national de l'audiovisuel, écouter en ligne.
  • Georges Brassens, Jacques Brel, Léo Ferré, Que pensez-vous de l'anarchie ?, Rock'n Folk, RTL, 6 janvier 1969, écouter en ligne.

Théâtre

  • Un p'tit coin d'paradis ?, première création en septembre 2015, mise en scène de Roland Marcuola, avec Roland Marcuola et Ghislain Liebaert (Compagnie Les Uns Les Unes).

Notes et références

Notes

  1. 54, rue de l’Hospice, aujourd’hui 20, rue Georges-Brassens.
  2. Née Dagrosa.
  3. Actuellement lycée Paul-Valéry.
  4. Parmi les biographies de ses copains d'enfance, on peut citer celles d'Émile Miramont dit Corne d’aurochs, Brassens avant Brassens – De Sète à l’impasse Florimont ou de Victor Laville et Christian Mars, Brassens, Le Mauvais sujet repenti.
  5. Certaines sources[Lesquelles ?] indiquent qu'il aurait écopé de quinze jours avec sursis, d'autres de six mois ou d'un an toujours avec sursis.
  6. 173, rue d’Alésia.
  7. Expression populaire pour : à la légère.
  8. Du 6 au 21 mars 1944. Dates mentionnées sur sa fiche de contrôle de permissionnaire, visée à Paris IXe, datée du 9 mars 1944.
  9. Brassens a connu Émile Miramont à 9 ans, à l'école communale de Sète. Brassens l'a surnommé Corne de roc puis Corne d'aurochs, pour mieux l’accorder avec le parti préhistorique. Il utilisera ce sobriquet pour le titre de la chanson vengeresse composée au sujet de son abandon.
  10. 13-15, rue du Mont-Cenis.
  11. Il s'agit de l'orchestre de Léo Clarens, qui les accompagne dans un disque Philips où ils chantent en duo Maman Papa et La Légende de la nonne (voir l'album posthume Les débuts de Brassens, en privé 1952-1955).
  12. Il s’agit du sixième 78 tours (pas plus de trois minutes, donc un seul titre, par face) de Georges Brassens. Sous le titre Le Parapluie, la première édition mentionne : « du film Rue de l’Estrapade ». La deuxième édition ajoute : « Grand prix du disque 1954 Académie Charles-Cros ». La chanson Le Fossoyeur est gravée sur la face B (Polydor – 560.436).
  13. En 2011, un jeune homme de 27 ans est condamné à Cherbourg à 200 euros d'amende et 40 heures de travaux d'intérêt général pour outrage à agents après avoir chanté Hécatombe à sa fenêtre. Sources : "Brassens : les cas tombent" sur lesmotsontunsens.com
  14. Titre original : Complainte du petit cheval blanc.
  15. Titre original : L’Amour marin.
  16. Émission Le Ring, LCI, 16 mars 2011.
  17. Contre toute attente, la chanson Les Lilas, composée lors de cette aventure cinématographique, n’est pas chantée dans le film. Par ailleurs, on entend, en valse musette, une musique qui sera utilisée en 1960 pour Embrasse-les tous (relevé dans l’article de Philippe Lucas paru dans le numéro spécial de la revue Les Amis de Georges consacré au film Porte des Lilas).
  18. Hommage à Paul Fort, 45 tours, Philips (MEDIUM 432.556 BE). Un 33 tours, sera édité en 1972, pour le centième anniversaire de sa naissance (voir discographie/Autres enregistrements).
  19. sauf le 7 décembre 1965, pour une soirée au profit de Serge Lama, victime d’un accident de la route.
  20. 45 tours de la bande originale du film Les Copains, orchestre dirigé par André Girard, Philips (437.004 BE), novembre 1964.
  21. Le 23 novembre 1960, la chanteuse avait reçu le Grand Prix du disque de l'Académie Charles-Cros pour l'album, Barbara chante Brassens.
  22. Ils s’étaient déjà rencontrés une première fois en 1960 ; Brassens était venu le voir au théâtre de l'Étoile à Paris.
  23. Immeuble « Le Méridien », 7-9, rue Émile-Dubois, XIVe.
