Erik Satie

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Date de naissance 17.5.1866 à Honfleur, Basse-Normandie, France

Date de décès 1.7.1925 à Paris, France

Erik Satie

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Éric-Alfred-Leslie Satie, dit Erik Satie, est un compositeur et pianiste français né à Honfleur le 17 mai 1866 et mort à Paris le 1er juillet 1925.

Associé un temps au symbolisme, mais inclassable, il a été reconnu comme précurseur de plusieurs mouvements, dont le surréalisme, le minimalisme, la musique répétitive et le théâtre de l'absurde[1].

Biographie

Jeunesse

Fils de Jane Leslie Anton, d’origine écossaise et de Jules Alfred Satie, courtier maritime normand, élevé dans la religion anglicane, Erik Satie a passé sa jeunesse entre la Normandie et Paris[2]. En 1870, la famille Satie quitte Honfleur pour Paris où le père a obtenu un poste de traducteur. Après la mort de leur mère en 1872, Erik et son frère Conrad retournent à Honfleur chez leurs grands-parents paternels, avec qui ils embrassent le catholicisme, tandis que leur sœur reste avec leur père à Paris[2]. À la mort de leur grand-mère paternelle en 1878, retrouvée morte sur une plage de Honfleur, ils reviennent vivre chez leur père à Paris[2]. Ce dernier s’est remarié avec une femme de dix ans son aînée, Eugénie Barnetche[2], professeur de piano, qui enseigne à Erik les bases de l’instrument : « L’enfant prend aussitôt en haine et la musique et le conservatoire[2]. »

En 1879, il entre pourtant au Conservatoire de musique[2]. Jugé sans talent par ses professeurs, il est renvoyé après deux ans et demi de cours avant d’être réadmis, à la fin de 1885. C’est durant cette période qu’il compose sa première pièce pour piano connue, Allegro (1884). Cependant, incapable de produire une meilleure impression sur ses professeurs, il décide de s’engager dans un régiment d’infanterie.

Après quelques semaines, constatant que l’armée n’est pas pour lui, il se fait réformer en exposant sa poitrine nue au froid de la nuit hivernale au point d’attraper une congestion pulmonaire.

Carrière

En 1887, il s’installe à Montmartre et compose ses quatre Ogives pour piano, dont les partitions ne font apparaître aucune barre de mesure, caractéristique qui sera utilisée pour de nombreuses autres compositions. Il développe aussi très vite son propre style d’annotations sur la manière d’interpréter ses œuvres.

À cette époque commence une longue amitié avec plusieurs poètes, comme Stéphane Mallarmé, Paul Verlaine ou le poète romantique espagnol Contamine de Latour (en), avec qui il collaborera par la suite sur le ballet Uspud. Il fait éditer ses premières compositions par son père. En 1888, il compose ses trois Gymnopédies pour piano.

En 1890, il déménage au 6 rue Cortot, toujours à Montmartre, et fréquente le cabaret Le Chat noir où il fait la connaissance de Claude Debussy. En 1891, les deux amis s’engagent dans l'Ordre de la Rose-Croix catholique et esthétique du Temple et du Graal fondé par le « Sar » Joséphin Peladan. En qualité de maître de chapelle de cet ordre, il compose plusieurs œuvres dont les Sonneries de la Rose-Croix et Le Fils des Étoiles. Dans un élan mystique, il crée sa propre église : l’« Église métropolitaine d’art de Jésus-Conducteur » et lance des anathèmes contre les « malfaiteurs spéculant sur la corruption humaine ». Il en est à la fois le trésorier, le grand-prêtre, mais surtout le seul fidèle. Contraint à cette réalité, il l’abandonne.

