Nathalie Stutzmann
Date de naissance 1965 à Paris, Île-de-France, France
Nathalie Stutzmann
Nathalie Stutzmann est une contralto française, née le mai 1965 6
à Suresnes. Fondatrice de l'ensemble Orfeo 55, elle est également chef d'orchestre.Biographie
Nathalie Stutzmann naît le mai 1965 6[1]. Elle obtient un premier prix de piano et de musique de chambre en 1982. Elle étudie également le basson et commence ses études de chant avec sa mère, Christiane Stutzmann.
, à Suresnes, dans une famille d'artistes lyriques. Son père, un baryton, et sa mère, une soprano lyrique, lui montrent la voie. Dès son plus jeune âge, Nathalie fait des études approfondies de piano, basson, musique de chambre et direction dorchestreEn 1983, elle gagne le 1er prix de chant et art lyrique du conservatoire de Nancy. Elle entre à lOpéra de Paris dans la classe de Michel Sénéchal. La même année, elle remplace au pied levé Jessye Norman lors dun concert privé avec Iouri Bachmet. Elle signe alors son premier contrat chez Erato.
De 1983 à 1987, elle rencontre Hans Hotter, dont elle suit les master classes, et elle débute en 1986 à lOpéra Garnier dans Didon et Enée de Purcell.
En 2008, elle commence une carrière de chef d'orchestre lors d'une tournée au Japon. En 2009, elle fonde son propre orchestre de chambre, Orfeo 55, un ensemble jouant aussi bien sur instruments baroques que modernes. Son ensemble sest déjà produit en France, à Metz, Paris, Strasbourg, Angers, Avignon, Toulouse mais aussi en Espagne, notamment à Madrid et Valence, en Suisse, aux Pays-Bas, ainsi que dans les grands festivals, comme ceux de Verbier, Ambronay, St Riquier, Sisteron, Auvers sur Oise ou Sablé sur Sarthe[1].
Son disque Prima Donna, sorti en avril 2011, est son premier en tant que chanteuse et chef d'orchestre. Elle y reprend des airs pour contralto d'Antonio Vivaldi extraits d'opéras et oratorios dont Judita Triomphans, Arsilda Regina di Ponto, Tieteberga, Il Giustino, LOlimpiade, La Costanza trionfante dell Amore e dell Odio, Andromeda liberata, lAltenaïde, Semiramide
En novembre 2012, son disque Une cantate imaginaire est consacré aux airs chantés et pièces orchestrales de Johann Sebastian Bach qu'elle affectionne : Erbarme dich de la Passion selon saint Matthieu, Bist du bei mir, Jésus que ma joie demeure, la Sinfonia de la Cantate BWV 174, la Sinfonia de la Cantate BWV 42
Elle est régulièrement chef invité dans un répertoire classique et romantique, pour des concerts avec entre autres les orchestres symphoniques de Valence, Hambourg, São Paulo, l'ensemble suédois Musica Vitae et fera ses débuts dans la fosse à lOpéra de Monte-Carlo en février 2014, en dirigeant L'elisir d'amore de Gaetano Donizetti[2].
Par ailleurs, Nathalie Stutzmann est la première femme sous contrat d'exclusivité avec Deutsche Grammophon comme chanteuse et chef d'orchestre.
Récompenses et distinctions
- En 1988, elle remporte le 1er prix du concours international de chant Neue Stimmen de la fondation Bertelsmann.
- En 1993, elle reçoit le Grand prix de la critique du disque allemand pour son enregistrement de lieder de Schumann.
- En 2001, elle est faite Chevalier de lOrdre des Arts et des Lettres.
- En 2012, son disque Prima Donna est nommé dans la catégorie « Enregistrement de l'année » aux Victoires de la musique Classique.
- En 2012, elle est élevée au grade de Chevalier dans lOrdre national du Mérite par la Ministre de la Culture, Aurélie Filippetti.
- En 2013, elle est nommée dans la catégorie « Artiste lyrique de l'année » aux Victoires de la musique Classique.
Anecdotes
- Elle a appelé son ensemble Orfeo 55 en hommage au personnage d'Orfée, son premier amour lyrique, et y a ajouté 55 car le 5 est un chiffre qui marque sa vie[3].
- Le logo de son ensemble Orfeo 55 est une statuette en papier mâché qui rappelle Alberto Giacometti et qu'on lui a offert alors qu'elle chantait avec l'Orchestre Symphonique de São Paulo au Brésil[2].
Citations
- « Il y a deux types dartistes : ceux qui sattachent toute leur vie à montrer à quel point ce quils sont en train de faire est difficile ils ont leur public , puis il y a ceux qui passent leur vie à essayer de faire croire que ce nest pas du tout difficile, catégorie à laquelle jappartiens. Cest sans doute aussi une forme de folie. Cest moins spectaculaire, peut-être, mais je préfère que le public puisse aller à lessentiel. Je ne veux pas quil sarrête à la performance, tout en la remarquant, mais quil puisse sabandonner dabord à la beauté de la musique. » [3]
- « Je rêve dune belle basse ou dun vrai mezzo-grave. Le son grave existe dans notre société. Il faut rétablir la balance. » [4]
- « J'ai toujours ressenti ce désir de diriger un orchestre, cela a toujours été ma seconde passion, mon deuxième rêve. La voix était prioritaire pour des raisons évidentes de temps et d'âge, et la décision de créer mon orchestre est survenue à un moment où j'étais consciente d'avoir réalisé une grande partie de mes rêves en tant que chanteuse. » [2]
Discographie
On lui doit plus de soixante enregistrements, parmi lesquels :
- Georg Friedrich Haendel : Amadigi di Gaula. Sous la direction de Marc Minkowski, Les Musiciens du Louvre. Erato, 1991.