  24. Enregistré, ce spectacle sera édité trente ans plus tard (voir Discographie/Enregistrements publics).
  25. Maison située au 42, rue Santos-Dumont.
  26. La chanson a été éditée sur un 45 tours deux titres chez Philips (6009 007) 1968.
  27. Un disque est enregistré et commercialisé sur les territoires anglais et français. Ce sera le seul enregistrement public édité du vivant du chanteur (voir Discographie/Enregistrements publics).
  28. Les Sétois le désignent comme « le cimetière des pauvres ». Il est surnommé « le ramassis ». À défaut de dominer la Méditerranée, il donne sur l'étang de Thau.
  29. Quelques exemples :
    • la bibliothèque Georges-Brassens à Chambéry (Savoie) ;
    • la médiathèque Georges-Brassens à Drancy (Seine-Saint-Denis) ;
    • la place et l'avenue Georges-Brassens à Blagnac (Haute-Garonne) ;
    • la place Georges-Brassens à Liffré (Ille-et-Vilaine) ;
    • la rue Georges-Brassens à Crespières (Yvelines), localité où il posséda une maison (dont le cambriolage est à l’origine de sa chanson « Stances à un cambrioleur ») ;
    • la rue Georges-Brassens à Lézardrieux (Côtes-d'Armor), dans laquelle se situe Ker Flandry, sa maison bretonne ;
    • la rue Georges-Brassens à Paimpol (Côtes-d'Armor). À l'angle de cette rue se trouve le bar où il aimait venir (rebaptisé après sa mort « Les Copains d'abord ») ;
    • la rue Georges-Brassens à Sète, rue de la maison familiale, actuellement au numéro 20. À l'époque de sa naissance, elle s'appelait rue de l'Hospice. Brassens en parle dans sa chanson Jeanne Martin ;
    • le centre d'action culturelle Georges-Brassens à Mantes-la-Jolie (Yvelines) ;
    • le centre culturel et social Georges-Brassens à Saclay (Essonne) et Domont (Val d'Oise) ;
    • le centre culturel Georges-Brassens à Saint-Martin-Boulogne (Pas-de-Calais) ;
    • le foyer Georges-Brassens à Beaucourt (Territoire de Belfort) ;
    • le marché couvert de Brive-la-Gaillarde où se déroule l'action de la chanson Hécatombe ;
    • le parc Georges-Brassens à Massy ;
    • le parc Georges-Brassens, à Paris, desservi par la station Georges-Brassens, sur la ligne 3 du tramway parisien. Georges Brassens a vécu l'essentiel de sa vie parisienne à quelques centaines de mètres de là, d'abord chez sa tante, rue d'Alésia, puis chez Jeanne, au 9, impasse Florimont, puis, après un bref passage à l'hôtel Méridien, rue Émile-Dubois, au 42, rue Santos-Dumont ;
    • le passage Georges-Brassens à Montbard en Côte-d'Or ;
    • les rues Georges-Brassens à Alès (Gard), Capestang (Hérault), Basse-Goulaine (Loire-Atlantique), Goincourt (Oise), Loon-Plage, Wallers (Nord), Beynes (Yvelines), Pau (Pyrénées-Atlantiques), dans le prolongement de la rue Paul-Fort, Plan-de-Cuques (Bouches-du-Rhône), Château-d'Olonne (Vendée) ;
    • les salles Georges-Brassens à Lézardrieux (Côtes-d'Armor), Givors (Rhône-Alpes) ou Feytiat (Haute-Vienne) ;
    • l'allée Georges-Brassens à Échenoz-la-Méline (Haute-Saône) ;
    • de nombreux établissements scolaires Georges-Brassens, dont des lycées à Neufchâtel-en-Bray, Rive-de-Gier, Paris, Bagnols-sur-Cèze, Saint-Denis, Courcouronnes, Villeneuve-le-Roi à Villepinte, Sainte-Clotilde et à la Réunion, des collèges à Santeny, Épouville, Lattes, Narbonne, Marignane, Sevran, Le Rheu, Pont-Évêque (Isère), Ydes (Cantal), Montastruc-la-Conseillère (Haute-Garonne) et Saint-Mard (Seine-et-Marne) ou des écoles à Toulenne (Gironde), Guyancourt (Yvelines) et Languidic (Morbihan) ;
  30. Lorsqu'il a francisé son nom, Moustaki a choisi le prénom de Georges par admiration pour Brassens.

