Grace Slick

Date de naissance 30.10.1939 à Evanston, IL, Etats-Unis d Amérique

Grace Slick

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Grace Slick, née Grace Barnett Wing le 30 octobre 1939 à Evanston dans l'Illinois, États-Unis, est une chanteuse américaine, membre successivement des groupes The Great Society, Jefferson Airplane, puis Jefferson Starship et Starship, des années 1960 jusqu'aux années 1980. Avec ces formations, elle contribua à populariser le rock psychédélique. Elle était une icône de la scène psychédélique.

Biographie


Grace Slick est née en 1939 dans la région de l'Illinois, son père Ivan Wing (1907–1987) est d'origine norvégienne et suédoise et sa mère s'appelle Virginia, née Barnett (1910–1984). Elle a un frère prénommé Chris. En 1949, la famille déménage à Los Angeles et plus tard à San Francisco[1].

Slick étudia à Palo Alto en Californie, au Palo Alto Senior High School et au Castilleja High School. De 1957 à 1958, elle étudie au Finch College à New York, et de 1958 à 1959 à l'Université de Miami à Coral Gables en Floride[2].

Elle forme à San Francisco le groupe de folk psychédélique The Great Society (1965-1966), également connu sous le nom de « The Great! Society ». La formation initiale comportait son mari de l'époque, Jerry Slick, à la batterie, le frère de celui-ci, Darby, à la guitare, David Minor aux chants et la guitare, Bard DuPont à la basse et Peter Vandergelder au saxophone[3].

En 1966, après la disparition de The Great Society, elle remplaça Signe Anderson au sein de Jefferson Airplane. Elle chanta et joua du piano et de l'orgue sur le second album du groupe, Surrealistic Pillow, sorti en 1967, ainsi que sur les albums suivants. Elle se produisit avec le groupe lors du festival de Woodstock.

Grace Slick participa à plusieurs albums en marge de Jefferson Airplane avec son compagnon, le guitariste Paul Kantner (également membre du groupe), dont Sunfighter en 1971 et Baron Von Tollbooth & the Chrome Nun en 1973. Manhole, son premier album solo, sortit en 1974. Quelques mois plus tard, Grace Slick retrouva Jefferson Airplane, rebaptisé Jefferson Starship. Elle participa à la composition des albums Dragon Fly, Red Octopus et Spitfire, avant de quitter momentanément le groupe en 1978. Slick réapparut durant les années 1980 sur les albums Modern Times, Winds of Change et Nuclear Furniture. Dans le même temps elle poursuivit sa carrière solo avec les deux albums Dreams et Welcome to the Wrecking Ball, sortis au début des années 1980, qui furent suivis par Software en 1984.

Après le départ de Paul Kantner, Jefferson Starship adopta le nom de Starship. Slick apparut de nouveau sur les albums Knee Deep in the Hoopla et No Protection, puis quitta le groupe en 1988. Sa dernière collaboration remonte à 1989, lors d'une brève réunion de Jefferson Airplane. Retirée du monde de la musique en 1990, elle s'installe à Malibu, dans le comté de Los Angeles et commence à peindre. Elle est membre de l'association de défense des animaux People for the Ethical Treatment of Animals (PETA). Son autobiographie, Somebody to Love? A Rock and Roll Memoir fut éditée en 1998.

RCA a diffusé en 1999 une compilation de ses meilleurs titres avec Jefferson Airplane, Jefferson Starship et en solo.

Une personnalité explosive

Grace Slick se fit connaître autant pour sa musique que pour sa personnalité qualifiée d'explosive par certains journalistes[4]. Elle et Tricia Nixon (en), fille du président Richard Nixon, ont suivi ensemble leur scolarité au Collège Finch. Invitée par cette dernière en 1969 avec les autres étudiants à un thé à la Maison-Blanche, Slick se présente avec le militant politique Abbie Hoffman et 600 microgrammes de LSD (elle avait envisagé de mettre du LSD dans le thé du président[5]). Reconnus par le personnel de sécurité, ils sont empêchés d'entrer car Slick avait été placée sur la liste noire du FBI[6], les membres du groupe Jefferson Airplane étaient fichés pour « textes de chansons suspects »[7].