Le 18 janvier 1893, Satie se lie à l’artiste peintre Suzanne Valadon. Bien qu’il l’ait demandée en mariage en vain après leur première nuit, Valadon s’installe rue Cortot dans une chambre près de la sienne. Dans sa passion pour sa « Biqui », il rédige des notes enflammées sur « tout son être, ses beaux yeux, ses mains douces et ses pieds minuscules » et compose à son intention des Danses Gothiques tandis qu’elle réalise son portrait. Cinq mois plus tard, le 20 juin, leur rupture brise Satie « avec une solitude glaciale remplissant la tête de vide et le cœur de tristesse ». On ne lui connaît aucune autre relation sentimentale sérieuse et avouée. Comme pour se punir lui-même, il compose Vexations, un thème construit à partir d’une mélodie courte, à propos de laquelle il note :

« Pour se jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses. »

Plus tard John Cage, Thomas Bloch joueront la pièce dans son intégralité, soit 840 fois, durant presque 20 heures.

La même année, il fait la connaissance de Maurice Ravel, à propos duquel il écrira plus tard : « Ravel vient de refuser la Légion d’honneur, mais toute sa musique l’accepte. »

En 1895, il hérite d'une certaine somme d’argent qui lui permet de faire imprimer ses partitions et de changer de style de vêtements. Il achète le même costume en sept exemplaires, de velours moutarde, gagnant à Paris le surnom de « Velvet Gentleman ». En 1896, tous ses moyens financiers ont fondu, il s’installe dans un logement moins coûteux, d’abord dans une chambre minuscule rue Cortot, puis en 1898, à Arcueil au 22 (aujourd'hui 34) rue Cauchy dans la « Maison des Quatre Cheminées » (ainsi dénommée en référence à une boutique qui se trouvait au rez-de-chaussée) à 3 km au sud de Paris. Cette chambre, sans eau ni éclairage avait été, juste avant lui, occupée par un personnage étonnant d'Arcueil, le fantasque Bibi-la-Purée, André-Joseph Salis de Saglia de son vrai nom, personnage excentrique de Montmartre et du Quartier Latin qui connaissait tous les artistes de son époque. Il est d'ailleurs fort probable que Satie l'ait connu à Montmartre avant qu'il ne lui reprenne son bail d 'Arcueil[3].

Il reprend contact avec son frère Conrad et abandonne des idées religieuses auxquelles il ne s’intéressera plus avant les derniers mois de sa vie. Il surprend ses amis en s’inscrivant, en octobre 1905, à la Schola Cantorum de Vincent d’Indy pour y étudier le contrepoint classique avec Albert Roussel :

« En 1905, je me suis mis à travailler avec d'Indy. J'étais las de me voir reprocher une ignorance que je croyais avoir, puisque les personnes compétentes la signalaient dans mes œuvres. Trois ans après un rude labeur, j'obtins à la Schola Cantorum mon diplôme de contrepoint, paraphé de la main de mon excellent maître, lequel est bien le plus savant et le meilleur homme de ce monde[4]. »

Devenu socialiste, il est employé au patronage laïc de la communauté d’Arcueil, il prend l’apparence du « fonctionnaire bourgeois » avec chapeau melon et parapluie. Au lendemain de l'assassinat de Jaurès, il exprime son indignation en s'inscrivant à la SFIO. Les avis diffèrent sur la réalité de son militantisme. Il aimait sincèrement les travailleurs et il était un chaud partisan de l'adhésion à la IIIe Internationale. Quoi qu'il en soit, il devient l'un des premiers membres de la section arcueillaise du Parti communiste tout en ignorant tout du marxisme théorique et n'en voulant rien savoir[réf. nécessaire].

En 1915, grâce à Valentine Gross, il fait la connaissance de Jean Cocteau avec qui il commence à travailler à partir de 1916, notamment sur le ballet Parade. Leur collaboration est fructueuse malgré quelques incompatibilités de caractère comme en témoigne leur correspondance[5]. Tous deux seront les pères spirituels du groupe des Six, créé en 1920 et composé de Georges Auric, Louis Durey, Arthur Honegger, Darius Milhaud, Francis Poulenc et Germaine Tailleferre[6]. Il fait également la connaissance, par l’intermédiaire de Picasso, d’autres peintres cubistes, comme Georges Braque, avec qui il travaillera sur Le Piège de Méduse, ainsi que sur des projets qui ne verront pas le jour. En octobre 1916, la princesse Edmond de Polignac lui commande une œuvre : Socrate fut achevée au cours de l'année 1918.

