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Musicien

Manu Chao

Manu Chao

Date de naissance 21.6.1961 à Paris, Île-de-France, France

Alias José-Manuel Tomas Arthur Chao
Manuel Chao

Manu Chao

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Manu Chao, né le 21 juin 1961 à Paris, est un auteur-compositeur-interprète, chanteur et musicien français d'origine espagnole.

Devenu une figure majeure du rock français et de la musique latine avec son groupe la Mano Negra, il accomplit depuis plusieurs années une carrière solo internationale à succès et se produit dans le monde entier avec son nouveau groupe : Radio Bemba.

Biographie

Jeunesse (1961–1975)

José-Manuel Thomas Arthur Chao est né le 21 juin 1961 à Paris. Sa mère, Felisa, est originaire de Bilbao (Pays basque) et son père, Ramón, originaire de Galice, est écrivain et journaliste à RFI Amérique latine ; Ramón Chao a reçu une formation de pianiste classique en Espagne, puis a obtenu une bourse d'étude de musique classique pour venir à Paris. Ainsi, durant l'enfance de Manu Chao, de nombreux écrivains d'Amérique latine passeront à la maison, dont certains amis proches de son père comme Gabriel García Márquez, Alejo Carpentier et Juan Carlos Onetti. Manu a un frère de deux ans son cadet, Antoine. Peu après la naissance de Manu, la famille emménage dans la banlieue parisienne (Boulogne-Billancourt puis Sèvres).

En 1971, le père Ramón initie ses fils au piano, instrument qu'ils abandonnent au profit de la guitare pour Manu et la batterie pour Antoine. Manu entre au conservatoire. Il passe la plupart de son temps avec son cousin « Santi » (Santiago Casariego) avec qui il partage les mêmes goûts musicaux : Chuck Berry, Little Richard, Otis Redding… Les parents de Manu écoutent des disques de musique latine rapportés d'Amérique Latine par le père de Ramón Chao. À 18 ans, Manu Chao obtient le baccalauréat et s’oriente vers la musique.

Débuts (1976–1997)

En 1976, avec Antoine à la trompette et Santi à la batterie, ils intègrent les Joint de Culasse, groupe dont le répertoire est avant tout constitué de reprises de standards du rock 'n' roll des années 1950.

Fortement influencé par la scène punk britannique (The Clash, etc.), mais également par Chuck Berry, Bob Marley ou encore Camarón de la Isla, Manu Chao forme en 1984 un groupe de rockabilly anglo-hispanique, les Hot Pants (nom tiré d’une chanson de James Brown), avec Santi à la batterie, qui sort une démo contenant Mala Vida et d'autres titres en 1984, ainsi que l'album Loco Mosquito chez le label All or Nothing en 1986. En 1986, Manu, son frère Antoine (qui joue à cette époque avec les Chihuahua), et quelques-uns de ses amis (dont François Hadji-Lazaro, leader des Garçons Bouchers et de Pigalle, et Alain des Wampas) forment ensuite Los Carayos, groupe de rock alternatif. Ils prennent un temps le pseudonyme d'Oscar Tramor, titre d'une de ses chansons (inspirée de Busca Otro Amor d'Irma Serrano) racontant l'histoire d'un toréador alcoolique et malchanceux, sur l'album Persistent et signent des Carayos. Manu participe aussi de façon plus ou moins importante dans d'autres groupes tels Joint de culasse (1 album de reprises Superboum Rock and Roll en 1982), Casse-pieds, Kingsnakes (en fait, les Hot Pants, accompagnés du guitariste suisse Daniel Jeanrenaud, au Printemps de Bourges 1986).

En 1987, les frères Chao et leur cousin, Santiago Casariego, forment la Mano Negra (du nom d’une organisation de guérilleros sud-américains trouvé dans une BD, qui elle-même tire son nom de l'organisation terroriste andalouse du XIXe siècle La Mano Negra). Le groupe sort une nouvelle version de Mala Vida, qui devient un tube en France, suivie d'un premier album, Patchanka, chez Boucherie Productions, suivi de plusieurs autres chez Virgin. La Mano Negra devient un groupe majeur et fait une tournée en cargo en Amérique du Sud avec l'aventure de la troupe d'artistes de rue Le Royal de luxe. Après une seconde et éprouvante expédition où ils traversent la Colombie en train (périple relaté par le père de Manu, dans « un train de feu et de glace »), le groupe se sépare. C'est un grand vide pour Manu Chao. Celui-ci, avouera plus tard qu'il tombera dans une sorte de dépression.

Manu fonde avec plusieurs ex Mano Negra et plusieurs autres complices, le groupe 13 à table. Installés à Barcelone Island leur donne un an pour finaliser un album. Malgré des maquettes prometteuses l'album ne sera jamais enregistré. Il voyagera près de huit ans entre Mexique, Sénégal et Brésil[1]. De cette errance, nait Clandestino, la renaissance du chanteur.

Clandestino (1998–2000)

Ne voyant plus les membres de la Mano Negra, le chanteur s'entoure vite de nouveaux amis à travers les villes et les pays qu'il traverse, enregistrant petit à petit de nouveaux sons, mélangeant de nouveaux styles. À l'époque où il vivait à Rio de Janeiro, Manu Chao s'était tourné vers ce qu'il appelle lui-même la « techno hardcore ». Il décide alors d'enregistrer un dernier disque, Clandestino, qui devait clôturer sa carrière musicale. Au début, il y insère son style du moment, la techno. Même si ses amis et sa famille lui disent que la techno n'est pas toujours très appropriée à sa musique, Manu Chao s'entête. Cependant, un jour, un bug informatique supprime tous les rythmes technos du disque. Dépouillée et moins chargée, la musique de Clandestino apparaît beaucoup plus prenante. Renaud Letang (ingénieur du son qui a déjà travaillé avec Alain Souchon) peaufine le disque. Manu Chao dira « Je l'ai enregistré comme une thérapie personnelle. C'était comme dire : ma carrière musicale s'achève là. C'est terminé et je chercherai autre chose (à faire). Mais avant d'en finir avec la musique, je sentais que je devais encore sortir ce disque. Je m'en fichais que le disque plaise à 10 000 ou 15 000 personnes. Qu'il plaise à plus de 200 000 personnes me paraissait impossible. Je venais d'un style rock et je ne pensais pas que je pouvais plaire à un autre type de public. Peu avant la sortie du disque, j'ai fait mes adieux en disant « je m'en vais ailleurs et j'irai sans ma guitare ». Mais ce disque m'a fait débuter (autre chose) et m'a lié à la musique[2]. »

En effet, encore quelques jours avant la sortie du disque, en avril 1998, il disait aux gens qu'il croisait que « Clandestino est juste une maquette ». Mais à sa grande surprise, le disque est un succès et sa carrière prend un tour nouveau. Clandestino devient une des références majeures de la musique latine des années 2000 et le symbole de la musique fusion et métissée.