- Felix Mendelssohn, Johannes Brahms : Récital. Avec Dalton Baldwin, Gérard Caussé, François-René Duchable. Erato, 1991.
- Johann Sebastian Bach : Passion selon Saint Jean. Sous la direction de Enoch zu Guttenberg, Bach-Collegium München. RCA Red Seal, 1992.
- Robert Schumann : Myrthen & Gedichte der Königin Maria Stuart. Avec Michel Dalberto. Erato, 1992.
- Maurice Ravel, Claude Debussy : Mélodies. Avec Catherine Collard. RCA Red Seal, 1992.
- Georg Friedrich Haendel : Airs d'opéras. Sous la direction de Roy Goodman, The hanover Band. Sony Music Entertainment, 1992.
- Johannes Brahms : Rhapsodie pour contralto. Sous la direction de Sir Colin Davis. RCA Red Seal, 1993.
- Robert Schumann : Nathalie Stutzmann sings Schumann. Avec Catherine Collard, Inger Södergren. Sony Music Entertainment, 1993 et 2010.
- Giovanni Battista Pergolesi : Stabat Mater, Salve Regina. Sous la direction de Roy Goodman, The hanover Band. RCA Red Seal, 1993.
- Gabriel Fauré : Mélodies. Avec Catherine Collard. RCA Red Seal, 1993.
- Dmitri Chostakovitch : The Orchestral Songs Vol.1. Sous la direction de Neeme Järvi, Gothenburg Symphony Orchestra. Deutsche Grammophon, 1994.
- Richard Wagner : Concert in Villa Wahnfried. Avec Gerhard Oppitz. RCA Red Seal, 1994.
- Wolfgang Amadeus Mozart : Rare Mozart Arias. Sous la direction de Vladimir Spivakov, Moscow Virtuosi. RCA Red Seal, 1995.
- Johann Sebastian Bach : Cantates BWV 54, 82 & 170. Sous la direction de Roy Goodman, The hanover Band. RCA Red Seal, 1996.
- Johann Sebastian Bach : Passion selon saint Matthieu. Sous la direction de Seiji Ozawa, Saito Kinen Orchestra. Decca, 1997.
- Ernest Chausson : Mélodies. Avec Inger Södergren. BMG Music, 1997.
- Johannes Brahms : Lieder. Avec Inger Södergren. RCA Red Seal, 1997.
- Laurent Petitgirard : Joseph Merrick dit Elephant man. Sous la direction de Laurent Petitgirard, l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo. Naxos, 1999.
- Francis Poulenc : Montparnasse. Avec Inger Södergren. RCA Red Seal, 2000.
- Gustav Mahler : Symphonie no . Sous la direction de Seiji Ozawa, Saito Kinen Orchestra. Sony, 2000.
- Gustav Mahler : Symphonie no . Sous la direction de Andrew Litton, l'Orchestre Symphonique de Dallas. Delos International, 2000.
- Felix Mendelssohn : Elias. Avec Herbert Blomstadt, Gewandhausorchester. RCA Red Seal, 2003.
- Franz Schubert : Winterreise. Avec Inger Södergren. Calliope, 2008.
- Franz Schubert : Schwanengesang. Avec Inger Södergren. Calliope, 2008.
- Johann Sebastian Bach : Messe en si mineur. Sous la direction de Marc Minkowski, Les Musiciens du Louvre. Naïve, 2008.
- Georg Friedrich Haendel : Il Trionfo del Tempo e del Disinganno. Sous la direction de Marc Minkowski, Les Musiciens du Louvre. Warner Classics & Jazz, 2008.
- Franz Schubert : Die schöne Müllerin. Avec Inger Södergren. Calliope, 2008.
- Maurice Ravel : L'enfant et les sortilèges. Sous la direction de Sir Simon Rattle, l'Orchestre Philharmonique de Berlin. Avec Magdalena Koená, Annick Massis, Sophie Koch, José Van Dam. EMI Classics, 2010.
- Antonio Vivaldi : Prima Donna. Avec son ensemble Orfeo 55. Deutsche Grammophon, 2011.
- Johann Sebastian Bach : Une cantate imaginaire. Avec son ensemble Orfeo 55. Deutsche Grammophon, 2012.
Notes et références
- 1,0 et 1,1 Notice sur concertsparisiens.fr
- 2,0, 2,1 et 2,2 Nathalie Stutzmann, Propos recueillis par Tutti magazine - Novembre 2012
- 3,0 et 3,1 Nathalie Stutzmann, Propos recueillis par Bernard Schreuders pour Forum Opéra - Janvier 2010
- Nathalie Stutzmann, Propos recueillis par Gaël Calvez pour Le Républicain Lorrain - Avril 2011
Liens externes
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