En 1919, il est en contact avec Tristan Tzara qui lui fait connaître d’autres dadaïstes comme Francis Picabia, André Derain, Marcel Duchamp, Man Ray avec lequel il fabrique son premier ready-made dès leur première rencontre. Au commencement de l’année 1922, Satie prend le parti de Tzara dans le différend entre Tzara et André Breton au sujet de la nature vraie de l’art d’avant-garde, tout en parvenant à maintenir des relations amicales dans les deux camps. Henri-Pierre Roché aurait dû lui organiser une tournée américaine, mais le projet avorte.

En 1923, il est l’inspirateur de l’École d'Arcueil, groupe informel composé d'Henri Cliquet-Pleyel, Roger Désormière, Maxime Jacob et Henri Sauguet[6]. Ce groupe ne survivra pas au décès du « Maître d’Arcueil ».

Mort

Satie tombe malade au début de 1925. Le comte Étienne de Beaumont le fait hospitaliser dans la chambre qui lui est réservée à l'année à l'hôpital Saint-Joseph. Le 1er juillet 1925, après plusieurs années de consommation excessive d'alcool (d'absinthe surtout), Erik Satie meurt sur son lit d’hôpital[7] d'une cirrhose du foie[8] que l'on dit soigneusement cultivée[9]. Il est enterré dans le cimetière d'Arcueil, la dernière ville où il ait eu un domicile ; il y vécut de 1898 à 1925. Parmi les rares personnalités artistiques suivant le convoi mortuaire figurait le peintre Jean Pierné (1891-1974), fils du compositeur et chef d'orchestre Gabriel Pierné (1863-1937).

Pauvreté

L’anecdote la plus connue concernant Satie est probablement celle relative à ce que ses amis trouvèrent lorsque, à sa mort, ils pénétrèrent dans son studio d’Arcueil[10], auquel Satie refusait l’accès à quiconque. Ils y trouvèrent deux pianos complètement désaccordés et attachés ensemble, remplis de correspondances non ouvertes (auxquelles il avait toutefois en partie répondu) et derrière lesquels ont été retrouvées un certain nombre de partitions jusqu’alors inédites, comme celle de l'opéra Geneviève de Brabant qu’il pensait avoir perdue. Dans un placard, une collection de parapluies et de faux cols. Et dans l’armoire, des costumes de velours gris identiques au sempiternel costume que Satie portait toujours : il les avait fait faire d’avance et en prenait un nouveau lorsque le précédent commençait à être trop usé.

L’état du studio révélait la pauvreté dans laquelle avait vécu Satie : ne pouvant vivre de ses talents de musicien, il ne se plaignait toutefois pas ou très peu. Quant à demander une aide financière à ses proches, c’était chose encore plus rare et plus difficile pour lui. Il n’allait pratiquement jamais demander de l’aide à ses amis, lui qui était pourtant très entouré.

Quelques rares proches se doutaient de sa situation, mais ce n’est qu’à sa mort, en découvrant l’appartement, qu’ils prirent conscience de la misère dans laquelle il vivait, et qu’il surnommait « la petite fille aux grands yeux verts ».