Avec ce disque, Manu surprend ses fans et va à la rencontre d'un autre public, plus porté vers la musique latine. En réalité, les titres du dernier album de la Mano Negra, Casa Babylon, annonçaient très clairement le passage du rock des débuts aux ballades reggae de Clandestino. Dans un style carnet de route, l'album Clandestino mélange tour à tour, reggae, rock, musique latine traditionnelle, rumbas, rythmes brésiliens, le tout entrecoupé de petits textes radiophoniques dont un extrait du discours du sous-commandant Marcos. L'album connaît un fort succès en France, en Espagne, en Italie, au Québec et en Amérique du Sud. Les titres les plus célèbres sont Je ne t'aime plus, Bongo Bong, Clandestino et Desaparecido. Écoulé à plus de trois millions d'exemplaires dont deux millions à l'étranger, le disque est un succès, malgré les refus initiaux de NRJ, de RTL2 et d'Europe 2 de programmer Clandestino, trouvant que « les chansons ne rentraient pas dans leur format ». Pour la première fois depuis des années, Manu Chao arrive à poser ses valises quelque part et se fixe alors à Barcelone, répétant beaucoup avec son groupe Radio Bemba.

Próxima Estación: Esperanza (2001–2003)

La suite de Clandestino sort en juin 2001, sous le titre de Próxima Estación: Esperanza. Il reprend le style musical de Clandestino. Manu Chao n'hésite pas à qualifier lui-même ce disque de « petite sœur de Clandestino ». Cependant, le disque est plus joyeux, agrémenté des cuivres et des trombones du Sicilien Roy Paci. Le disque mélangeant à nouveau le reggae, la musique latine, le rock et même un soupçon de jazz. Un titre ressort de ce disque, c'est Denia, une chanson algérienne composée et écrite par Manu où on retrouve le chanteur algérien de musique kabyle Idir et où les deux hommes chantent les blessures de ce pays « Cette vie est hantée de mensonges, Pauvre Algérie, Mon cœur palpite de tes regards, Pauvre Algérie ». Cependant, certains fans sont déçus d'un album qui ressemble trop au précédent, reprochant par ailleurs que certaines chansons passent « trop » à la radio (Me gustas tu). Manu Chao déclare qu'il comprend ce qu'on lui reproche, s'étant juste fait plaisir en l'enregistrant.

Après ces deux albums, Manu Chao continue de se produire sur scène avec son groupe, Radio Bemba, à travers le monde. « Radio Bemba » était le nom donné par les révolutionnaires cubains au système du « bouche à oreille » (ou « téléphone arabe ») La musique de Manu Chao (et Radio Bemba) sur scène rompt totalement avec l'esprit acoustique de ses albums solos et se rapproche plus de la musique de la Mano Negra. Cela permet au public déçu du style trop doux des albums acoustique de renouer avec l'énergie de l'ex-leader de la Mano Negra. Le succès est au rendez-vous et Manu Chao sort en septembre 2002 un disque live, Radio Bemba Sound System, enregistré à Paris (Grande halle de la Villette) en septembre 2001. Le disque confirme la réputation qu'il traine depuis les années 1980, Manu est fait pour la scène. Ce live comprend des succès connus sous la Mano Negra, les chansons des albums Clandestino et Próxima Estación: Esperanza qui sont entièrement revisitées à la sauce ska, reggae, punk, rock, salsa, et des inédits. De plus la musique de Radio Bemba se trouve sublimée par la présence du jeune chanteur rastafari Bidji, alias Lyricson. Suivra ensuite en décembre 2002 un DVD Babylonia en Guagua dans lequel on retrouve un live (qui est la version vidéo du disque Live), un documentaire sur la tournée 2001 et trois autres petits films personnels sur ses voyages à travers le monde.

Sibérie m'était contée et tournées (2004–2007)

Manu Chao revient en automne 2004, avec un livre-CD paru uniquement en librairie et en kiosque, distribué à seulement 150 000 exemplaires, rapidement épuisé. Le CD est aujourd'hui entièrement téléchargeable, gratuitement, sur le site du chanteur.

Le livre-CD s'appelle Sibérie m'était contée[3]. À l'origine, Manu ne devait sortir que le livre, un recueil de poésies en français habillées par les dessins de Woźniak, dessinateur polonais[4]. Puis, le chanteur déclare s'être rapidement fait rattraper par l'envie de mettre ses textes en chansons, résultat : un livre de 132 pages de dessins et de poésie, accompagné d'un CD de 23 chansons. C'est la première fois que Manu Chao sort un disque complètement en français : la musique et les chansons sont plus sombres, évoquant la relation de Manu Chao avec ce que lui-même a surnommé sa « Sibérie » : Paris. Il y parle également de son amour profond et douloureux pour les femmes qu'il a rencontrées tout au long de sa vie, des sans-abris, de la disparition de son ami Helno (le chanteur des Négresses Vertes), mais aussi de l'espoir, de ses rêves...

Toujours en 2004, Manu Chao produit et réalise l'album Dimanche à Bamako d'Amadou et Mariam. Se qualifiant comme fan d'Amadou et Mariam, Manu Chao rencontrera le couple aveugle du Mali et tournera avec eux au Mali avant de se lancer, un peu plus tard dans l'enregistrement de ce disque, futur succès de l'été 2005. Manu Chao n'hésite d'ailleurs pas à aller voir Amadou et Mariam au Mali, notamment pour voir un de leurs fils qui se lance dans la musique. Le fils d'Amadou et Mariam créera le groupe SMOD qui réalisera la première partie de Radio Bemba lors de sa tournée française en 2009. Au Mali, Manu Chao rencontre aussi Tiken Jah Fakoly, avec qui il donne un concert au Brésil, dans la banlieue de São Paulo lors de la fête de la musique en juin 2005. Manu Chao est également invité en guest star sur l'album True Love de Toots and the Maytals [5].

