Antonín Reicha

Antonín Reicha - © Anton Reicha (1815) by Claude-Marie-François Dien (1787-1865)

Date de naissance 26.2.1770 à Prag, Hauptstadt Prag, Tchéquie

Date de décès 28.5.1836 à Parigi, France

Antoine Reicha

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Antonín Rejcha, appelé aussi Antoine ou Anton Reicha, né à Prague le 26 février 1770[1] et mort à Paris le 28 mai 1836 (à 66 ans)[1], est un compositeur français d'origine tchèque, théoricien et professeur de musique.

Biographie

Orphelin, il apprend le violon et la flûte avec son oncle Josef Reicha, violoncelliste et compositeur. En 1785, parti avec son oncle engagé à Bonn, Anton Reicha rencontre Beethoven[1] qui a le même âge que lui. Les deux musiciens se côtoient jusqu'au départ de Beethoven pour Vienne le 2 novembre 1792. Reicha, fuyant les troupes françaises en 1794, passe ensuite quelques années à Hambourg[2], et après un détour par Paris, il se retrouve à Vienne, où il se lie avec Haydn[2] et termine sa formation de compositeur auprès de Salieri et Albrechtsberger.

Il émigre à Paris en 1808[1],[2]. Il est nommé professeur de contrepoint et de fugue au Conservatoire en 1818[2] et écrit des ouvrages théoriques et pédagogiques à destination de ses élèves, au nombre desquels on compte George Onslow, Hector Berlioz, Franz Liszt, Louis Clapisson, Charles Gounod ou César Franck. Il compose le Te Deum demandé par Louis XVIII afin de célébrer la brillante campagne d'Espagne de 1823 et commandée par son neveu, le duc d'Angoulême.

Ses nom et prénom ont été orthographiés différemment au cours de sa vie : Antonín Rejcha en Tchécoslovaquie, il devient Anton Reicha à Vienne, puis Antoine à Paris. Il est naturalisé français en 1829[2] puis élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1835[2].

Reicha a fait des recherches approfondies sur la fugue, dont il a voulu faire une forme moderne (au XIXe siècle) permettant de moduler dans toutes les tonalités. Mais il est plus connu aujourd'hui pour ses pièces de musique de chambre pour instruments à vent[2] (de nombreux quintettes) et ses pièces expérimentant l'utilisation de mesures impaires.

Son Traité de haute composition est sans doute le premier ouvrage à décrire la « forme sonate », sous le nom de « grande coupe binaire ».

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (7e division)[3].

Œuvres

Musique pour la scène

  • 3 Singspiele
    • L'Ermite dans l'île de Formose
    • Amor, der JoujouSpieler
    • Rosalia
  • 3 Opéras-comiques
    • Cagliostro
    • Gusman d'Alfarache
    • Bégri ou le chanteur de Constantinople
  • Opéras
    • Obaldi ou les Français en Égypte (1798)
    • L'Ouragan (1801)
    • Argina, regina di Granata (1802)
    • Natalie ou la famille russe (1810)
    • Sapho (1822)

Musique symphonique

  • Symphonie n°3 en fa majeur (1808)
  • Grand concerto pour clarinette et orchestre en sol mineur (1815)
  • Missa pro defunctis (Requiem)
  • Symphonie en ut mineur
  • Symphonie concertante

Musique de chambre

  • Quatuors, trios, ou duos de flûtes
    • op. 12
    • op. 18
    • op. 19
    • op. 20
    • op. 21
    • op. 22
    • op. 25
    • op. 26
    • op. 27
  • 36 trios de cors
    • op. 82 (24)
    • op. 93 (12)
  • 24 quintettes d'instruments à vent
    • op. 88 (6)
    • op 89 Quintette pour clarinette et quatuor à cordes en si-bémol majeur
    • op. 91 (6)
    • op. 99 (6)
    • op. 100 (6)
  • 4 Sonates pour violon et piano
    • op. 44
    • op. 55 (2)
    • op. 62
  • 18 quatuors à cordes
    • op. 48 (3)
    • op. 49 (3)
    • op. 90 (6)
    • op. 94 (3)
    • op. 95 (3)
  • 2 Duos violon, violoncelle op. 84

Œuvres pour piano

  • Études de transition et 2 fantaisies (op. 31)
  • Études ou Exercices pour le pianoforte (op. 30)
  • Trente-six Fugues (op. 36)
  • Sonate en mi bémol majeur (op. 43)
  • Art de varier (op. 57)
  • Fantaisie en mi majeur (op. 61)
  • Études pour le pianoforte dans le genre fugué (op. 97)
  • Études de piano ou 57 variations sur un thème suivies d'un rondeau (op. 102)

Écrits

  • Traité de mélodie, J. L. Sherff, 1814
  • Petit traité d'harmonie pratique, 1814
  • Cours de composition musicale, ou Traité complet et raisonné d'harmonie pratique, 1818
  • Traité de haute composition, Zetter, 1824 (réimpression ou deuxième édition en 1826 ?)
  • Art du compositeur dramatique, ou Cours complet de composition vocale, 1833

Références

  1. Marc Honegger, Dictionnaire de la musique : Tome 2, Les Hommes et leurs œuvres. L-Z, Bordas, 1979, 1232 p. (ISBN 2-04-010726-6), p. 917
  2. Dictionnaire de la musique : sous la direction de Marc Vignal, Larousse, 2011, 1516 p. (ISBN 978-2-0358-6059-0), p. 1173
  3. Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, 1908 (lire en ligne), p. 294

Liens externes

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