Satie et l’humour

« Avec son pince-nez toujours un peu de travers, sa barbe en pointe et son long nez, ses yeux en coulisse et son sourire moqueur, il avait un air de faune qu'il ne perdit jamais, même quand, sur ses vieux jours, il se fit ermite : cet ironique devint alors l'innocence même. Mais n'y a-t-il point une innocente ironie ? L'homme le plus versatile du monde. » Paul Landormy[11]

« Erik Satie vécut emmitouflé dans son ironie. », déclare l'historien musicologue Roland de Candé, dans son Nouveau Dictionnaire de la musique. En effet, Satie est souvent qualifié d’ironique, ce qui fait considérer la relation complexe qui existait entre Satie lui-même et l’humour. « Erik Satie est attachant par sa personnalité originale. Son humour si particulier voire ironique est l’un des traits de son caractère, son talent naturel lui a permis de fréquenter de nombreux artistes importants de son époque comme Debussy, Stravinsky, Picasso et bien d’autres. Satie intrigue, Satie fascine. »[12]

Jeune, il semble se prendre au sérieux. « Je suis venu au monde très jeune dans un temps très vieux ». Il utilise souvent l’humour par pudeur et timidité. Ce genre de procédé se trouve de façon évidente dans ses Mémoires d’un amnésique (50 pages blanches), qui n’auraient sûrement trouvé aucun éditeur si elles n’avaient été écrites par Satie lui-même (en effet, Satie se moque de ses propres œuvres).

Satie a été forcé, une bonne partie de sa vie, pour vivre d'être artiste de cabaret, de produire des mélodies frivoles, de « rudes saloperies » selon ses dires, souvent sur des textes humoristiques. Quoique plus tard il ait dénoncé toute cette production comme contre sa nature, ces mélodies ont été parfois les mieux connues (par exemple, Je te veux, Tendrement, Allons-y Chochotte, etc.).

L’humour de Satie apparaît clairement dans les annotations écrites sur ses partitions : par exemple, on trouve « Vivache » comme variante de « Vivace » dans la Sonatine Bureaucratique (qui est une parodie de Clementi). De même, il compose un pastiche de la célèbre Marche funèbre de Frédéric Chopin (deuxième pièce des Embryons desséchés), où il écrit « citation de la célèbre Mazurka de Schubert » (Franz Schubert n’écrivit aucune mazurka « célèbre » alors que c'était un des genres favoris de Chopin). On trouve dans sa production musicale de semblables piques à propos de Camille Saint-Saëns, Debussy, etc. En somme, il ne faut peut-être pas prendre Satie pour plus sérieux que lui-même ne prenait pour « sérieux » les autres (compositeurs).

Il est condamné à huit jours de prison pour avoir rétorqué au critique musical Jean Poueigh qui a peu apprécié son ballet réaliste Parade : « Monsieur et cher ami, vous n'êtes qu'un cul, mais un cul sans musique »[13]. Mais cette condamnation fut suspendue par un accord à l'amiable grâce à l'entregent de diverses personnalités, et consolida sa réputation[14].

Satie a aussi écrit, à la fin de sa vie, des œuvres d’apparence plus sérieuse comme Socrate, sur un texte de Platon traduit par Victor Cousin, ou comme ses six Nocturnes pour piano.

Commémorations

En 2016, à l'occasion du 150e anniversaire de sa naissance, la municipalité d'Arcueil souhaite organiser des festivités. Lors du conseil municipal du 31 mars 2016, délibérant du budget à y allouer, un conseiller municipal d'opposition, Denis Truffaut (FN), déclenche une polémique, refusant que l'argent public soit utilisé pour les commémorations et qualifiant le compositeur de « médiocre », d'« illuminé », de « membre du parti communiste alcoolique[15]. »

À cette occasion, un film sur le compositeur a été réalisé à la demande des Éditions Durand-Salabert-Eschig et de la ville d'Arcueil[16].