Continuant les tournées à travers l'Amérique du Sud, Manu Chao se produit tour à tour du Brésil au Mexique, en passant par Cuba et la Colombie. Durant l'été 2006, le chanteur et son groupe Radio Bemba traversent l'Europe et les États-Unis, en passant par le très célèbre festival Rock Werchter en Belgique ou par San Diego ou Los Angeles. Aux États-Unis, le chanteur a largement critiqué la politique d'immigration des États-Unis et a rendu hommage aux émigrants clandestins, et cela devant un public largement hispanophone. Par ailleurs, Manu signe la bande originale du film Princesas de Fernando León de Aranoa. Le film a connu un large succès en Espagne, et a gagné trois Goya 2006 dont celui de la meilleure chanson avec Me llaman calle de Manu Chao. Celui-ci déclara dans l'Humanité, en janvier 2008 « On a gagné un goya de la meilleure chanson et ce sont les filles qui sont allées chercher le prix, qui s’est baladé dans tous les bordels de Madrid et de Barcelone. Quelle force elles ont, ces filles ! Je suis vraiment heureux de cette rencontre. C’est une histoire d’amitié. Je me suis fait des frangines et des amitiés superfortes[6] ».

Durant l'été 2007, Manu Chao donne une série de concerts en Amérique latine, aux États-Unis par exemple au fameux Coachella Valley Music and Arts Festival (Californie), au Canada et en Europe passant par les festivals tempo latino (France) et esperanzah (Belgique). Du 19 juillet au 15 septembre 2007, a été tenu à la médiathèque de Perpignan, la première exposition itinérante, née de la fusion de l'imaginaire de Manu Chao et du dessinateur Jacek Woźniak au travers de tableaux relatant le voyage d'un personnage imaginaire, ManWoz, qui va fuir son Ukraine natale pour chercher toutes « ces vies perdues ». L'exposition, se décompose en trois grands thèmes, un premier, qui traite de l'Afrique et deux autres, moins importants, qui présentent La Colifata (c'est le nom d'un hôpital psychiatrique de Buenos Aires où les deux artistes ont tenté de capter l'imaginaire des patients qui y résident) et l'Amérique latine. Enfin, en août 2007, il contribue à la bande originale enregistrée[7] pour le film d'Emir Kusturica, Maradona[8] qui sortira en 2008.

La Radiolina (2007–2009)

Le 3 septembre 2007, Manu Chao sort son nouveau disque, intitulé La Radiolina, en Europe et le 4 septembre 2007 en Amérique. Ce nouvel opus a été commercialisé sous le label indépendant Because Music. Ce nouveau disque est composé de vingt-et-une chansons dans un style musical plus électrique, avec la guitare de Madjid Fahem, le guitariste de Radio Bemba, la batterie de David (Bourguignon), la basse de Gambeat, les trompettes du napolitain Angelo Mancini, déjà présente sur le disque Clandestino. Ces musiciens font tous partie du groupe de Manu Chao, Radio Bemba, influençant largement, le nouveau disque vers une optique plus scénique, délaissant le style simpliste de Clandestino.

Le disque est mixé par Mario Caldato (Beastie Boys, Jack Johnson), Andrew Scheps (Red Hot Chili Peppers, Mars Volta) et Charlie VDE (Farra Vox Studio, Paris) et comprend des chansons en français, en espagnol, en italien, en anglais et en portuñol. On y retrouve Mala Fama déjà entendu dans des concerts donnés aux radios Ouï FM, France Inter et RTL2 qui est déjà une chanson repris par des artistes locaux de Barcelone ; Mama Cuchara, écrite un jour de pluie à Quito (capitale de l'Équateur) ; Me llaman Calle, la chanson composée pour le film espagnol Princesas et dédiée aux prostituées de la « Calle del desengaño » de Madrid ; Tombola, la bande originale enregistrée pour le film d'Emir Kusturica, Maradona[8] ; El Hoyo, un dub reggae déjà joué en concert ; et Tristeza, une chanson qui dénonce la politique des États-Unis, sous les paroles de Beatnik de la Colifata (radio animée par des patients d'un hôpital psychiatrique de Buenos Aires).

D'autres titres surprennent davantage comme 13 Dias, une chanson qui mélange le style country de J.J. Cale et l'influence latine et rock de Manu Chao, Bleedin Clown (l'histoire du clown qui saigne), un titre datant d'il y a 20 ans. Par ailleurs, on trouve dans ce disque des ballades telles que Otro Mundo, Mundo Revés ou enfin Amalucada Vida, un reggae latino en portuñol (mélange de portugais et de castillan « espagnol »).

Pour accompagner la sortie de La Radiolina en 2007, Manu Chao a commencé en 2008 le Tombola Tour avec son groupe, Radio Bemba. Manu Chao vend les places à 29 et déclare « un concert doit rester populaire. En ce moment, il y a des tarifs exorbitants un peu partout. C'est tout à fait possible de rester à des prix abordables malgré le coût important des locations de salle »[9]. Commencée à Toulouse en mai 2008, la tournée s'enchaine avec plusieurs dates en France puis en Europe (Pologne, Roumanie, Croatie, Suisse), avant de se poursuivre aux États-Unis, puis au Mexique (Guadalajara, Monterrey, Mexico DF). Radio Bemba enchainera pas moins de 40 dates entre mai et Début novembre 2008. En 2009, le Tombola Tour repart en février avec une tournée Brésilienne (de Sao Paulo à Recife) et Argentine qui prend fin en mars 2009 au Luna Park de Buenos Aires. De retour en Europe avec son concert au Solidays (60 000 personnes), à la Fête de l'Humanité (90 000 personnes), au Pays basque à Hélette dans le cadre du festival EHZ, il participera à différentes dates françaises dans les villes régionales de l'hexagone (Amiens, Limoges, Pau, Chambéry, etc.). En septembre, il sort un double album Live de 2h30 : Baionarena, enregistrée lors des fêtes de Bayonne en 2008 (coproduit, enregistré et mixé par Charlie VDE). Ce double album Live est accompagné d'un DVD contenant la vidéo du concert et en bonus des extraits du tombola tour, ainsi que des clips vidéos. Après sa tournée française, il repart en novembre en Amérique du Sud pour des concerts au Chili, en Argentine et au Brésil.

