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Musicien

Reggie C. Young

Earth, Wind and Fire

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Earth, Wind and Fire est un groupe de jazz-funk originaire de Chicago dans l'Illinois. Le groupe a été formé en 1969 à l'initiative de Maurice White.

Sa plus notable particularité a été sa capacité à innover en introduisant et en mélangeant de façon savante et inédite des éléments issus des traditions musicales africaines, brésiliennes, cubaines et caribéennes à son funk caractérisé par une section de cuivre de grande qualité (les Phenix Horns) et des arrangements empruntés aussi bien au jazz qu'à la musique symphonique.

La musique d'Earth, Wind and Fire a d'ailleurs parfois été qualifiée de « funk symphonique ». Le groupe s'est également démarqué par la complémentarité de ses deux chanteurs Maurice White qui était un baryton et Philip Bailey qui chante en Falsetto (dont les remarquables capacités vocales couvrent plusieurs octaves)[2].

Biographie

Création

Maurice White, batteur de Ramsey Lewis Trio, rejoint à la fin des années 1960 deux de ses amis à Chicago pour créer leur propre groupe, « The Salty Pepper », renommé ensuite Earth, Wind and Fire[3]. Le nom de Earth, Wind and Fire (en français : 'Terre, vent et feu') est une association des éléments de l'astrologie, l'élément originel air ('air') ayant été remplacé par wind ('vent'). Le groupe participe à la bande originale du film Sweet Sweetback's Baadasssss Song en 1971. L'idée de White, selon lui, est de former un groupe pour les jeunes de sa génération à l'aspect spirituel et émotionnel[4] mais il engage des musiciens qui ne correspondent pas à ce concept[4]. Aussi, Bob Cavallo, son premier manager l'incite à changer tous les membres par de nouveaux, plus jeunes[4]. C'est ainsi qu'arrivent au fur et à mesure des musiciens dont la plupart viennent de Chicago comme le leader : Verdine White (en) le bassiste, Philip Bailey le percussionniste et chanteur à la voix de fausset, Ralph Johnson (en) le batteur et chanteur, Larry Dunn le claviériste, Andrew Wolfock le saxophoniste, Al McKay (en), Johnny Graham (en) les guitaristes, tandis que Maurice White avant d'être l'un des chanteurs du groupe pour contrebalancer la voix de Philip Bailey[5] commence comme batteur. Ce vivier, nourri par différentes sources comme le jazz, le blues, le gospel ainsi que des éléments empruntés à différentes traditions musicales (africaines, brésiliennes, cubaines…) donnera une identité musicale très forte et très riche au groupe. Dès lors, Earth, Wind and Fire sera une source d'inspiration pour beaucoup de musiciens.

De l'afro-jazz funk des années 1970 aux concerts dans les stades

En 1974, Maurice White, selon ses propres termes, souhaite donner plus de musicalité aux chansons suivantes[4]. Pour ce faire, il choisit comme coproducteur Charles Stepney, qui va s'impliquer dans son rôle jusqu'à arranger, composer[6] et donner des techniques de chants[4], en plus de gérer les intérêts du groupe[5]. Sa mort quelques mois plus tard est si regrettée que Earth, Wind and Fire compose en son hommage dans l'album Spirit la chanson éponyme. L'album de 1975, That's the Way of the World, marque un tournant car le succès englobe même le public blanc[4]. En enchainant les hits[7], le groupe voit de plus en plus grand ; pour ses concerts géants dans les stades, il engage le couturier Bill Whitten puis intègre de la prestidigitation derrière quelques idées de Doug Henning et David Copperfield et enfin appelle George Faison pour les chorégraphies[8].

L'apogée, le déclin et la séparation momentanée

À la fin des années 1970, le groupe emprunte, à la demande de leur maison de disques, une voie plus grand public en réalisant des titres disco-funk, correspondant au « format radio », très en vogue à l'époque[4]. Earth, Wind and Fire atteint son apogée avec les albums Gratitude (1975), All'n all, Best of volume 1, I am de 1979, année où il remplit Wembley cinq soirs de suite. Dès lors, les maisons de disques veulent s'accaparer les décisions artistiques du groupe pour qu'il continue de produire des hits[4], mais ceci précipite le déclin du groupe, puis la séparation de ses membres. Petit à petit, les éléments du groupe s'en vont[9], les tournées épuisent le leader Maurice White et l'année 1984 marquera le premier arrêt du parcours du groupe[4].

La renaissance

Le retour de Earth, Wind and Fire s'opère en 1987[5]. À partir de là, les albums sont plus espacés dans le temps. De nouveaux éléments intègrent le groupe, comme le chanteur et guitariste Sheldon Reynolds, les tournées continuent mais sans la participation de Maurice White, atteint de la maladie de Parkinson, qui pourtant apporte sa contribution aussi bien compositrice que vocale à chaque nouvel album.

Récemment, Wyclef Jean ou encore Eric Benet ont participé aux derniers opus.

Le 4 février 2016, Maurice White meurt.

Philip Bailey, Verdine White et Ralph Johnson, membres d'origine, se produisent toujours. Ils ont donné un concert à l'Olympia en France le 24 juin 2016 et encore récemment le 07 juillet 2018 au Palais des congrès à Paris.

Une formation parallèle : The Earth, Wind and Fire Experience

Al McKay, guitariste du groupe de 1973 à 1981, crée avec le trompettiste Michael Harris, lui aussi membre initial de groupe, une formation : Earth, Wind and Fire Experience feat Al McKay All Stars, qui reprend le répertoire de Earth, Wind & Fire. Cette formation surfe sur le nom du groupe et entretient le flou envers ceux qui pensent assister à des concerts du vrai groupe Earth, Wind & Fire.