Œuvres


Musique pour piano

  • Ogives I, II, III, IV pour piano (1886)
  • Trois sarabandes I, II, III (1887)
  • Gymnopédies (en grec « fêtes des enfants nus ») I, II et III (1888)
  • Gnossiennes I, II, III, IV, V, VI, VII (1890)
  • Vexations (1893)
  • Pièces froides - trois airs à fuir (1897)
  • Pièces froides - trois danses de travers (1897)
  • Prélude de la porte héroïque du ciel (1897)
  • Jack in the Box (1899)
  • Trois morceaux en forme de poire, pour piano à quatre mains (1903)
  • Le Piccadilly (1904)
  • Prélude en tapisserie (1906)
  • Aperçus désagréables (Pastorale, Choral, Fugue), pour piano à 4 mains (1908-1912)
  • Deux rêveries nocturnes (1910)
  • En habits de cheval, pour piano à 4 mains (1911)
  • Quatre préludes flasques (pour un chien) (1912)
  • Vieux Sequins et Vieilles Cuirasses (1913)
  • Embryons desséchés (1913)
  • Sports et Divertissements (1914)
  • Les Trois Valses distinguées du précieux dégoûté (1914)
  • Avant-dernières Pensées (1915)
  • Sonatine bureaucratique (1917)
  • Trois petites pièces montées, pour piano à quatre mains (1919)
  • Nocturnes I, II, III, IV, V (1919)
  • La Belle Excentrique (1920).

Musique vocale

  • Messe des pauvres, pour orgue et chœur (1895)
  • Socrate (1918)

Mélodies

  • Trois mélodies : Les anges, Élégie, Sylvie (1886)
  • Trois autres mélodies : Chanson, Chanson médiévale, Les fleurs (1886)
  • Trois poèmes d'amour : Ne suis que grain de sable, suis chauve de naissance, Ta parure est secrète (1914)
  • Trois mélodies : La Statue de bronze, Daphénéo, Le Chapelier (1916)
  • Quatre petites mélodies : Elégie, Danseuse, Chanson, Adieu (1920)
  • Les Ludions : Air du rat, Spleen, La Grenouille américaine, Air du poète, Chanson du chat (1923)
  • Trois mélodies sans paroles : Rambouillet, Les oiseaux, Marienbad
  • Chez le docteur
  • Tendresse
  • Je te veux, valse chantée
  • Allons-y Chochotte
  • L'omnibus automobile
  • La Diva de l'"Empire". Intermezzo américain

Musique de scène

  • Parade, ballet de Léonide Massine pour les Ballets russes (1917)
  • Le Piège de Méduse, comédie lyrique en un acte, livret du compositeur (1921)
  • Mercure, ballet (1924)
  • Relâche, ballet de Jean Börlin pour les Ballets suédois, incluant le film de René Clair Entr’acte (1924)
  • Jack in the Box, ballet (1926)

Musique de chambre

  • Musique d'ameublement : "Carrelage Phonique", "Tapisserie En Fer Forgé"

Œuvres posthumes

  • Les nouvelles pièces froides - sur un mur (1912)

Écrits

  • Écrits, éditions Champ libre, Paris, 1977
  • Recoins de ma vie, gravures de François Righi, Le Tailleur d'images, 51 exemplaires, 1987
  • À table, Cléry, éditions Sergent-Fulbert, Jean-Jacques Sergent éd., 63 exemplaires, 2003
  • Les Raisonnements d'un têtu suivi de Mémoires d'un amnésique, Voix d'encre, Montélimar, 2013
  • L'Esprit musical, Paris, Mazeto Square, coll. « Ab initio », 2015, 20 p. (ISBN 978-2-919229-06-2)

Influence et hommages

Il eut une certaine influence sur les musiciens du groupe des six Darius Milhaud, Georges Auric, Francis Poulenc, et dans une moindre mesure sur Stravinski[17], Maurice Ravel et Claude Debussy. John Cage revendique une filiation avec lui. Il fut pianiste accompagnateur notamment du chansonnier Vincent Hyspa au cabaret Le Chat noir.