La Ventura (depuis 2010)

Manu Chao commence en 2010 une nouvelle tournée avec son groupe allégé renommé « La Ventura », il débute par plusieurs dates en mai 2010 au Brésil (Santos, Brasilia, Belem). Pendant la première année de la tournée La Ventura, le groupe sur scène ne comprend plus que le guitariste (Madjid Fahem) et le batteur (Garbancito), il n'y a plus de bassiste. Mais au fil de la tournée le groupe va être à nouveau renforcé par d'autres instruments et musiciens, avec un retour de la basse (Gambeat) et de cuivres. En juin 2010 sort en France, le disque éponyme du groupe SMOD, qu'il a produit. Il s'agit d'un groupe formé de Sam (le fils d’Amadou et Mariam), Ousco et Donski qui mélange folk et rap malien. La Ventura continue sa série de tournées par les États-Unis, Baléares, Brésil (Sao Paulo, Recife), l'Europe de l'Est (Ljubjana, Zagreb, Sofia, Istanbul…), Mallorca en mai, le festival « Mix Up » à Creil en France pour le 21 juin, Luxembourg et même le Fuji Rock Festival 2011 au Japon et plusieurs dates sur l'ile (Tokyo, Nagoya…). Manu Chao terminera l'année pour un show à Buenos Aires (Argentine), le 26 novembre 2011, pour fêter les 20 ans de la Colifata, une radio animée par les patients d'un hôpital psychiatrique. Manu Chao fera venir les « colifatos » (fou en argentin) sur scène[10].

L'année 2012 comprend également une tournée sur le vieux continent pendant l'été avec notamment une participation remarquée à l'Aluna Festival de Ruoms en Ardèche le 23 juin, un concert le 15 juillet 2012 à Marquette-lez-Lille, près de Lille, devant 8000 personnes[11] Puis le 23 août il entama une nouvelle édition du cabaret vert à Charleville-Mézières devant plus de 14000 personnes venues de partout pour le voir. La dernière date de la tournée Estivale 2012 eut lieu à Oslo (Norvège) deux jours plus tard au MelaFestival et a regroupé près de 110 000 personnes[12]. Malgré le succès de la tournée La Ventura, certains fans et observateurs sont un peu déçus de cette période La Ventura, reprochant des concerts trop similaires à la tournée précédente et avec moins d'instruments, reprochant aussi l’absence de nouvelles chansons et l’aspect répétitif des concerts[13]. Sur le site internet de l'artiste, des fans reprochent aussi que de nombreuses chansons inédites ne soient disponibles que sur des sites internet de vidéos en ligne, publiées en qualité "amateur" et non-officiellement, on peut citer de nombreuses chansons en portugnol qui avaient été promis un temps par Manu Chao dans un album jamais sorti. En 2007, il affirmait dans une interview en espagnol avoir comme projet de sortir un album de rumba "Lo peor de la rumba, volumen 1" et un disque en portugnol, mélange d'espagnol et de brésilien[14]. Dix ans plus tard, les albums ne sont pas sortis mais les chansons circulent sur internet.

En 2015, lors d'une de ses rares interviews, il indiquait ne plus prévoir de sortir d'album : « Je ne prépare rien du tout, je vis. J’enregistre beaucoup. J’ai plein de nouvelles chansons. Il y a une vie créative assez saine, je pense, mieux que jamais. Mais sortir un album, non. On sortait des albums il y a dix ans, vingt ans. C’est un vieux concept ça[15]. »

En 2016, sort l'album Far from Home de la chanteuse Calypso Rose. L'album est co-produit par Manu Chao, qui y apporte des arrangements musicaux, des compositions et des duo. Des musiciens du groupe de Manu Chao, La Ventura, vont accompagner Calypso Rose sur scène sur certaines dates de sa tournée[16]. Manu Chao continue à se produire sur scène avec son groupe La Ventura. Le 31 décembre 2016, Manu chao réforme son site internet (http://www.manuchao.net/) qui n'avait pas évolué depuis plus d'une dizaine d'années et y propose trois chansons inédites, accessibles en téléchargement gratuit et en format haute qualité (Words of Truth, Moonlight Avenue et  No solo en China hay futuro)[17]. Ces nouveaux titres sont une première depuis la sortie de son dernier album en 2007. Manu Chao déclare dans sa rubrique internet "news" en janvier 2017 qu'il a enregistré depuis 2 ans de nombreuses chansons, de manière artisanale et qu'il souhaite les partager avec ses fans " lot of songs recorded this last two years, home made project, little mic, 3 cables, one heart, that we want to share with you"[18]. Ces sorties font partie d'un projet nommé TI.PO.TA : Transe Indie Progressiv Organik Trash Amor mené en duo avec l'actrice grecque Klelia Renesi[19] qui semble être sa compagne selon des photos et articles de journaux peoples grecs[20].. Manu Chao et Klelia Renesi ont d'ailleurs enregistré ensemble le clip de la chanson Moonlight Avenue[21].

Hormis les sites internet/facebook/Youtube de l'artiste, ces chansons n'ont fait l'objet d'aucune publicité ou promotion et ont été uniquement reprises par les rubriques actualités des sites internet et journaux. Toujours en parallèle, des chansons inédites, jamais sorties, enregistrés lors de multiples concerts tournent sur les réseaux internet comme Funambe, Ta Di Bobera, Sube Carretero, 5 razones, Bejeu Sol, Nino Pequeninho, Expresso De Hielo, Romerito Verde, Nada Sin Bo, Kira (cabra da peste), Hombre bueno, etc. Les fans n'hésitant pas à laisser des liens pour télécharger ces enregistrements gratuitement. En parallèle, Manu Chao prévoit des concerts à l'été 2017 comme notamment Festival Europavox de Clermont-Ferrand[22] , Festival de Nimes et Arcachon. On peut noter que depuis quelques années, Manu Chao joue comme instrument d'accompagnement du ukelele, notamment lors de sa colaboration avec Calypso Rose. On peut le voir sur une vidéo en 2015 enregistré avec l'artiste à Trinidad Port of Spain[23] mais aussi en tant qu'arrangement dans l'album Far from home et aussi dans la chanson Moonligth Avenue.

Radio La Colifata

Manu Chao est partie prenante d'un projet mené à Buenos Aires, la Colifata. Il s'agit d'une radio qui émet depuis la cour de l'hôpital psychiatrique José T. Borda. Celle-ci a été mise en œuvre par Alfredo Olivera. Dans les années 1980, il est éducateur dans les quartiers populaires de la capitale argentine où il participe au plan national d'alphabétisation. Après des études de psychologie, il rentre à l'hôpital Borda. Peu après, il crée une radio à laquelle il fait participer les patients. Née le 3 août 1991, la Colifata est un succès dans tout le pays. Elle est aujourd'hui écoutée par près de sept millions d'argentins. Plus qu'une radio, la Colifata est « au carrefour du travail clinique avec les malades et du travail social », d'après son créateur. Désignée en 1994 comme « première radio du monde à émettre depuis un hôpital psychiatrique » par l'Organisation panaméricaine de la santé, la Colifata reçoit divers récompenses et distinctions. Aujourd'hui, Alfredo Olivera participe régulièrement à des conférences internationales aussi bien médicales que sur la communication afin d'expliquer l'intérêt et le succès d'une telle radio, qui dépasse aujourd'hui les frontières de son pays d'origine.

