Paul Dukas

Paul Dukas

Date de naissance 1.10.1865 à Parigi, France

Date de décès 17.5.1935 à Parigi, France

Paul Dukas

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Paul Dukas
Photographie de Paul Dukas

Activité principale Compositeur de musique classique
Activités annexes Critique musicale, pédagogue
Formation Conservatoire de Paris
Maîtres Georges Mathias, Théodore Dubois, Ernest Guiraud
Enseignement Conservatoire de Paris
Élèves Olivier Messiaen, Jehan Alain, Baud-Bovy, Duruflé, Favre, Jean Hubeau, Jean Langlais
Conjoint Suzanne Pereyra (1883-1947)
Descendants Adrienne-Thérèse (1919-1958)
Récompenses 2e Prix de Rome (1888)
uvres principales
* Symphonie en ut majeur (1895)
  • L'Apprenti sorcier (1897)
  • Sonate pour piano (1901)
  • Ariane et Barbe-Bleue (1907)
  • La Péri (1911)

Paul Dukas est un compositeur français, né à Paris le 1er octobre 1865[1] et mort à Paris le 17 mai 1935. Perfectionniste et exigeant, il abandonna nombre de ses projets musicaux et ne publia qu'une poignée de ses uvres. Il est connu pour son poème symphonique L'Apprenti sorcier, dont la popularité éclipsa ses autres uvres, parmi lesquelles figurent son opéra Ariane et Barbe-Bleue, une symphonie, une sonate pour piano et un ballet, La Péri. Il fut aussi critique musical, et devint professeur de composition au Conservatoire de Paris et à l'École normale de musique vers la fin de sa vie.

Biographie

Paul Dukas, second fils d'une famille juive de trois enfants, est né à Paris. Son père, Jules Dukas, est un banquier, et sa mère, Eugénie, est une pianiste confirmée. Alors que Paul est âgé de cinq ans, sa mère meurt en mettant au monde son troisième enfant, Marguerite-Lucie. Dukas prend des leçons de piano et manifeste un talent musical précoce puisqu'à 14 ans, il commence à composer pendant une convalescence. Il entre au Conservatoire de Paris à la fin de 1881, âgé de 16 ans; il étudie le piano avec Georges Mathias, l'harmonie avec Théodore Dubois et la composition avec Ernest Guiraud. Parmi ses collègues étudiants se trouve Claude Debussy, avec qui Dukas noue une étroite amitié et à qui il dédiera sa pièce pour piano La plainte, au loin, du faune.... Deux ouvertures survivent de cette période, Goetz de Berlichingen (1883) et Le Roi Lear (1883). Le manuscrit de cette dernière a été redécouvert dans les années 1990, et l'uvre a été jouée pour la première fois en 1995.

Dukas a remporté différents prix, dont la seconde place au Prix de Rome, pour sa cantate Velléda en 1888. Déçu par cet échec, il quitte le Conservatoire en 1889. Après le service militaire, il entreprend une double carrière, se consacrant à la critique et à la composition musicale.

Dukas a commencé sa carrière de critique en 1892 par un article sur une représentation de Der Ring des Nibelungen de Richard Wagner dirigée par Gustav Mahler au Covent Garden de Londres. Cet article a été publié dans La Revue Hebdomadaire; il a plus tard écrit aussi pour Minerve, La Chronique des Arts, la Gazette des Beaux-Arts et Le Courrier Musical. Ses débuts parisiens comme compositeur ont eu lieu avec la création de l'ouverture de Polyeucte, écrite en 1891 et dirigée par Charles Lamoureux à la tête de l'Orchestre Lamoureux en janvier 1892. Basée sur la tragédie de Corneille, cette uvre montre l'influence de Wagner.

En 1928, Paul Dukas succéda à Charles-Marie Widor au Conservatoire de Paris comme professeur de composition et d'orchestration ; il eut notamment pour élèves Messiaen, Alain, Baud-Bovy, Duruflé, Favre, Hubeau, Langlais.

Habile orchestrateur, il connut le succès populaire dès 1897 avec son célèbre scherzo L'Apprenti sorcier, inspiré par le poème Der Zauberlehrling de Goethe (et connu du grand public grâce aux films Fantasia et Fantasia 2000, des studios Disney). À cette période, il composa également une symphonie et ses deux grandes uvres pour piano écrites pour le pianiste Édouard Risler, qui en assura la création (la Sonate en mi bémol mineur, et les Variations, Interlude et Finale sur une thème de Rameau). Il se consacra ensuite à son opéra Ariane et Barbe-Bleue, sur un livret de l'écrivain belge Maeterlinck, opéra qui rencontra le succès en 1907. Sa dernière grande composition publiée fut le ballet La Péri, qu'il faillit cependant brûler avant la première représentation en 1912.

Dans la deuxième partie de sa vie, son perfectionnisme l'amena en effet à détruire beaucoup de ses partitions, dont au moins une seconde symphonie, un poème symphonique, une sonate pour piano et violon, un drame lyrique et deux ballets.

Ses cendres reposent au columbarium du Cimetière du Père-Lachaise à Paris no  (angle Nord). Son épouse est décédée en 1947 à 63 ans et sa fille unique Adrienne à 38 ans dans l'accident d'un DC-7 de la Braniff International à Miami, le 25 mars 1958[2].

De nombreux établissements de musique portent son nom, tel le Conservatoire Paul-Dukas, rue de Picpus à Paris.

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Principales uvres

  • Musique orchestrale :
Polyeucte (1891)
Goetz de Berlichingen (1883)
Le Roi Lear (1883)
Symphonie en ut majeur (1895-1896)
L'Apprenti sorcier (1897)
  • Musique de chambre :
Villanelle, pour cor et piano (1906)
  • Musique pour piano :
La plainte, au loin, du faune... (1920)
Prélude élégiaque, sur le nom de Haydn (1909)
Sonate en mi bémol mineur (1901)
Variations, interlude et finale sur un thème de Rameau (c. 1899-1902)
  • Musique vocale :
Sonnet de Ronsard (1924)
Vocalise, pour voix et piano
Hymne au soleil
Sémélé et Velléda
  • Ballet :
La Péri (1911), avec sa Fanfare pour précéder La Péri (1912)
  • Opéra :
Ariane et Barbe-Bleue (1907)

Pour découvrir Dukas

Notes et références

  1. Archives de létat civil de Paris en ligne, 1er arrondissement, acte de naissance no 1677, année 1865.
  2. Greeley Daily News, 26 mars 1958

Annexes

Bibliographie

  • Simon-Pierre Perret et Marie-Laure Ragot, Paul Dukas, Paris, Fayard, 2007
  • Bénédicte Palaux-Simonnet, Paul Dukas, Genève, Éditions Papillon, 2001

Liens externes

Dernière modification de cette page 15.05.2014 12:03:35

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