Références

  1. http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Georges_Brassens/110030.
  2. Jean-Claude Lamy, Brassens, le mécréant de Dieu, Albin Michel, 2014, p. 17.
  3. http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/m005239e04d3f3a7/5242bd05918bb
  4. Bertrand Dicale, Brassens ?, Flammarion, 2011, p. 15.
  5. Cité par Martin Monestier, Pierre Barlatier, Brassens, le livre du souvenir, éd. Tchou, 2006, p. 35.
  6. Ibidem, p. 36.
  7. Martin Monestier et Pierre Barlatier, Brassens, le livre du souvenir, éd. Tchou, 2006, p. 56.
  8. Jacques Vassal, Brassens, le regard de « Gibraltar », éd. Fayard/Chorus, 2006, p. 91.
  9. L'antimilitarisme de Georges Brassens face au Général Bigeard, Apostrophes, 14 mars 1975, archive vidéo INA, voir en ligne.
  10. Jean Garrigues, La France de la Ve République : 1958-2008, Armand Colin, 2008, p. 106.
  11. Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français : chansonnier, poète et militant libertaire.
  12. Georges Brassens : Œuvres complètes, Le Cherche midi, coll. « Voix publiques », 2007 p. 1035.
  13. Sylvain Boulouque, Les Anarchistes Ni Dieu ni maître ! (anthologie), Le Monde, 2012, p.187.
  14. Une lettre au maire de Sète pour s'émouvoir de l'orthographe Pupchen.
  15. Témoignage de Pierre Onténiente recueilli par Jacques Vassal, Brassens, le regard de « Gibraltar », éd. Fayard/Chorus, 2006, page 91.
  16. Témoignage de Patachou recueilli par Victor Laville et Christian Mars, Brassens, le mauvais sujet repenti, éd. L’Archipel, 2006, p. 136.
  17. Chanter peut être un délit sur lepoint.fr
  18. voir Discographie / Reprises
  19. Voir Bibliographie/Les trois premiers ouvrages consacrés à Georges Brassens.
  20. Cité par Gérard Lenne, Georges Brassens, le vieil Indien, éd. Albin Michel, 2001, p. 62.
  21. Témoignage de Pierre Onténiente in, Brassens, le regard de Gibraltar, Fayard/Chorus, 2006, pp. 174-175.
  22. Extrait du Journal de A à Z sur Brassens de René Fallet, in Brassens, éd. Denoël, octobre 2005, p. 128.
  23. Voir par exemple cet article de journal, écrit en 1964 par un militant engagé, André Calvès, en critique de la chanson Les Deux Oncles
  24. Témoignage de Pierre Onténiente in, Brassens, le regard de Gibraltar, Fayard/Chorus, 2006, p. 197.
  25. Cité par Jean-Paul Liégeois in, Georges Brassens - Œuvres complètes, coll. Voix publiques, éd. Le Cherche-Midi, mars 2007, p. 633.
  26. Victor Laville, Christian Mars, Brassens, le mauvais sujet repenti, éd. l’Archipel, 2006, p. 188.
  27. Site de la mairie de Lézardrieux
  28. Jacques Vassal, Brassens, le regard de « Gibraltar », éd. Fayard/Chorus, 2006, page 264.
  29. Voir sur Dailymotion.
  30. JT du 30 octobre 1981
  31. http://parlesroutesduprintemps.blogspot.fr/2014/07/renaud-chante-brassens.html
  32. Na dessinateur, DESSIN. Georges Moustaki est mort : si vous êtes triste, Brassens se réjouit, dans Le Plus, L'Obs, 23 mai 2013, consulté le 25 mai 2016.
  33. « De Jules Ferry à Pierre Perret, l'étonnant palmarès des noms d'écoles, de collèges et de lycées en France », sur lemonde.fr, 18 mai 2015 (consulté en octobre 2017).
  34. Louis-Jean Calvet, Georges Moustaki, il y a un an, Huffington Post, 23 mai 2014, consulté le 25 mai 2016.
  35. Barbara Deschamps, « La prière de Georges Brassens », sur http://barbaradeschamps.net/albums.php, 23 août 2016 (consulté le 27 juillet 2017)
  36. http://www.proyectokrahe.org/index.php/El_rinc%C3%B3n_de_Brassens
  37. http://www.elconfidencial.com/cultura/2013/01/05/pongamos-que-hablo-de-brassens-112303
  38. Diffusé le 19 novembre 1977 sur TF1. Réalisation : Marion Sarraut.
  39. Infos
  40. Site du festival
  41. Site du festival Intégrale Brassens

Voir aussi

Articles connexes

  • Histoire de l'anarchisme

Liens externes

Dernière modification de cette page 11.11.2017 16:05:31

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