En mai 2008, le reportage 66 minutes sur M6, a permis de relever le rapport très fort qui unissait Manu Chao et les patients de cet hôpital. En juillet 2009, un site Internet est mis en place www.vivalacolifata.org avec la possibilité de télécharger gratuitement un album des interventions des malades de l'hôpital mixé sur des thèmes musicaux de l'album de La Radiolina. Le site permet en outre de faire des donations intégralement reversées à l'Hôpital. C'est Manu Chao qui est venu directement à l'hôpital pour venir enregistrer à de nombreuses reprises les voix de ces patients.

Vision de l'industrie du disque

En 2007, le premier single de l'album la Radiolina, Rainin in Paradize a été disponible en ligne gratuitement et téléchargeable sur le site officiel de l'artiste. Par ailleurs, l'album Sibérie m'était contée est aujourd'hui en libre télechargement sur le site internet de l'artiste et ne sera donc jamais commercialisé. Rapidement épuisé, Manu a souhaité rendre ce disque le plus disponible possible.

Le chanteur a par ailleurs, déclaré dans l'éditorial du magazine Courrier international, sorti la dernière semaine de juillet 2007, « Il y a de fortes chances pour que La Radiolina soit mon dernier CD. Je n’arrêterai pas la musique, mais, vu l’évolution technologique, peut-être que, par la suite, dès que j’aurai une nouvelle chanson, je la mettrai en ligne. J’utiliserai mon site Internet comme une station de radio[24] ». Il déclare également : « Que les gens piratent les « gros » comme moi, ça ne me gêne pas. Mais qu’ils fassent l’effort d’acheter la musique des petits labels (…) La solution ? Je ne l’ai pas. Je parie pourtant sur une certaine éthique du public ».

Controverses et engagement politique

Bien qu'il n'appartienne à aucun parti politique, Manu Chao est un artiste clairement engagé à gauche, de tendance altermondialiste, se disant désormais « citoyen du présent ». En 2007, il résumait dans le journal Le Monde : «J'ai la chance d'avoir un passeport en règle, de pouvoir voyager partout. J'aime ça, c'est comme une drogue. (…) Je me sens comme à la maison n'importe où. Avant, j'avais l'habitude de dire que j'étais un citoyen du monde. Aujourd'hui, je me sens plutôt citoyen du présent.»[25] Au début des années 1990, il catalogue, au travers d'une émission présentée par Michel Denisot en compagnie de la Mano Negra, les membres du groupe slovène Laibach d'extrémistes et de fascistes. Cependant, ce groupe utilise volontairement l’esthétique des régimes totalitaires justement pour dénoncer ce type de système sans pour autant en être partisan[réf. souhaitée].

Il soutient par ailleurs le mouvement zapatiste (E.Z.L.N) et a enregistré dans deux de ses morceaux (Luna Y sol et Por el suelo sur l'album Clandestino) les paroles du sous-commandant Marcos, qu'il a rencontré lors d'un événement organisé dans le Chiapas, au sud du Mexique[26]. Il a fait partie des personnalités dites « fondatrices » qui ont garanti l'orientation de l'organisation Attac lors de sa fondation en 1998[27]. Il participe depuis épisodiquement à son « Conseil des fondateurs ». Il a joué et chanté lors de rassemblements altermondialistes comme le contre-sommet du G8 de Gênes en juillet 2001[28], d'Annemasse en juin 2003 ou le rassemblement du Larzac en août 2003. Il chante aussi à plusieurs reprises à la fête de l'humanité, festival organisé par le parti communiste français, comme en 2001 ou en 2009 où il joua devant 90 000 personnes.

Le 29 juin 2012, Manu Chao rencontre Didier Riaud, Président d'Amnesty international-Evreux lors du festival « Le rock dans tous ses états » à Évreux. Manu soutient le traité international réglementant le commerce des armes, pour protéger les droits humains, laissant également un moment au groupe pour s'exprimer sur scène au départ du concert. [réf. nécessaire]

Il affirme, dans le journal Courrier international, « On m'a collé cette étiquette de porte-drapeau du mouvement altermondialiste parce que je suis allé manifester à Gênes et que les « alter » aiment bien mes chansons. La presse avait besoin de trouver une tête d'affiche et c'est tombé sur moi, mais je ne suis ni un symbole ni un porte-parole. Je suis musicien. » Il regrettera donc longtemps la confusion entretenue entre cette réalité qu'il constate dans ses voyages en Amérique du Sud et en Afrique et qui le porte à souvent dénoncer des situations difficiles et la médiatisation poussée qui en ferait l'un des meneurs d'un mouvement dont il n'a jamais voulu être le représentant[29]. Son contrat avec la major Virgin a expiré en 2003, et Chao a décidé de travailler avec les sociétés de production et d’édition Radio Bemba et Mille Paillettes. Pour la sortie de son album La Radiolina en septembre 2007, Manu Chao a signé avec le label indépendant Because Music où il dit avoir une liberté totale.

Origines des engagements

Son grand-père maternel, Tomás Ortega, ancien champion de pelote basque, est un communiste espagnol qui a fui Franco avec sa famille. Ce grand-père est pour Manu Chao[30] un modèle d'engagement. En effet, il combat lors de la Guerre civile espagnole en sabotant les liaisons téléphoniques des villes prêtes à tomber aux mains des franquistes. Recherché, il prend le dernier bateau partant de Valence (Espagne) et se retrouve dans les camps de réfugiés. Sa femme et ses deux filles veulent le rejoindre. Elles quittent alors (Bilbao) pour la France et connaissent à leur tour les camps d'hébergements. La famille se rend ensuite en Algérie pendant 10 ans avant de venir s'installer en région parisienne. Tomás ne souhaitera jamais revenir en Espagne même après la mort de Franco, n'ayant pas confiance. Manu Chao déclarera : [« Quand j’étais petit, mon grand-père me racontait toute cette période en long et en large, la guerre civile, son départ d'Espagne, l'Algérie. Maintenant, il est parti. C’est quelqu’un d’important dans ma vie. Un mec honnête qui a défendu ses idées jusqu’au bout »[31].

