Charles Munch
Date de naissance 26.9.1891 à Strassburg, Elsass, France
Date de décès 6.11.1968 à Richmond, VA, Etats-Unis d Amérique
Charles Munch
Charles Munch | |
Activité principale | Chef d'orchestre |
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Activités annexes | Violoniste |
Maîtres | Lucien Capet, Carl Flesch |
Enseignement | Conservatoire de Paris |
Ascendants | Ernest Münch |
Distinctions honorifiques | Légion d'honneur |
Charles Munch est un chef d'orchestre français, né allemand à Strasbourg le 26 septembre 1891 et mort dans son sommeil à Richmond (Virginie, États-Unis) le 6 novembre 1968.
Biographie
Né dans une famille de musiciens, il fait ses premières armes au violon dès l'âge de 5 ans avec son père Ernest Münch et au conservatoire de sa ville natale. Son père est le fondateur du chur de l'Église Saint-Guillaume de Strasbourg.
En 1905, il rencontre Vincent D'Indy venu à Strasbourg. Il étudie le violon avec Lucien Capet à Paris, malgré une inscription à la faculté de médecine. Il effectue un stage avec Carl Flesch à Berlin.
Mobilisé dans l'armée impériale durant la Première Guerre mondiale, il est gazé à Verdun en 1916.
L'entre-deux-guerres
En 1919, à la signature du traité de Versailles, il devient citoyen français et l'ü de « Münch » perd son tréma. Jusqu'en 1925, il est professeur de violon au conservatoire de Strasbourg et premier violon à l'Orchestre municipal, sous la direction de Guy Ropartz.
De 1925 à 1932, il est premier violon solo du Gewandhaus de Leipzig sous la direction de Wilhelm Furtwängler et Bruno Walter. À cette occasion, il étudie la direction d'orchestre et fait ses débuts lors d'un concert historique.
De retour en France, il dirige quelques concerts en louant, grâce au soutien financier de son épouse Geneviève, les services de l'Orchestre des concerts Straram avant de prendre en 1935 la direction de l'Orchestre philharmonique de Paris, ensemble constitué à l'initiative d'Alfred Cortot. L'été, il assure les concerts de la saison à Biarritz. Il est nommé professeur de violon à l'École normale de musique de Paris (1936).
Il est invité à Berlin par la Société Internationale de Musique Contemporaine (1937). En 1938, il est nommé directeur de l'Orchestre de la Société des concerts du Conservatoire, avec lequel il enregistre la musique de nombreux films français (notamment celle des Enfants du paradis). En 1939, il est nommé professeur de direction au Conservatoire de Paris et effectue ses débuts aux États-Unis avec l'Orchestre de Saint-Louis.
À la fin de la guerre, en 1945, il reçoit la Légion d'honneur pour son rôle de résistant durant l'Occupation. Débuts à Prague avec l'Orchestre philharmonique tchèque.
1946 : premiers enregistrements pour Decca avec l'Orchestre de la Société des concerts du Conservatoire (30 disques). Première tournée américaine et canadienne.
1948 : tournée triomphale aux États-Unis et au Canada à la tête de l'Orchestre national de la RTF, ce qui le fait connaître et lui vaudra son engagement à Boston.
Boston
En 1949, il effectue une autre tournée aux États-Unis avec l'Orchestre philharmonique de New York et l'Orchestre symphonique de Boston, dont il devient le directeur musical en 1949, succédant ainsi à Serge Koussevitzky. Dès lors, une grande amitié liera Charles Munch et « son » orchestre de Boston.
En 1952, l'Orchestre symphonique de Boston effectue avec son chef sa première tournée européenne (Dublin, Edinbourg, Prague, Vienne, Paris, Chartres, Strasbourg).
En 1955, il participe au Festival de Salzbourg et dirige l'Orchestre philharmonique de Vienne. L'année suivante, l'Orchestre symphonique de Boston se rend en tournée en Europe et en Union Soviétique dans un contexte de guerre froide. C'est le premier orchestre occidental à se faire entendre à Leningrad et Moscou. De 1956 à 1958, il est également président-chef d'orchestre des Concerts Colonne.
1960 : tournée au Japon et en Australie.
Orchestre national de France et Orchestre de Paris
En mai 1962, Munch quitte son poste à Boston après une tournée d'adieu en Extrême-Orient et au Japon. Il revient en France, pour y diriger notamment l'Orchestre national de France. Il devient président de l'École normale de musique.
En 1967, avec Serge Baudo, il fonde (après la dissolution de l'Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire) l'Orchestre de Paris, dont il devient le directeur musical[1]. L'orchestre part en tournée à l'étranger, notamment en Union Soviétique, où la santé de Munch se dégrade. Il est remplacé pour certains concerts par Paul Paray.
Lors d'une tournée triomphale aux États-Unis avec l'Orchestre de Paris (New York, Philadelphie, Washington, etc.), il décède d'une crise cardiaque le 6 novembre 1968 à Richmond (Virginie).
Charles Munch est certainement l'une des personnalités les plus marquantes de la direction d'orchestre du XXe siècle : d'une grande élégance, il dégageait une énergie sans bornes, faisant de chacun de ses concerts « un événement, une occasion » (témoignage de Vic Firth, percussionniste de l'Orchestre symphonique de Boston).
Répertoire
Ses interprétations de la musique française, des romantiques et post-romantiques (Hector Berlioz, César Franck, Ernest Chausson) aux compositeurs de son temps (Albert Roussel, Maurice Ravel, Arthur Honegger, Darius Milhaud, Henri Dutilleux), sont de véritables trésors, témoignant de la vitalité et de la fraîcheur de sa direction.
Discographie
Notes et références
Voir aussi
Jacqueline de Romilly a consacré à Charles Munch plusieurs pages de son livre "Jeanne" (éditions de Fallois ; publié par Le Livre de Poche, p. 145-159 et 203-204). Elle y évoque les relations amicales que sa mère et elle entretenaient avec celui qu'elle ne nomme pas et qu'elles surnommaient affectueusement "le brigand". Jacqueline de Romilly revient sur cette amitié dans "Les roses de la solitude" (éditions de Fallois ; publié par Le Livre de Poche, chapitre "Le cadre du brigand", p. 35-59).
Bibliographie
Modèle:Autorité
- Geneviève Honegger, « Charles Munch », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 27, p.
- Charles Munch, « Je suis chef d'orchestre » (1954), in Georges Liébert (présenté par), L'art du chef d'orchestre, Hachette, coll. « Pluriel », Paris, 1988, p. (ISBN 2-01-008808-5)
- Philippe Olivier, Charles Munch : une biographie par le disque, Paris, Belfond, Paris, 1987 (ISBN 2-7144-2060-5)
- John Hunt, A Gallic trio : Charles Munch, Paul Paray, Pierre Monteux : discographies, Londres, J. Hunt, 2003 (ISBN 978-1-901395-15-0)
- D. Kern Holoman, Charles Munch, New York & Oxford, Oxford University Press, 2012 (ISBN 978-0-19-977270-4)
Précédé par | Charles Munch | Suivi par | |
Philippe Gaubert |
|
André Cluytens | |
Serge Koussevitzky |
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Erich Leinsdorf | |
Paul Paray |
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Pierre Dervaux | |
Maurice Le Roux |
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Jean Martinon | |
Aucun (création de l'orchestre) |
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Georg Solti |
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