Lieux
  • Un laboratoire de l’ENS de Cachan a été baptisé le SATIE (Systèmes et Applications des Technologies de l'Information et de l'Énergie)[18].
  • Un conservatoire dans le 7e arrondissement de Paris a pris le nom de « Conservatoire Erik Satie ».
  • L'école municipale de musique de Honfleur (sa ville natale) est baptisée d'après Erik Satie.
  • Une résidence universitaire à Caen (Basse-Normandie) a été baptisée en son nom.
  • L'école de musique de Saint-Martin-d’Hères porte son nom.
  • Une salle de musique, à Vénissieux, porte son nom.
  • Une plaque à son nom est visible sur sa maison à Montmartre, à Honfleur, ainsi qu’à Arcueil.
  • On peut visiter sa maison d’enfance à Honfleur, transformée en musée. C’était aussi le cas du petit musée-Placard d'Erik Satie au 6, rue Cortot, à Paris, jusqu’à sa fermeture au public en 2008.
  • Il existe depuis 1990 une rue Erik-Satie dans le 19e arrondissement de Paris et une à Arcueil.
  • Un collège porte son nom à Mitry-Mory
  • Le conservatoire municipal de Villebon-sur-Yvette porte son nom.
  • L'école élémentaire d'Ussy (Calvados) porte son nom.
  • Une des salles d'hospitalisation dans le service de médecine interne de l'hôpital La Pitié-Salpêtrière (pavillon Larochefoucault) porte son nom
Dans les arts
  • L'artiste C215 a réalisé le 21 juin le portrait de Satie sur une porte du cimetière dans lequel il repose.
  • La bande-dessinée Cinq nouvelles en forme de poire de Bastien Loukia, parue en 2016 chez BRV éditions à l'occasion des 150 d'Erik Satie, retrace la vie du compositeur, racontée par ceux qui l'ont côtoyé (Jean Cocteau, Alphonse Allais, Conrad Satie...)
  • Le roman Les parapluies d'Erik Satie de Stéphanie Kalfon, paru en 2017 aux éditions Joëlle Losfeld, rend hommage au compositeur et cherche également à témoigner de sa vie sous forme romancée.
Autres
  • La promotion 2006 des conservateurs du patrimoine de l'Institut national du patrimoine porte son nom.
  • Une fondation Érik Satie a vu le jour en Allemagne le 24 octobre 2015[19].

Notes et références

  1. (en) « gresham.ac.uk ».
  2. Anne Rey, Satie, Paris, Le Seuil, 1995 (2e éd.), p. 9-10
  3. site de la ville d'Arcueil consulté le 29 avril 2016
  4. Lettre à Conrad Satie, le 17 janvier 1911 dans Correspondance presque complète, Paris, Fayard (ISBN 2213606749), p. 145.
  5. Bruno Giner, Erik Satie. Parade : chronique épistolaire d'une création, Paris, Berg International, 2013.
  6. Michèle Reverdy, Jean et Brigitte Massin, Histoire de la musique occidentale, Paris, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », 1985, 1312 p. (ISBN 978-22130-20327).
  7. Ornella Volta, Erik Satie : Correspondance presque complète, Fayard/IMEC, 2000, p. 669
  8. Erik-satie.com, Chronologie Satie de Anne Rey, Seuil (ISBN 2-02-023487-4)
  9. Encyclopédie Larousse, Dictionnaire de la musique.
  10. Le studio d'Erik Satie sur arcueilhistoire.fr.
  11. Paul LANDORMY, La musique française après Debussy, p. 54-61, NRF Gallimard, 1943 (6e édition)
  12. « Le site entièrement consacré à Erik Satie », sur www.erik-satie.com (consulté le 16 février 2016)
  13. Note de programme de la Cité de la musique (lire en ligne)
  14. Roselee Goldberg, Thomas & Hudson, L'univers de l'art (ISBN 978-2-87811-380-8), chapitre 4 / Le surréalisme : les représentations pré-Dada à Paris.
  15. Anne-Laure Abraham, « Le compositeur d’Arcueil Erik Satie est un « alcoolique » du PCF selon le FN », leparisien.fr,‎ 1er avril 2016 (lire en ligne)
  16. « SATIE, l'indispensable », sur youtube.com, 8 juillet 2016 (consulté le 4 octobre 2017).
  17. Roland de Candé, Dictionnaire des musiciens, Microcosme, éd. du seuil, 1964 p. 218
  18. « SATIE », sur ens-paris-saclay.fr (consulté le 4 octobre 2017).
  19. « Une fondation Erik Satie voit le jour en Allemagne », sur www.erik-satie.com, 8 décembre 2015 (consulté le 19 décembre 2015).