Du côté paternel, on comprend mieux le lien de Manu Chao avec l'Amérique latine. En effet, à la fin du XIXe siècle, Dolores, la grand-mère paternelle de Manu Chao, quitte Vilalba (petite ville de Galice) pour Cuba, fuyant les coups que lui portait son mari alcoolique, Nazario. À Cuba, Dolores travaille comme servante dans la maison de García Kolhy, chef de la police locale. Puis, Nazario, le mari, débarque de Galice afin de récupérer sa femme. On le retrouvera un peu plus tard assassiné dans un coin du vieux Havane, une balle dans la tête. Quelques mois après, elle tombe enceinte, García Kolhy ayant abusé de son droit de cuissage[32], et retourne en Galice pour élever son fils[33]. Ce dernier, violent et tyrannique à son tour[34], voyagera longuement à Cuba et reviendra avec une idée forte, un de ses enfants deviendra un musicien célèbre : ce sera Ramón Chao. Pianiste prodige, il se libérera de la pression de son père en abandonnant le piano pour la plume une fois arrivé à Paris, acte que son père ne lui pardonnera jamais.

Ramón Chao a écrit un livre relatant l'épopée familiale à Cuba, il dira à sa sortie : « Pour moi Cuba a toujours été le paradis et j'ai toujours eu de l'amour pour cette île, depuis l'époque de Batista à celle de Fidel Castro et jusqu'à ma mort, je serai fidèle à cette passion. Cet héritage latino-américain, mon fils Manu Chao l'a assumé[35] ». Ces différents héritages ont façonné l'engagement de Manu Chao ainsi que son goût pour l'Amérique Latine et les voyages.

Discographie

Albums studio

  • 1998 : Clandestino
  • 2001 : Próxima estación: Esperanza
  • 2004 : Sibérie m'était contéee avec Jacek Woźniak
  • 2007 : La Radiolina

Albums live

  • 2002 : Radio Bemba Sound System (live intitulé The Live Album aux États-Unis), version DVD : Babylonia en Guagua
  • 2009 : Baionarena Album live enregistré dans les arènes de Bayonne pendant l'été 2008 (2 CD + DVD)

Single/EP et inédits

  • 1998-1999 : Clandestino ; Bongo Bong ; Je ne t'aime plus ; Desaparecido
  • 2001 : Me Gustas Tu ; Clandestino-Por donde saldra el sol (clandestino remix)
  • 2002 : Mr Bobby (single/EP) : Mr bobby (politik kills version) , Mr Bobby (Wyskyfacile - acoustic version), Mr bobby
  • 2004-2005 : Petite blonde du Boulevard Brune ; Il faut manger ; Kyoto song
  • 2007-2008 : Rainin in Paradize ; Me llaman Calle ; 5 razones ; Besoin de la Lune ; La Vida Tombola ; Politik Kills ; Politik Kills (prince fatty remix) ; A Cosa (remix de Prince Fatty); Manu Chao (feat Scrova Dub & Prince Fatty) - Llamame solo; Petit petit blues
  • 2017 : Moonlight Avenue, Words of truth, Seeds of freedom, La vecina del patio, No solo en china hay futuro, La marea (2017 mix)

Bonus

Live audio bonus publiés sur manuchao.net

  • Live Bruxelles, Belgique 2003
  • Estación México, 2008
  • Live Tokyo, Japon 2010

Participations et autres

  • Noir Désir - Des visages des figures (2001) (guitare sur Le vent nous portera)
  • Amadou & Mariam - Dimanche à Bamako (2004, producteur, chanteur, musicien, arrangeur, ou compositeur sur les titres.)
  • Calypso Rose - Far from home (2016, producteur, compositeur, musicien)
  • Idir - Identités (1999 Sony, sur A Tulawin (Une Algérienne Debout), repris sous le titre Denia sur Próxima Estación... Esperanza)
  • Go Lem System - Viaje (2003, guitare sur See Me Dubbing et Salvavidas)
  • Toots & The Maytals - True Love (2006), titre bonus - version duo de Merry Blues (de l'album Próxima estación... Esperanza ) avec Toots
  • Negu Gorriak - Gora Herria (1991 Esan Ozenki)
  • Les Casse-pieds - cœurs sur titre Darling Darling composé par Manu Layotte sur album Patchanka en 1988
  • Todos Tus Muertos, Dale Aborigen (1992)
  • En mi casa (1993)[réf. nécessaire]
  • Negu Gorriak - Hipokrisiari Stop! Bilbo 93-X-30 (1994 Esan Ozenki, Live)
  • Tijuana No! - Transgresores de la Ley, titre Borregos Kamikazes (1995)
  • Skank - O Samba Poconé (1996 Sony)
  • Joaquin Sabina - Titre No Sopor..., No Sopor... (ou No Soporto el rap) (basse, guitare électrique, chant et chœurs) sur l'album Yo, Mi, Me, Contigo (1996 Bmg/Ariola)
  • Amparanoia - titre Sidi Beach et Que te den sur l'album El Poder de Machin (1997 Edel)
  • Anouk - Automatik Kalamity (1997 Virgin)
  • Fermin Muguruza - Titre Maputxe' (guitare et basse) sur l'album Brigadistak Sound System (1998 Esan Ozenki)
  • Tonino Carotone - Mondo Difficile (1999 Sony), duo La Trampa, Me Cago En El Amor et Pecatore
  • Amparanoia - Fiesta Furiosa (1999 Edel) - titres Desperado et Caravane
  • Emmaüs Mouvement, (Compilation, 2000) - titre Tous les jours
  • Wagner Pa - Brazuca Matraca (2001) Barcelona, titres Folía, Cold et Circo Místico
  • Lumbalú, Me Voy con el Gusto - chœurs sur Mariangola
  • Karamelo Santo, Los Guachos - production et chant sur certains titres (2001)
  • La Colifata (Compilation, 2002) - titre Put It On (reprise de Bob Marley)
  • Barcelona Zona Bastarda (Double Compilation, Organic Records, 2002) - titre People Dance avec Miki-Lez
  • Per Palestina (Compilation 2003) - titre Put It On (reprise de Bob Marley)
  • Mouss & Hakim de Zebda - La Gnake (2003) single hors commerce, hymne de l'équipe de France lors de la coupe du monde de rugby (disponible sur la compilation officielle True Colours - The World In Union). Manu a composé, produit ce titre et joué la guitare (extrait mp3).
  • Jane Birkin - Rendez-vous (2004) (En duo sur Te souviens-tu?)
  • Go Lem System - Cacería (2005) (sur Calle Go Lem il chante sa chanson Me llaman Caye du film Princesas)
  • Os Paralamas do Sucesso, album Hoje (2005)
  • F.U.R.T.O., album Sangueaudiência (2005)
  • Akli D - Ma Yela (2006, producteur, chanteur et musicien sur quelques titres. Produit le clip C.Facile avec Jacek Woźniak)
  • El Gafla, pA/Ris-Casbah 2006 - version duo de Clandestino, titre phare de l'album Clandestino
  • Los Mariatchi - Mambo escudellers sur Mariatchi Boogie (2006)
  • La Pegatina - Al Carrer! (2007)
  • Roy Paci & Aretuska - Toda joia toda beleza sur Suonoglobal (2007)
  • Fermin Muguruza - Milakabilaka (2007, single)
  • Allons enfants de l'Ovalie (titre évoquant La Marseillaise), interprété dans l'émission Là-bas si j’y suis sur France Inter à l'occasion de la coupe du monde de rugby (2007).
  • Mokobé (du 113) - album Mon Afrique, titre Politic amagni "La politique, c'est pas bon" (avec aussi Amadou et Mariam, Tiken Jah Fakoly & Fou Malade)
  • Tonino Carotone - Pornofutbol sur Ciao Mortali! (2008)
  • Playing for Change, video online One Love, (guitare chant), 2008.
  • Tokyo Ska Paradise Orchestra - Let Me Come The River Flow (2012) En écoute gratuite sur http://www.manuchao.net/fr/new/manu-chao-x-tokyo-ska-paradise/
  • Dubioza kolektiv - album Happy Machine, titre Red Carpet (chant), 2016
  • Calypso Rose - Leave Me Alone (feat. Manu Chao) (2016)