Le vrai groupe Earth, Wind & Fire a rappelé entre autres le 20 février 2013 sur son compte Facebook qu'il n'avait rien à voir avec cette formation : "Once again Earth, Wind & Fire is NOT performing in Germany. The band performing is the earth wind and fire experience. For those of you asking, we will NOT be there, it is an entirely different band performing our songs[10]."

Al McKay fut aussi le guitariste de Ike et Tina Turner, des Temptations et de Sammy Davis Jr.

Hommage dans la culture populaire

  • Le générique de Ciné Dimanche, utilisé de juillet 1989 jusqu'en août 1996 sur TF1, est l'intro du titre In the stone du groupe Earth Wind and Fire.
  • Le groupe est cité dans la série télévisée Chuck avec le morceau September. De plus, Big Mike dit être un ancien membre du groupe avant son succès sous le nom de pluie (rain en anglais). Le groupe s'appelait alors Earth, Wind, Fire and Rain.
  • Dans le film La Nuit au musée, le morceau September est interprété à la fin dans l'enceinte du museum d'histoire naturelle et, dans le deuxième volet, c'est le morceau Let's Groove qui y est interprété à la fin, tous deux du groupe funk Earth, Wind and Fire.
  • Le personnage de Driss, alias Omar Sy, danse dans le film Intouchables sur la chanson Boogie Wonderland, interprétée par ce groupe. September passe en musique de fond pendant le générique.
  • Dans le film Drumline (2002), la fanfare de l'université d'Atlanta A & T interprète une version instrumentale et différente, quoi que rythmée et très bien soutenue, de la chanson In the Stone, retrouvée sur l'album I Am.
  • Dans le dessin animé Kuzco 2, Kronk et Birdwell dansent sur Let's Groove.
  • Dans la série The Mentalist, September est la chanson concluant la série.
  • Dans le film Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (1978)
  • Dans l'anime Pop Team Epic (2018), la chanson Let's Groove est parodiée durant l'épisode 4.

Discographie

Albums

Albums studio 
  • Earth, Wind & Fire (1971)
  • The Need of Love (1971)
  • Last Days and Time (1972)
  • Head to the Sky (1973)
  • Open Our Eyes (1974)
  • That's the Way of the World (1975)
  • Spirit (1976)
  • All 'n All (1977)
  • I Am (1979)
  • Faces (1980)
  • Raise! (1981)
  • Powerlight (1983)
  • Electric Universe (1983)
  • Touch the World (1987)
  • Heritage (1990)
  • Millennium (1993)
  • In the Name of Love (1997)
  • The Promise (2003)
  • Illumination (2005)
  • Now, Then & Forever (2013)
  • Holiday (2014)


Albums live ;
  • Gratitude (1975)
  • Greatest hits live (1996)
  • That's the Way of the World: Alive in 75 (2002)
  • Live in Rio (2002)
Compilations 
  • Another time (1974)
  • The Best of Earth, Wind & Fire Vol. 1 (1978)
  • The Collection (1986)
  • The Best of Earth, Wind & Fire Vol. 2 (1988)
  • The Eternal Dance (1992)
  • The Very Best of Earth, Wind & Fire (1992)
  • Elements of Love: Ballads (1996)
  • Boogie Wonderland: The Very Best of Earth, Wind & Fire (1996)
  • Greatest Hits (1998)
  • The Ultimate Collection (1999)
  • The Essential Earth, Wind & Fire (2002)
  • Love Songs (2004)
  • Beautiful Ballads (2006)
  • Playlist: The Very Best of Earth, Wind & Fire (2008)
  • The Music of Earth, Wind & Fire (2009)
  • The greatest hits (2010)

Singles

  • Shining Star (1975)
  • Getaway (1976)
  • Surpentine Fire (1977)
  • Fantasy (1978)
  • September (1979)
  • Boogie Wonderland (1979)
  • Let's Groove (1981)

Notes et références

  1. http://www.earthwindandfire.com/history/members/
  2. Voir sur musique.fluctuat.net.
  3. (en) « The Salty Peppers - Overview », allmusic.com (consulté en may 18th, 2009)
  4. >Shining Stars : L'Histoire officielle de Earth, Wind & Fire (Shining Stars: The Official Story Of Earth, Wind & Fire), de Stephanie Bennett (prod.) et de Kathryn Arnold (réal.), Eagle Rock Entertainment, 2001, DVD, documentaire (EAN 5-034504-919570)
  5. Steve Huey, Earth, Wind & Fire Biography, allmusic.com
  6. Plusieurs titres sur les albums Open Your Eyes, That's the Way of the World, Spirit.
  7. En 1978, le groupe reçoit trois Grammy Awards et sa compilation The Best of Earth, Wind & Fire, Vol. 1 est quintuple disque de platine.
  8. Charlie Melvin, Back in Boogie Wonderland, The Birmingham, March 22, 2004
  9. Le guitariste Al McKay quitte le groupe en 1980, Philip Bailey et Verdine White se mettent à travailler en solo.
  10. « Once again Earth, Wind & Fire is NOT... - Earth, Wind & Fire | Facebook », sur www.facebook.com (consulté le 5 février 2016)

Voir aussi

Lien externe

Dernière modification de cette page 03.04.2019 18:23:52

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