Durant la tournée européenne de Jefferson Starship en 1978, l'alcoolisme de Grace Slick devient un problème pour le groupe qui doit annuler la première représentation en Allemagne parce qu'elle était trop ivre pour chanter, provoquant une émeute du public. Elle joue le soir suivant avec le groupe, mais ivre au point de ne pouvoir chanter correctement, elle insulte le public et se moque du pays d'avoir perdu la Seconde Guerre mondiale. Le lendemain, elle quitte le groupe. Admise dans un centre de désintoxication au moins deux fois, une fois pendant les années 1970 dans le centre de Duffy, Napa Valley, une autre fois dans les années 1990, Slick a publiquement reconnu son alcoolisme. Elle a parlé de ses expériences de réhabilitation et de sa consommation de LSD, de marijuana et d'autres substances dans son autobiographie et dans divers entretiens[8],[9],[10].

Dans les années 1980, alors que Slick est la seule ancienne membre de Jefferson Airplane dans Jefferson Starship, le groupe place trois tubes au hit-parade et, malgré ce succès, Slick dénigre la musique du groupe. Elle quitte le groupe en 1988, peu de temps après la sortie de leur dernier album. En 1989, Slick et ses anciens membres de Jefferson Airplane se reforment, sortent un album et font une tournée[11].

Slick a été mariée au photographe Gerald « Jerry » Slick de 1961 à 1971, puis à Passer Johnson. Sa fille China Wing Kantner naît le 25 janvier 1971 de sa relation (de 1969 à 1975) avec l'ancien guitariste de Jefferson Airplane Paul Kantner[12],[13].

Discographie

Albums studio

  • 1973 : Manhole
  • 1980 : Dreams
  • 1981 : Welcome to the Wrecking Ball!
  • 1984 : Software

Compilation

  • 1999 : The Best of Grace Slick

Albums collaboratifs

  • 1971 : Sunfighter (avec Paul Kantner)
  • 1973 : Baron von Tollbooth and the Chrome Nun (avec David Freiberg)

Notes et références

  1. (en) Barbara Rowes, Grace Slick: The Biography, Garden City (New York), Doubleday & Co., 1980 (ISBN 0-385-13390-1), p. 14.
  2. (en) [vidéo] Grace Slick Interview sur YouTube.
  3. (en) Barbara Rowes, Grace Slick: The Biography, Garden City (New York), Doubleday & Co., 1980 (ISBN 0-385-13390-1), p. 40–41.
  4. (en) 1960s icon Grace Slick releases autobiography - Liz Lufkin, SF Chronicle, 7 septembre 1998 (voir archive).
  5. (en) White Rabbit - Alex Kuczynski, The New York Times, 20 septembre 1998.
  6. (en) Grace Slick, Andrea Cagan, Somebody to Love? A Rock-and-Roll Memoir, New York (New York), Warner Books, 1er septembre 1998 (ISBN 0-446-52302-X), p. 189–194.
  7. (en) Grace Slick Talks About Trying to Slip President Nixon LSD - Leah Pietrusiak, Time Out Chicago, 1er octobre 2007 (voir archive).
  8. Behind The Music: Jefferson Airplane, VH1, Paramount Television, 1998
  9. (en) « Jefferson Airplane website », Jeffersonairplane.com (consulté le 6 novembre 2011)
  10. (en) Grace Slick, Andrea Cagan, Somebody to Love? A Rock-and-Roll Memoir, New York, New York, Warner Books, 1er septembre 1998 (ISBN 0-446-52302-X), p. 274–275.
  11. (en) « At 2:34, Slick discusses her disdain towards the Starship years », YouTube, 9 novembre 2008 (consulté le 6 novembre 2011) [vidéo]
  12. (en) « Names In The News », Tri City Herald, 26 janvier 1971 (consulté le 5 décembre 2010)
  13. (en) « Daughter Born To Pop Singer », The Day, 26 janvier 1971 (consulté le 5 décembre 2010).

Voir aussi

Liens externes

Dernière modification de cette page 22.10.2017 01:20:48

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