Quelques compilations où figurent ses titres :

  • World Playground (1999)
  • Radical Mestizo dos punto mil - titre Luna y Sol (de Clandestino)
  • Les Oreilles Loin du Front (Compilation Ras l'front) - Dans Mon Jardin (2004), extrait de Sibérie m'était contée
  • Il y a un Pays... Palestine ( 2003) - Denia (qui figure sur Próxima Estación... Esperanza)

Vidéographie

DVD

  • Babylonia en Guagua (2002)
  • Baionarena (2009)

Médias

Télévision

Concerts diffusés sur des chaines de télévision :

  • extraits : "El viento", Tijuana, 2000
  • extraits : "El viento", live à La Cigale, Paris, France, 2001
  • live Glastonbury, UK, 2002
  • extraits : live Marseille, France, 2002
  • extraits : live festival Son Latinos, Tenerife, Espagne, 2003
  • extraits : "mr bobby", "welcome to tijuana" live Colmar, France 2003
  • live Buenos Aires, Argentine, 2005
  • live Caracas, Venezuela, 2006
  • extraits : "mr bobby", Werchter, Belgique 2006
  • live festival Coachella, États-Unis 2007
  • live festival Tempo Latino, France 2007
  • live Glastonbury, UK, 2008
  • extraits : "la vida tombola", Paléo Festival Nyon, Suisse 2008
  • live festival EXIT, Serbie 2008
  • extraits : "Romerito verde", Perm, Russie 2011
  • extraits : "Mr bobby", "Dia luna dia pena" , Paléo Festival Nyon, Suisse 2012
  • extraits : live Bogota, Colombie 2012

Émissions TV musicales :

  • Hora Prima, MTV Latino 1998
  • Live concert privé canal + (France, 2007)
  • Later... with Jools Holland, BBC 2007
  • The Henry Rollins Show, 2007
  • live Abbey Road, 2008
  • One shot not, Arte 2008
  • Austin City Limits, 2008
  • Taratata, France Télévision, 2008

Documentaires TV :

  • Giramundo tour, Arte, 2000
  • Tracks, Arte, 2001
  • Envoyé spécial : "Manu Chao incognito", France 2, 2002
  • Voyage à Bamako, M6, 2005 (DVD Paris Bamako, Amadou et Mariam)
  • Malegria, 2007
  • 66 minutes : Le projet fou de Manu Chao, M6, 2008

Radio

Concerts retransmis :

  • Live Roskilde festival, Danemark 2001
  • Live, new york, États-Unis 2001
  • extraits : Live Wiesen festival, Autriche 2001
  • Live Paleo festival, Suisse 2001
  • Live (+ interview) Esperanzah festival, Belgique 2007

Émissions radios:

  • live, radio popolare
  • live, Club Lek, 3FM, 2002 (+ vidéo streaming)
  • interview, reportage, "le tambour de Manu Chao", radio têtard (webradio), 2004
  • live, KCRW, 2007
  • live à la boule noire, concert privé, OÜI FM, 2007
  • live studio 104, France inter, 2007
  • live, interview, "Le Contrôle Discal", Radio Nova, 2008 (+ vidéo streaming)
  • live, interview, RTL, 2008
  • live, KCRW, 2010 (+ vidéo streaming)
  • reportage, Pop Etc, France Inter, 2013
  • live, NRK, 2016 (+ vidéo streaming)

Références à Manu Chao et reprises de ses chansons

  • Les Wampas ont écrit une chanson qui a pour titre Manu Chao (2003). Le refrain est : « Si j'avais le portefeuille de Manu Chao, j'partirais en vacances au moins jusqu'au Congo... ». Didier Wampas s'est déclaré dérangé par l'attitude de certains artistes (Manu Chao, Noir Désir), qui, tout en se voulant contestataires et proches des défavorisés, mènent une vie réservée à une élite[36].
  • Renaud cite Manu Chao dans sa chanson Les Bobos en 2006 : « …Boivent de la manzana glacée en écoutant Manu Chao »
  • Paul Heaton (chanteur de The Housemartins) a repris Bongo Bong/Je Ne T'Aime Plus sur son album de reprises Under the Influence (2004) ; Robbie Williams reprendra ce même titre sur l'album Rudebox (2006), ainsi que Boppin'B sur l'album de reprises Rock 'n' Roll Radio (2008).
  • Clandestino a été reprise de nombreuses fois : par la chanteuse brésilienne Adriana Calcanhotto sur son album Público - (Ao Vivo) (2000), par le groupe brésilien Tihuana (adapté en portugais) sur l'album Ilegal (2000), par la chanteuse italienne Fiorella Mannoia sur son album Concerti (2004), par la chorale belge Scala & Kolacny Brothers en 2004 sur l'album Respire (sorti en single en 2005), par le groupe El Gafla (en duo avec Manu Chao) sur leur album pA/Ris-Casbah (2006), par le chanteur de flamenco espagnol José Mercé, ainsi que par le groupe Les Betteraves.
  • Le groupe Radio Zumbido a écrit une chanson qui a pour titre Everybody Want to Be Manu Chao These Days sur l'album Pequeño Transistor de Feria (2007)
  • Reprises de la Mano Negra :
    • Mano Negra Illegal est un album de reprises de chansons de la Mano Negra
    • Le groupe Gogol Bordello a repris la chanson Mala Vida sur son CD East Infection sorti en 2005.
    • Le groupe Les fatals picards ont repris le refrain de Mala Vida pour le titre Noir[s] de l'album Coming out.
    • Le groupe Janez Detd a repris la chanson Mala Vida sur son CD Anti Anthems sorti en 2003
    • Le groupe de rappeurs nîmois VSO en featuring avec le chanteur Maxenss a repris l'instrumentale de Bongo Bong pour son titre "Été indien" (issu de l'album "Southcoaster") en octobre 2017.