Voir aussi

Discographie

Intégrales de l'œuvre pour piano
  • 1967-1971 : Aldo Ciccolini, EMI (devenue incomplète avec la découverte de nouvelles partitions)
  • 1983-1986 : Aldo Ciccolini, EMI (deuxième version)
  • 1994 : Jean-Pierre Armengaud, avec Dominique Merlet pour les pièces à quatre mains, Mandala
  • 1996 : Jean-Joël Barbier, avec Jean Wiener pour les pièces à quatre mains, Accord
  • 2003 : Jean-Yves Thibaudet, Decca
  • 2015 : Tout Satie, Warner Classics
Intégrale de l’œuvre pour piano à quatre mains
  • 1990 : Duo Campion/Vachon, Analekta
Autres interprètes

Bibliographie

  • Jean-Pierre Armengaud, Erik Satie, Paris, Fayard, 2009.
  • Jean-Joël Barbier, Au piano avec Erik Satie, Paris, Éditions Séguier, 2006 (traduction française et japonaise).
  • Michel Faure, Debussy et Satie : Deux frères ennemis ou Les chassés-croisés du social, du psychique et du musical, in Écouter/Voir, no 59, novembre 1996.
  • Michel Faure, L'Antithèse Schoenberg/Satie : Vienne la rouge et la France bleu-horizon in « Du néoclassicisme dans la France du premier XXe siècle », Paris, 1997.
  • Bruno Giner, Erik Satie : Parade, chronique épistolaire d'une création, Paris, Berg International, 2013.
  • Bruno Giner, Erik Satie, Paris, Bleu Nuit, collection Horizons, 2015.
  • Stéphanie Kalfon, Les Parapluies d'Erik Satie, Paris, Joëlle Losfeld, 2017.
  • Vincent Lajoinie, Erik Satie, Lausanne, édition L'Âge d'Homme, 1985.
  • Anne Rey, Erik Satie, Paris, Éditions du Seuil, collection « Solfèges », no 35, 1974.
  • Pierre-Daniel Templier, Erik Satie, Paris, Éditions Rieder, 1932.
  • (es) Alfonso Vella, Satie, la subversión de la fantasía, Ediciones Península, 2013 (ISBN 978-84-9942-248-0)
  • André et Léon-Louis Veyssière, Réflexions et anecdotes sur Erik Satie, Litavis, 2013.
  • Ornella Volta, Erik Satie, Éditions Hazan, Collection Lumières no 8, Paris, 1997 (ISBN 9782850-255649)
  • Ornella Volta, La banlieue d'Erik Satie, Macadam & Cie, Arcueil, 1999.
  • Ornella Volta, Erik Satie. Correspondance presque complète, Paris, Fayard/IMEC, 2000.
  • Nigel Wilkins, The Writings of Erik Satie, Londres, Eulenberg, 1980.
Littérature jeunesse
  • Delphine Bertozzi et Marcelino Truong, Erik Satie, musique pour un cœur simple, éd. À dos d'âne, coll. « Des graines et des guides », 2014 (pour les 8-12 ans et +)
  • Carl Norac, Monsieur Satie, l'homme qui avait un petit piano dans la tête : fantaisie pour comédien et pianiste, illustrations d'Élodie Nouhen ; Érik Satie, comp. ; récitant François Morel, Didier jeunesse, 2006 - livre-disque
    Prix de l'ADAMI 2006 et Prix de l'Académie Charles-Cros[a] 2006.
  1. Les deux Prix obtenus par le livre-disque, sur le palmarès 2006, site officiel de l'Académie Charles-Cros.

Liens externes

Partitions


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