Prix et récompenses

  • Victoire de la musique 1999 du meilleur album de musiques traditionnelles ou de musiques du monde de l'année pour Clandestino
  • Victoire de la musique 2002 du meilleur album de musiques traditionnelles ou de musiques du monde de l'année pour Próxima estación... Esperanza
  • Goya 2006 de la meilleure chanson originale pour Me llaman calle du film Princesas

Vidéos

  • Manu Chao en live à la fête de l'Humanité en septembre 2009, filmé par les Grands Manitous (voir la vidéo)

Bibliographie

  • Sibérie m'était contée[3] avec le dessinateur de presse Jacek Woźniak (2004) : (ISBN 2-9522040-1-2)
  • Manu Chao : destinacion Esperanza : Conversations, avec Philippe Manche : (ISBN 2-84261-470-4)
  • Manu Chao et la Mano Negra, livre de Souâd Belhaddad : (ISBN 2-290-34217-3)
  • Manu Chao : biographie par Alessandro Robbechi
  • Manu Chao, le clandestino, biographie par Andy Vérol, Paris, Éditions Pimientos, collection « Pylône », 2009 - (ISBN 978-2-917577-04-2)
  • Manu & Chao avec Jacek Woźniak (2012) : (ISBN 2-36527000X)
  • Manu Chao, un nomade contemporain, par Véronique Mortaigne, critique musicale au journal Le Monde, Editions Don Quichotte (2012) - (ISBN 978-2-35949-018-3)
  • Clandestino - A la recherche de Manu Chao : biographie par Peter Culshaw (2013), journaliste anglais (The Guardian, The Observer, BBC Radio). Sortie française juillet 2016. Collection Castor Music.

Notes et références

  1. No 6 Revista Namaste par Guillem FERRER - NOV 2009
  2. Réponse du chanteur dans No 6 Revista Namaste par Guillem Ferrer - novembre 2009
  3. Effectivement orthographié « contéee »
  4. dessinateur qui collabore notamment au journal Le Canard enchaîné.
  5. “True Love - Linear CD Notes." Toots and the Maytals. tootsandthemaytals.net. Web. <http://www.tootsandthemaytals.net/linear-cd-notes/>. Consulté le 9 novembre 2016.
  6. Rock, rumba, chanson, reggae, Venezuela, Cuba, Bush, Sarkozy, perspectives ?, L'Humanité, 10 janvier 2008, Entretien réalisé par Victor Hache.
  7. La chanson "La vida tombola" a été composée par l'artiste spécialement pour le film.
  8. News des Inrockuptibles.
  9. Manu Chao : « Un concert doit rester populaire » - Loisirs & Spectacles - le Parisien.fr
  10. Manu Chao fête les vingts ans de La Colifata sur scène - http://www.manuchao.net/fr/new/manu-chao-fete-les-vingts-ans-de-la-colifata-sur-scene/
  11. « Manu Chao en concert à Marquette »
  12. « Manu Chao La Ventura au Mela festival Oslo (25/08/12) »
  13. http://www.radiochango.com/francais/forums/Manu-Chao/
  14. (es) « 'Es imposible cambiar el mundo, pero, si no soy utópico, yo me muero de asco' »
  15. « Manu Chao : « Personne ne quitte son pays le sourire aux lèvres » »
  16. http://www.festival-les-escales.com/programmation/calypso-rose/
  17. « DOWNLOAD HERE NEWS SONGS », sur manuchao.net
  18. « What it Ti.po.ta », sur WWW.manuchao.net
  19. « Manu Chao revient en duo en compagnie de Klelia Renesi »
  20. « Manu Chao - Clelia Reneses: Les premières photographies conjointes du couple », sur http://www.protothema.gr/
  21. « Clip vidéo Moonlight Avenue »
  22. « Manu Chao à guichets fermés au stade Marcel-Michelin »
  23. « Calypso Rose Lightning Manukirachao »
  24. Éditorial dans le Courrier international no 873.
  25. Manu Chao - Le Monde - http://www.lemonde.fr/voyage/article/2007/09/01/manu-chao_1339267_3546.html
  26. « Je suis allé au Chiapas. J'ai rencontré le sous-commandant Marcos. Un moment inoubliable. Il nous attendait avec une guitare. Il nous a dit : « Je vous prends à la musique. » On a fait un bœuf… Marcos, je soutiens sa cause. Mon engagement politique, tout le monde le connaît. Pas besoin d'en rajouter des tartines dans chaque chanson. » Telerama en 2007 - http://transbenik.free.fr/manu%20chao/telerama.html
  27. http://www.france.attac.org/le-coll-ge-des-fondateurs
  28. Manu Chao à Gênes et en interview : http://www.regardebien.com/spip.php?article326
  29. http://www.lemonde.fr/voyage/article/2007/09/01/manu-chao_1339267_3546.html « C'est une histoire de journalistes. Il fallait trouver un leader, c'est tombé sur moi. » Il ne nie pas être intéressé par la politique, mais ne souhaite pas devenir un symbole ou un porte-parole. Musicien avant tout. « J'aime la discussion, tenter de convaincre des mecs du PP [la droite espagnole] qui vivent dans mon quartier. Je suis partisan de l'action locale. »
  30. Manu Chao et la Mano Negra de Souad Belhaddad
  31. CGT ONNO - Entretien réalisé par Victor Hache, le 8 septembre 2009
  32. Mano Negra en Colombia. Un tren de hielo y fuego. Chao, Ramón
  33. De Ramón Chao (écrivain et père de Manu Chao), Planeta Humano, no 6 (Septiembre 1998).
  34. 01/11/2007 Ramón Chao > Violencia Masculina - http://www.manuchao.net/news/ramon-chao-violencia-masculina/index.php
  35. El Mundo, Ramón Chao reinventa a su abuela meiga y revolucionaria, par P. Ortega Bargueño
  36. Interview sur MusicActu

Liens externes

Dernière modification de cette page 12.02.2018 20:43:08

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